malvoyant
Personne dont la vue est diminuée.
Selon l'O.M.S. (Organisation mondiale de la santé), la malvoyance est définie lorsque l'acuité visuelle corrigée est inférieure à 3/10 et supérieure à 1/20. En dessous, on parle de cécité.
Voir : amblyopie, cécité.
mamelon
Saillie centrale du sein.
Le mamelon est cerné par l'aréole, surface annulaire plus ou moins pigmentée et d'étendue variable. À son sommet s'ouvrent des pores où débouchent les canaux galactophores (excréteurs du lait). Le mamelon est entouré de fibres musculaires, lisses, circulaires et radiées, qui assurent sa mobilité. Richement vascularisé et innervé, il est érectile et très sensible (toucher, douleur).
PATHOLOGIE
Chez la mère qui allaite, une invagination du mamelon empêche le nourrisson de téter et nécessite l'emploi d'un tire-lait. La macération peut causer des crevasses (fissures) douloureuses. Des soins d'hygiène et l'utilisation temporaire d'une téterelle (appareil facilitant la tétée) assurent habituellement la guérison.
La maladie de Paget du mamelon est une lésion superficielle prenant un aspect d'eczéma (épaississement rouge), parfois associé à un cancer du sein sous-jacent.
Un mamelon malformé ou insuffisamment saillant peut être traité chirurgicalement (mamilloplastie).
mamelon surnuméraire
Petite malformation arrondie ou ovale présentant en son centre un élément saillant qui rappelle l'aspect du mamelon du sein.
Les mamelons surnuméraires, au nombre de un ou de deux, siègent sur une ligne à peu près verticale qui part du mamelon normal et va jusqu'à l'aine. Bénins, ils ne nécessitent aucun traitement.
mamilloplastie
Intervention chirurgicale consistant à corriger une malformation ou une déformation du mamelon et de l'aréole du sein.
Une mamilloplastie se pratique, par exemple, quand le mamelon n'est pas suffisamment saillant, pour permettre l'allaitement ou pour des raisons esthétiques. Elle est réalisée au moyen d'un lambeau cutané et n'entraîne aucune séquelle, sauf, exceptionnellement, une nécrose de ce lambeau.
mammaire
Qui concerne le sein.
La physiologie mammaire étudie la fonction de la glande mammaire ; la pathologie mammaire regroupe les maladies du sein (infection, tumeur, kyste et abcès, par exemple) ; la chirurgie mammaire comporte toutes les interventions concernant le sein : ablation (mastectomie), reconstruction, interventions esthétiques modifiant son volume ou sa forme (mammoplastie ou plastie mammaire).
Voir : sein.
mammectomie
mastectomie
mammographie
Examen radiologique des seins.
La mammographie permet le dépistage du cancer du sein et des lésions précancéreuses, ainsi que le diagnostic de certains symptômes (douleurs, grosseurs, écoulement du mamelon).
DÉROULEMENT
L'examen doit être de préférence réalisé durant la première moitié du cycle. Il est toujours bilatéral et comporte au moins deux clichés (face et profil) de chaque sein, parfois trois (un cliché de biais permettant l'exploration du creux axillaire). Le radiologue place la patiente, qui aura dénudé le haut de son corps, devant l'appareil et, avant chaque cliché, il comprime le sein entre le plateau porte-film et une plaque transparente. L'examen dure environ 20 minutes et, le développement étant immédiat, des clichés complémentaires sont effectués si c'est nécessaire.
Aucune préparation n'est requise, sauf lorsqu'un écoulement par le mamelon a été constaté, auquel cas une opacification préalable des canaux galactophores par injection d'un produit de contraste est effectuée (galactographie). L'examen ne s'accompagne d'aucun effet secondaire.
INDICATIONS
Une mammographie systématique est conseillée tous les 2 ans chez les femmes à partir de 50 ans. Elle est aussi effectuée sur avis médical lorsqu'une femme présente un risque accru de cancer du sein (famille à risque, antécédents personnels, mastose fibrokystique). Elle ne dispense ni de l'autopalpation des seins ni de la consultation médicale effectuée régulièrement.
La mammographie est un examen aux rayons X, qui emploie de faibles doses de rayonnements mais qui, néanmoins, doit être évité chez la femme enceinte.
mammoplastie
Intervention chirurgicale destinée à modifier l'apparence des seins.
Synonymes : mastoplastie, plastie mammaire.
