Larousse Médical 2006Éd. 2006
P

paralysie générale progressive

Infection du système nerveux par l'agent de la syphilis.

   La paralysie générale progressive, complication très tardive des syphilis non ou insuffisamment traitées, correspond à une encéphalite. Depuis la généralisation des antibiotiques, notamment de la pénicilline, cette complication est devenue très rare. Les signes en sont une diminution progressive des fonctions intellectuelles aboutissant à une démence et à un délire, et le signe d'Argyll-Robertson (la pupille ne se ferme plus en réaction à la lumière).

   À ce stade, les antibiotiques ne sont plus d'aucune efficacité.

paralysie infantile

poliomyélite antérieure aiguë

paramédical

Qui a trait aux professions de santé que l'on peut exercer sans être docteur en médecine et aux soins qui sont délivrés par les personnes qui exercent ces professions.

   Les infirmiers, aides-soignants, agents hospitaliers, masseurs-kinésithérapeutes, orthophonistes, pédicures, podologues, diététiciens, manipulateurs d'électroradiologie, opticiens, orthoptistes, audioprothésistes, etc., font partie du personnel paramédical ou des professions paramédicales.

paramètre

Tissu conjonctif localisé de part et d'autre de l'utérus, sous les ligaments suspenseurs de cet organe.

   Situés sous les ligaments larges, les ligaments ronds et les ligaments utérosacrés, les paramètres sont traversés par les uretères et les vaisseaux de l'utérus et du vagin. Ils peuvent être le siège d'une inflammation dans le cadre d'une salpingite (inflammation des trompes utérines). Lors d'une hystérectomie (ablation de l'utérus) pour cancer du col, les paramètres sont également enlevés sans conséquence particulière.

paranoïa

Psychose caractérisée par un délire systématisé, en apparence cohérent, sans diminution des capacités intellectuelles.

   La paranoïa apparaît le plus souvent chez des sujets prédisposés : surestimation du moi (orgueil, mégalomanie), rigidité psychique (méfiance, dogmatisme), erreurs de jugement dues à un raisonnement logique, mais reposant sur des a priori purement subjectifs. Le délire de la paranoïa se développe de façon cohérente, parfois plausible, suivant une série d'interprétations et de polarisations affectives : idéalisme passionné, jalousie, revendication pour un préjudice mineur ou imaginaire, érotomanie, etc. Ce délire finit par se constituer en système permanent et inébranlable, le fonctionnement de la pensée, de la volonté et de l'action demeurant clair et ordonné car le trouble paranoïaque ne touche qu'un « secteur de la pensée ». C'est ce qui le différencie du trouble schizophrénique (où toute la pensée est touchée) et de la maladie maniacodépressive (où le trouble de la pensée est temporaire).

SYMPTÔMES ET SIGNES

Le comportement du paranoïaque est revendicatif, combatif. Son désir de vengeance, associé à son sens de la justice, le conduit parfois à réaliser des actes antisociaux (agression) et presque toujours à s'enfermer dans un cercle vicieux persécuté/persécuteur en recourant aux autorités officielles. Il cherche fréquemment à convertir autrui à ses idées.

TRAITEMENT

Si toutes les tentatives d'évaluation et de proposition d'aide échouent, cette pathologie nécessite généralement l'hospitalisation, voire l'internement (hospitalisation sans consentement) du malade, surtout lorsque celui-ci désigne une personne précise comme son persécuteur. Il associe la prise de neuroleptiques pour une durée limitée et dans un souci d'apaisement (associée parfois à la prise d'antidépresseurs) à une psychothérapie non directive fondée sur la recherche des contenus émotionnels exprimés par le délire.

Paranoïa sensitive

Cette psychose, décrite par le psychiatre allemand Ernst Kretschmer (1888-1964), constitue une forme particulière de paranoïa, survenant chez des sujets vulnérables, scrupuleux, enclins au doute et dont la sexualité est mal assumée. L'accumulation des frustrations débouche sur un délire, le malade étant persuadé que son entourage le persécute. La paranoïa sensitive est vécue sur un mode dépressif : autodépréciation, sentiment d'impuissance, repli douloureux et angoissé du sujet sur lui-même. Cette affection se soigne en général très bien à l'aide de médicaments antidépresseurs associés à une approche psychothérapeutique.

Voir : psychose.

paraparésie

Déficit incomplet de la force musculaire des deux membres inférieurs.

   La paraparésie est une forme atténuée de paraplégie (paralysie des membres inférieurs), dont elle partage les causes (lésion de cellules motrices du système nerveux).

paraphimosis

Étranglement de la base du gland du pénis par un anneau préputial trop étroit.

   Le paraphimosis est une complication fréquente du phimosis (étroitesse du prépuce). Douloureux, il provoque un œdème du gland pénien qui empêche le recalottage.

TRAITEMENT

C'est une urgence. Dans un premier temps, il est possible d'essayer manuellement de remettre le prépuce en place sans anesthésie. Cependant, lorsque le paraphimosis date de plusieurs heures, cette réduction manuelle est impossible : il faut inciser l'anneau d'étranglement du prépuce, sous anesthésie locale, pour pouvoir le rabattre sur le gland, puis élargir l'anneau préputial, voire pratiquer une posthectomie (ablation du prépuce) afin d'éviter les récidives.

paraphlébite

Inflammation d'une veine sous-cutanée.

Synonyme : phlébite superficielle.

   Une paraphlébite se développe le plus souvent dans les membres inférieurs, sur les veines saphènes interne et externe (veines qui drainent le sang d'une partie du membre vers sa racine). L'inflammation d'une de ces veines se produit plus fréquemment sur le trajet d'une varice. Elle favorise la constitution d'une thrombose (caillot).

   Le sujet ressent une douleur locale. On peut constater une rougeur et une induration de la veine sur une portion plus ou moins longue de son trajet.

ÉVOLUTION ET TRAITEMENT

Le risque d'embolie pulmonaire est très faible dans ce type de phlébite. Il n'existe que lorsque l'atteinte se localise à la hauteur de la crosse de la veine saphène interne, là où celle-ci débouche dans la veine fémorale superficielle. Le caillot qui s'est formé dans la veine saphène peut en effet continuer à grossir dans la veine fémorale superficielle. Il risque alors de se fragmenter, puis de migrer vers le cœur et les poumons.

   Généralement, l'évolution d'une paraphlébite est bénigne, mais les récidives sont fréquentes en cas de varices. Le traitement consiste le plus souvent en l'application de pommade anti-inflammatoire.

Voir : phlébite, varice des membres inférieurs.