Larousse Médical 2006Éd. 2006
S

syndrome intermenstruel

Douleur pelvienne survenant au moment de l'ovulation.

Synonyme : syndrome ovulatoire.

   Ce syndrome, rare et bénin, dure en moyenne de 2 à 4 heures et s'accompagne parfois d'un saignement minime. Il correspond à la rupture du follicule ovarien et à la libération de l'ovule, qui sera ensuite capté par les franges d'une des trompes utérines. La prise d'analgésiques ou d'antispasmodiques permet d'atténuer la douleur.

syndrome interstitiel pulmonaire

Ensemble de signes, visibles à la radiographie, témoignant d'une atteinte du tissu interstitiel des poumons.

   Le tissu interstitiel pulmonaire, tissu conjonctif de soutien des poumons, est invisible, car trop fin, sur une radiographie de poumons sains. Il n'apparaît sur les clichés que lorsque, du fait d'un œdème, d'une infiltration cellulaire ou d'une fibrose, la taille des éléments qui le composent devient plus grande que le pouvoir séparateur du film radiologique.

CAUSES

Le syndrome interstitiel pulmonaire s'observe au cours de différentes maladies comme l'œdème pulmonaire, la lymphangite carcinomateuse (atteinte cancéreuse des vaisseaux lymphatiques), les pneumopathies interstitielles chroniques diffuses ou la sarcoïdose.

DIAGNOSTIC

Des opacités, variables selon le type d'affection, apparaissent à la radiographie : petites opacités linéaires horizontales, fines lignes souvent disposées en réseau, nodules, etc. Un examen au scanner permet d'affiner l'exploration radiographique.

syndrome intestinal des homosexuels

Ensemble de troubles intestinaux survenant chez les homosexuels masculins à partenaires multiples. En anglais, gay bowel (littéralement, « intestin gay »).

   Le syndrome intestinal des homosexuels a pour origine une infection par différentes bactéries (salmonelles, shigella, campylobacters), parasites (giardias, amibes pathogènes, cryptosporidies) et virus (cytomégalovirus, V.I.H.), ces germes étant principalement inoculés par sodomie. La fréquence du syndrome a beaucoup diminué ces dernières années.

SYMPTÔMES ET DIAGNOSTIC

Ce syndrome se traduit par une diarrhée accompagnée de douleurs abdominales.

Il est diagnostiqué par un examen bactériologique et parasitologique des selles ; la mise en évidence de l'ensemble des agents pathogènes est parfois malaisée.

TRAITEMENT ET PRÉVENTION

Le traitement est fonction des germes retrouvés et repose sur l'administration d'antibiotiques et de médicaments antiparasitaires.

La prévention consiste, outre le port de préservatifs lors des rapports sexuels, à réduire les pratiques de sodomie et à limiter le nombre de partenaires. Le pronostic dépend de l'existence ou non d'une immunodéficience (sida).

syndrome lacunaire

Atteinte neurologique liée à la survenue d'une « lacune » dans le cerveau, c'est-à-dire d'un accident vasculaire cérébral ischémique de petite taille (moins de 2 centimètres).

Étant donné le caractère limité de la lésion, ce syndrome s'exprime habituellement par l'atteinte d'une seule fonction neurologique : hémiplégie (déficit moteur d'une moitié du corps), hémianesthésie (déficit sensitif d'une moitié du corps), etc.

TRAITEMENT ET PRONOSTIC

Le traitement est essentiellement préventif et consiste à réduire les facteurs de risque (hypertension artérielle) susceptibles d'entraîner des lacunes cérébrales.

   Le pronostic des syndromes lacunaires est habituellement favorable, ceux-ci s'améliorant en quelques mois. Cependant, lorsque de multiples lacunes se sont développées dans le cerveau, les troubles tendent à persister définitivement et à entraîner un état, dit lacunaire, qui associe un syndrome pseudo-bulbaire (atteinte laryngopharyngée due à une lésion des 2 faisceaux pyramidaux), une marche à petits pas et des troubles intellectuels.

syndrome méningé

Ensemble de symptômes traduisant une irritation des méninges (membranes entourant le cerveau et la moelle épinière).

   Un syndrome méningé se rencontre au cours des méningites et des hémorragies méningées.

SYMPTÔMES ET SIGNES

Ce syndrome associe des maux de tête rebelles, une douleur et une raideur de la colonne vertébrale, et des vomissements. Il risque d'évoluer à court terme vers le coma.

— Les maux de tête sont diffus, intenses, accentués par le bruit et la lumière (photophobie) et parfois soulagés temporairement par les vomissements.

— La raideur de la colonne vertébrale oblige le malade, dans les cas les plus typiques, à se coucher sur le côté et les jambes repliées, en chien de fusil, afin de diminuer la tension des muscles du dos. Dans certains cas, la raideur se localise surtout à la nuque et n'est parfois décelée qu'en recherchant deux signes : le signe de Kernig (le patient ne peut pas passer de la position allongée sur le dos à la position assise sans plier les genoux) et le signe de Brudzinski (lorsque le médecin fléchit en avant la nuque du patient, celui-ci ne peut s'empêcher de fléchir les genoux).

— Les vomissements sont dits en jet ou en fusée, c'est-à-dire qu'ils sont émis brutalement et sans effort.

DIAGNOSTIC ET TRAITEMENT

Le diagnostic, à établir en urgence, repose sur l'examen clinique, le syndrome méningé s'associant à une fièvre en cas de méningite. Une ponction lombaire en détermine la nature : liquide trouble ou purulent en cas de méningite, rosé ou sanglant en cas d'hémorragie méningée.

   Le traitement des symptômes (perfusion intraveineuse, assistance respiratoire en cas de coma) est associé à celui de la cause (antibiotiques en cas de méningite d'origine bactérienne, par exemple). La majorité des méningites sont d'origine virale et évoluent habituellement bien.

syndrome métabolique

Ensemble de caractéristiques physiques (obésité) et biologiques (hypercholestérolémie, etc.) qui constituent des marqueurs d'une augmentation du risque de maladie cardiovasculaire et du diabète non insulinodépendant.

   Selon la définition utilisée, le syndrome métabolique atteint jusqu'à 25 % de la population. Le syndrome métabolique n'est pas reconnu universellement comme une maladie à part entière. Actuellement, on ne connaît pas de dénominateur commun rapprochant l'excès de tissu adipeux (excès pondéral ou obésité), des valeurs élevées de lipides sanguins (cholestérol, triglycérides), une hypertension artérielle et une résistance à l'insuline, dont la présence chez une même personne constitue un syndrome métabolique.

   Le traitement du syndrome métabolique repose avant tout sur une modification du mode de vie, dans le but de réduire le poids et d'augmenter l'activité physique. Les traitements médicamenteux spécifiques peuvent, certes, faire diminuer les lipides sanguins, l'hypertension artérielle, l'insulinorésistance. Mais la diminution de poids apporte un bénéfice sur tous ces paramètres.