Méthode thérapeutique basée sur l'utilisation de médicaments dérivés de molécules biologiques naturelles.

   En rhumatologie, les biothérapies dirigées contre les cytokines impliquées dans les maladies inflammatoires comptent parmi les grands progrès thérapeutiques du début du XXI^e siècle.

   Le TNF alpha (tumor necrosis factor, ou facteur de nécrose tumorale) est une des principales cytokines impliquées dans la physiopathologie de la polyarthrite rhumatoïde. S'y opposent les anticorps monoclonaux (infliximab, adalimumab, actuellement disponibles) ou les inhibiteurs du récepteur du TNF alpha (etanercept) qui sont d'une efficacité remarquable dans cette maladie et efficaces également dans l'arthrite juvénile, la spondylarthrite ankylosante, le rhumatisme psoriasique, le psoriasis cutané ou encore la maladie de Crohn. Les anti-TNF alpha sont aussi utilisés de façon anecdotique dans de nombreuses autres maladies. Outre les anti-TNF alpha, d'autres biothérapies sont utilisées dans les maladies rhumatismales inflammatoires : le rituximab (un antilymphocyte B-CD20 également utilisé dans le traitement de nombreuses maladies auto-immunes) et l'abatacept (un inhibiteur de la costimulation des lymphocytes T). D'autres anticytokines sont à l'étude, notamment les anti-IL6.

   En cancérologie, les biothérapies constituent également une avancée majeure avec les thérapies ciblées, ainsi qualifiées car elles ciblent très précisément l'oncogenèse en bloquant la transmission d'un signal de la division cellulaire et ne s'attaquent plus seulement, comme la chimiothérapie et/ou la radiothérapie, à la prolifération qui en découle.

Voir : thérapie ciblée.

Vitamine hydrosoluble synthétisée par certains végétaux (levure de bière) et micro-organismes.

Synonymes : vitamine B8, vitamine H.

   La biotine permet l'incorporation du gaz carbonique au cours des réactions métaboliques des glucides, des lipides et des acides aminés. Elle est apportée par l'alimentation. Les aliments qui en sont le plus riches sont le foie, le jaune d'œuf. La carence est rare chez l'homme.

Voir : vitamine B8.

Ensemble des caractères biochimiques permettant de définir différents groupes au sein de souches appartenant à la même espèce bactérienne.

   En épidémiologie, la détermination du biotype permet de retrouver la souche bactérienne à l'origine d'une épidémie à partir de prélèvements réalisés chez différents malades. Le sérotype (déterminé par les antigènes portés par la bactérie) et le lysotype (déterminé par la liste des bactériophages capables de détruire la souche) permettent de compléter la caractérisation de la souche.

   Les techniques de biologie moléculaire sont aujourd'hui le plus à même de discriminer les différentes souches bactériennes. Elles permettent, en cas de suspicion d'épidémie, d'établir si les souches incriminées sont identiques – et donc s'il s'agit effectivement d'une épidémie –, ou distinctes.

Coexistence dans tout psychisme humain de potentialités à la fois féminines et masculines.

   La bisexualité est un phénomène universel : chaque être humain porte en lui la trace physique (chromosomes XX et XY) et psychique des deux sexes dont il est issu. Depuis la fin du XIX^e siècle, les découvertes embryologiques et physiologiques sur la détermination des caractères sexuels ainsi que la psychanalyse ont mis l'accent sur la bisexualité potentielle de l'être humain. Selon Freud, l'acceptation de cette bisexualité se situerait au stade anal (lorsque l'enfant découvre l'opposition activité-passivité). Un refoulement de cette bisexualité pourrait entraîner, chez le sujet présentant des troubles névrotiques, un conflit entre son sexe manifeste et sa double constitution latente.

Système permettant d'apprécier les conditions cervicales (du col de l'utérus) lorsque l'on envisage un déclenchement artificiel du travail.

    Le score de Bishop est basé sur la numération de 0 à 3 de la dilatation, de l'effacement et de la consistance du col de l'utérus, de la position, de la hauteur et de la présentation du fœtus. Le total varie de 0 à 13 points. On considère qu'un col est mature lorsque ce score est supérieur à 5 points ; supérieur à 9, le pronostic d'accouchement est très favorable avec une durée de travail inférieure à 4 heures. Quand le score est défavorable (inférieur à 5), une maturation cervicale par les prostaglandines est envisagée.

Métal dont les sels étaient naguère utilisés par voie orale dans le traitement des colites.

   Les sels de bismuth, très toxiques, peuvent provoquer notamment une encéphalopathie (atteinte du cerveau), ce qui a fait interdire leur utilisation à partir de 1978.

Instrument chirurgical à lame courte, pointue et très tranchante servant à inciser la peau et les tissus.

Synonyme : scalpel chirurgical.

   Un bistouri peut avoir une lame droite ou courbe, fixe ou démontable. Les bistouris utilisés aujourd'hui sont à usage unique, sous conditionnement stérile.

Appareil branché sur le secteur, se terminant par une pointe où circulent des courants de haute fréquence.

   D'usage très répandu en chirurgie, le bistouri électrique est utilisé pour sectionner des tissus (hormis la peau), et réaliser l'hémostase. Il permet ainsi de pratiquer une incision tout en empêchant le saignement des petits vaisseaux sectionnés. Le courant utilisé est monopolaire ou bipolaire. Ce dernier, moins rapide d'action, évite une trop forte élévation thermique et une diffusion agressive du courant aux structures « nobles » voisines (nerfs en particulier).

   Le bistouri électrique mono- ou bipolaire est de plus en plus remplacé par le bistouri à ultrasons qui permet la coagulation de gros vaisseaux et dont l'emploi est courant en chirurgie vidéo-endoscopique.

bacille de Koch

Adénovirus de la famille des papovavirus.

   Le B.K. virus est caractérisé par une longue période de latence ; il est responsable d'une encéphalite démyélinisante à évolution lente. Cette encéphalite, rare mais s'observant en cas d'immunodépression (sida, greffe rénale), est la première maladie de ce type à avoir été rapportée formellement à un virus.

   Le B.K. virus ne doit pas être confondu avec le bacille de Koch, responsable de la tuberculose.