Larousse Médical 2006Éd. 2006
C

cérat

Préparation à base d'huile ou de cire, destinée à être appliquée sur la peau.

   Les cérats servent d'excipient (support des substances actives) pour certains médicaments dermatologiques et sont aussi utilisés en cosmétologie.

cerclage

Technique chirurgicale consistant à maintenir en place un organe (os, œil, vaisseau) ou à resserrer un orifice (anus, col de l'utérus) à l'aide de fils de métal, de Nylon ou d'autres matériaux.

Cerclage du col de l'utérus

Cette intervention consiste à mettre en place un fil pour resserrer le col utérin.

   Elle est indiquée dans les cas de béance du col et de l'isthme, le plus souvent diagnostiquée après des avortements spontanés tardifs. Elle se pratique dans les premiers mois de la grossesse (entre 12 et 15 semaines d'aménorrhée), par voie vaginale sous anesthésie générale ou locorégionale : un ou deux fils non résorbables sont placés par faufilage autour du col de l'utérus, afin de le maintenir fermé.

   Le fil doit être enlevé trois semaines avant la date prévue de l'accouchement, ou plus tôt si celui-ci se déclenche spontanément. En effet, la persistance d'un fil de cerclage au moment des contractions de l'accouchement risque d'entraîner une déchirure du col. L'ablation du cerclage est indolore.

céréale

Plante de la famille des graminées, dont les graines, entières ou réduites en farine, sont utilisées dans l'alimentation humaine.

   Les céréales le plus couramment consommées sont le blé, le seigle, le riz, le maïs, l'orge, l'avoine, le millet. Les céréales renferment à la fois des protéines, des graisses, des sucres, des sels minéraux et des vitamines. Elles sont particulièrement riches en vitamines B (B1, B2, B3, B6, B9), en magnésium et en fibres, mais contiennent peu de calcium. Leurs grains contiennent de 10 à 15 % d'eau, de 70 à 76 % de glucides (notamment sous une forme particulière appelée amidon), de 8 à 12 % de protéines et de 2 à 4 % de lipides. Elles perdent une partie de leur valeur nutritive si les graines sont décortiquées ou si la farine est tamisée.

   Dans certains pays, les céréales constituent la base de l'alimentation (jusqu'à 80 % de l'énergie consommée). Elles entrent dans la fabrication de nombreux produits dont le pain, les pâtes alimentaires, les semoules, les biscuits, etc. Au cours des différentes transformations qu'elles subissent pour l'obtention de ces produits, les céréales perdent une partie de leurs micronutriments (vitamines, oligoéléments et sels minéraux). Cependant, les professionnels de l'agroalimentaire peuvent aujourd'hui ajouter ces minéraux ou vitamines perdus).

   Le blé, l'orge, l'avoine et le seigle contiennent du gluten, auquel les personnes atteintes d'allergie au gluten sont intolérantes. Celles-ci peuvent en revanche absorber sans danger du riz et du maïs.

Voir : maladie cœliaque.

cérébrale (artère, veine)

Artère ou veine du cerveau.

   La vascularisation cérébrale est assurée par les deux artères carotides internes, donnant chacune naissance aux deux artères cérébrales antérieure et moyenne, et par les deux artères vertébrales, qui se réunissent en arrière dans le crâne pour donner le tronc basilaire, se divisant lui-même à son tour pour donner les deux artères cérébrales postérieures.

   Les différentes artères cérébrales sont reliées près de leur origine par des artères communicantes antérieures et postérieures, l'ensemble réalisant une sorte de cercle appelé polygone de Willis. En cas d'occlusion d'une des artères carotides ou vertébrales, le polygone de Willis protège le cerveau d'un arrêt brutal de la circulation dans le territoire correspondant et évite par conséquent un accident neurologique grave.

   Le sang contenu dans le cerveau est drainé vers le cœur par les deux veines jugulaires internes, formées par la réunion des sinus veineux cérébraux.

EXAMEN

Les artères cérébrales peuvent être explorées par le Doppler transcrânien, mais surtout par l'angiographie par résonance magnétique.

PATHOLOGIE

— Les anévrysmes artériels intracérébraux sont des malformations siégeant presque exclusivement à la base du cerveau, visibles sous forme de dilatations. Ils peuvent être responsables d'hémorragies méningées ou méningocérébrales.

— Les thromboses résultent de la formation de caillots sanguins (appelés thrombus) à l'intérieur des vaisseaux et présentent un risque d'accident vasculaire cérébral par occlusion ou embolie.

Voir : accident vasculaire cérébral, anévrysme artériel.

cérébrospinal (liquide)

Liquide entourant tout le système nerveux central et remplissant également les cavités ventriculaires encéphaliques.

Abréviation : LCS

   Le liquide cérébrospinal (LCS, autrefois appelé liquide céphalorachidien), d'un volume de 150 millilitres environ, d'aspect clair « eau de roche », est réparti en deux compartiments communiquant entre eux par de petits orifices. Le premier compartiment, interne, est contenu dans les 4 ventricules, cavités situées à l'intérieur de l'encéphale, et dans le très fin canal de l'épendyme, au centre de la moelle épinière. Le deuxième compartiment, externe, est contenu dans l'épaisseur des méninges.

   En permanence, des cellules spécialisées de l'encéphale sécrètent le liquide cérébrospinal. Celui-ci descend dans les ventricules, puis une proportion minime continue dans la moelle, la majeure partie passant dans le compartiment externe méningé par des orifices, les trous de Magendie et de Luschka.

   On peut prélever le liquide cérébrospinal à des fins diagnostiques, pour analyser sa composition chimique et rechercher des cellules ou des bactéries responsables d'affections neurologiques. La technique habituellement pratiquée est la ponction lombaire.

PATHOLOGIE

Une gêne à l'écoulement ou à la résorption du liquide cérébrospinal, due à l'existence d'une tumeur, d'une infection ou d'une malformation, peut provoquer en amont de l'obstacle une hydrocéphalie (dilatation des cavités), associée ou non à une hypertension intracrânienne (augmentation de la pression du liquide). Par ailleurs, une fracture de la base du crâne peut engendrer une brèche méningée, laissant s'échapper du liquide cérébrospinal, qui coule alors par l'oreille ou par le nez. Cette situation expose l'individu à un risque infectieux, méningé ou cérébroméningé, grave.

Voir : hydrocéphalie, méninges, méningite, système nerveux, ventricule cérébral.