médecine (histoire de la) (suite)
LE XXe SIÈCLE
La première moitié du XXe siècle est marquée par l'utilisation de plus en plus poussée en médecine des techniques et des méthodes de la physique, de la chimie et de la biologie. Il en résulte une extension considérable des moyens d'investigation, de diagnostic et de traitement. Ainsi, la découverte des corps à radiations ionisantes comme l'uranium et le radium, la mise au point de l'électrocardiographie et de l'électroencéphalographie contribuent au perfectionnement des procédés d'exploration anatomique et fonctionnelle. On enregistre aussi des progrès de la prophylaxie (mesures prises pour prévenir ou empêcher la propagation des maladies) et de l'immunologie bactérienne ou virale, la mise au point de sérums antitétanique et antidiphtérique ainsi que de divers vaccins, dont celui de la tuberculose. Entre les deux guerres apparaissent les sulfamides, premiers moyens de lutte vraiment efficaces contre les infections bactériennes.
Après la Seconde Guerre mondiale, la multiplication des antibiotiques permet de couvrir progressivement presque toutes les espèces microbiennes. Grâce aux progrès de l'endocrinologie (étude des glandes endocrines), on traite avec succès le diabète. Les hormones sont elles-mêmes employées à des fins thérapeutiques (par exemple, les dérivés de la cortisone pour traiter les rhumatismes ou l'asthme). Le vaccin contre la poliomyélite, mis au point dans les années 1950, fait considérablement reculer cette maladie. L'emploi des tranquillisants en psychiatrie, les progrès remarquables de la chimiothérapie, les perfectionnements de la radiothérapie, de nouvelles techniques d'investigation (échographie, scanner X, imagerie par résonance magnétique) ou de traitement (laser), les progrès remarquables de la chirurgie et de la microchirurgie, l'utilisation de l'informatique, les récentes avancées en matière de génie génétique sont quelques-unes des données qui bouleversent radicalement la médecine de la fin du XXe siècle et suscitent d'immenses espoirs.
Parallèlement, de redoutables problèmes de santé continuent à se poser. Dans les pays économiquement forts, les maladies liées au vieillissement de la population (cancer, maladies cardiovasculaires) font toujours des ravages, et une nouvelle affection, le sida, est apparue au début des années 1980. Dans les pays économiquement faibles, la dénutrition, le manque d'eau potable, l'absence d'hygiène et de soins se traduisent par des flambées épidémiques meurtrières, par des maladies virales ou de carence, par des parasitoses résistant aux médicaments et difficiles à vaincre.