INDICATIONS
Une mammoplastie se justifie par des difficultés physiques, psychologiques (complexe, frustration) et sociales (gêne vestimentaire) causées par l'apparence de la poitrine féminine et, parfois, masculine. Les indications de l'opération sont variées :
— hypertrophie mammaire (seins très volumineux) pouvant avoir des répercussions sur la statique de la colonne vertébrale en raison du poids des seins ;
— gynécomastie (développement anormal des glandes mammaires chez l'homme), parfois due à une tumeur du sein ou à une anomalie endocrinienne ;
— ptôse mammaire (seins très tombants), d'origine congénitale ou acquise (grossesse, allaitement, amaigrissement important) ;
— hypotrophie mammaire (seins très petits), congénitale ou survenue après une grossesse ou un régime amaigrissant, qui donne au sein une forme glandulaire ;
— asymétrie mammaire ;
— absence d'un sein ou des deux seins, consécutive, dans la majorité des cas, à une ablation à la suite d'un cancer du sein.
PRÉPARATION ET DÉROULEMENT
L'intervention doit être précédée d'un entretien avec le chirurgien, qui s'assure du bien-fondé de la demande, en évalue le retentissement psychologique et choisit avec les patients la meilleure solution technique parmi les différents procédés possibles pour chaque type d'intervention.
L'opération se pratique à tous âges sous anesthésie générale, après un bilan préopératoire complet, et dure environ deux heures, sauf dans les cas d'une gynécomastie traitée par liposuccion (aspiration de la graisse). Le chirurgien incise le sein de façon à ne laisser qu'une cicatrice aussi petite que possible, en ayant soin de préserver le mamelon et l'aréole. La taille de la cicatrice varie selon les cas et peut parfois être limitée au pourtour de l'aréole. La durée d'hospitalisation est de 2 à 5 jours.
— En cas d'hypertrophie ou de ptôse mammaire, la patiente est opérée en position assise afin de faciliter le travail de « sculpture » effectué par le praticien. L'incision se fait le plus souvent autour de l'aréole puis descend verticalement sur une longueur de 4 à 6 centimètres jusqu'au sillon sous-mammaire, qu'elle suit brièvement. Le chirurgien retire une partie de la glande mammaire, de la graisse et de la peau. Le tissu restant est remodelé en un cône, sur lequel le chirurgien drape la peau. Le mamelon et l'aréole sont placés à la fin de l'opération, en tenant compte de la légère retombée du sein, prévisible dans les mois suivant l'intervention. La patiente doit porter un pansement de protection pendant une dizaine de jours. Les fils sont enlevés entre le 4e et le 12e jour après l'opération.
— La gynécomastie se traite par ablation de la glande mammaire, pratiquée grâce à une incision le long de l'aréole. Des gynécomasties essentiellement graisseuses peuvent être traitées par liposuccion (aspiration de la graisse). Le patient ressent des douleurs pendant 21 jours.
— En cas d'hypotrophie mammaire ou d'absence de sein(s), le chirurgien reconstruit le sein en implantant une prothèse, qui se place devant ou derrière le muscle pectoral. La prothèse est constituée le plus souvent d'une enveloppe en silicone solide gélifiée, qui est remplie de silicone liquide ou gonflée par du sérum physiologique. La mise en place d'une prothèse se fait soit par incision dans l'aisselle, ce qui permet de placer la prothèse derrière le muscle pectoral, soit sur le pourtour de l'aréole – la prothèse étant alors placée derrière la glande mammaire. En cas d'insuffisance de peau après une ablation du sein motivée par un cancer, il peut être nécessaire de pallier le manque de tissu par l'utilisation d'une surface de peau complémentaire (lambeau musculocutané prélevé sur une autre partie du corps, flanc, dos ou abdomen, par exemple).
CONVALESCENCE
La convalescence dure entre une semaine et un mois.
En cas d'opération pour hypertrophie ou ptôse mammaire, la glande mammaire est le siège d'un œdème postopératoire qui disparaît progressivement au bout d'une période allant de six semaines à deux mois environ. Si l'on a posé une prothèse pour augmenter le volume du sein, des massages postopératoires maintiennent un « flottement » de celle-ci. Les sensations douloureuses dues à la mise en place des prothèses disparaissent au bout de quelques jours. Lorsque l'incision a été faite dans l'aisselle, les douleurs postopératoires sont plus intenses, la mise en place définitive de la prothèse étant alors plus difficile et plus longue. Selon les types de peau, les cicatrices évoluent de manière plus ou moins rapide. La sensibilité mammaire est diminuée pendant quelques mois puis se rétablit peu à peu. Il est préférable de porter un soutien-gorge pendant les premiers mois.