Larousse Médical 2006Éd. 2006
C

collet

Partie de la dent constituant le point d'union entre la racine et la couronne.

   Le collet est la partie de la dent sur laquelle la plaque dentaire se forme le plus aisément. Il peut être le siège d'une carie.

Voir : dent, plaque dentaire.

colloïde

Substance homogène de consistance gélatineuse, riche en thyroglobuline et contenue dans les vésicules thyroïdiennes, unités fonctionnelles de la glande.

collutoire

Préparation médicamenteuse destinée à être appliquée sur les muqueuses de la bouche.

   Un collutoire, selon sa composition, peut être antiseptique, antibiotique, anesthésique ou d'une autre nature. De consistance semi-liquide, il est étalé sur la muqueuse au moyen d'une tige munie de coton ou dispersé par pulvérisation.

collyre

Solution stérile instillée en gouttes dans le cul-de-sac conjonctival inférieur pour produire un effet sur l'œil.

DIFFÉRENTS TYPES DE COLLYRE

Selon le principe actif qu'ils contiennent, on distingue différents types de collyre.

— Les collyres antiseptiques luttent contre les agents infectieux présents dans les culs-de-sac conjonctivaux ; ils sont parfois associés à des vasoconstricteurs destinés à atténuer les rougeurs de la conjonctive.

— Les collyres antibiotiques traitent les conjonctivites infectieuses, les kératites et les infections des voies lacrymales. Les contre-indications sont rares : seul le chloramphénicol est évité chez l'enfant et les personnes atteintes d'insuffisance médullaire.

— Les collyres anti-inflammatoires stéroïdiens (hydrocortisone, dexaméthasone, prednisolone), à base de corticostéroïdes, sont souvent associés à un antibiotique et sont indiqués pour traiter les inflammations oculaires, externes ou internes, et pour prévenir l'inflammation postopératoire. Cependant, ils ont de nombreux effets indésirables : aggravation des ulcères cornéens et des kératites superficielles, risque d'activation d'une infection oculaire virale (notamment herpès), risque d'apparition d'un glaucome en cas de traitement prolongé.

— Les collyres anti-inflammatoires non stéroïdiens ne présentent pas autant d'effets indésirables que les corticostéroïdes, mais leur action anti-inflammatoire est plus limitée.

— Les collyres antiglaucomateux comprennent les adrénaliniques, bêtabloquants, prostaglandines et myotiques. Ceux des deux premières catégories agissent en diminuant la sécrétion d'humeur aqueuse, les adrénaliniques provoquant en outre une dilatation de la pupille et étant donc contre-indiqués en cas de glaucome à angle étroit, alors que les bêtabloquants sont contre-indiqués en cas d'asthme ou de bloc auriculoventriculaire (ralentissement ou arrêt de la conduction électrique cardiaque entre les oreillettes et les ventricules). Les analogues des prostaglandines stimulent la résorption de l'humeur aqueuse par la voie uvéosclérale et sont contre-indiqués en cas d'inflammation oculaire active ou d'herpès. Les collyres myotiques facilitent l'écoulement de l'humeur aqueuse et produisent un myosis (rétrécissement de la pupille), qui interdit leur utilisation en cas d'inflammation de l'iris et de forte myopie.

— Les collyres mydriatiques entraînent une dilatation de la pupille et sont utilisés lors des examens ophtalmologiques, en cas d'uvéite ou après une opération de la cataracte. Parmi les collyres mydriatiques, l'atropine et le cyclopentolate ont, en plus, une action cycloplégique (qui entraîne une paralysie de l'accommodation). Tous les collyres mydriatiques sont contre-indiqués en cas de glaucome à angle étroit non traité.

— D'autres collyres (collyres anesthésiques, collyres à la fluorescéine) sont utilisés à des fins d'examen ophtalmologique.

MODE D'ADMINISTRATION

Les collyres sont composés d'un principe actif en solution dans de l'eau distillée additionnée de sérum physiologique et d'un antiseptique, et conditionnés dans de petits flacons stériles. Il existe également des collyres sans conservateurs, en flacon ou en doses à usage unique. Le produit est instillé dans le creux de la paupière inférieure et se diffuse à l'intérieur de l'œil à travers la cornée.

colobome

Malformation congénitale de l'œil consistant en une fente qui peut siéger au niveau de l'iris, de la choroïde, du nerf optique et/ou de la paupière supérieure.

   Un colobome résulte de l'absence de fermeture de la fente oculaire du fœtus : la cupule optique (première ébauche de l'œil du fœtus) se ferme normalement entre la 5e et la 7e semaine de la grossesse ; une anomalie de ce processus provoque le colobome. Celui-ci peut toucher un seul élément de l'œil (colobome papillaire ou choroïdien) ou plusieurs éléments (colobome irien et papillo-choroïdo-rétinien).

   L'œil est fermé normalement à l'extérieur, la malformation n'affectant que des structures intraoculaires. L'anomalie s'accompagne rarement de manifestations fonctionnelles ; on constate parfois une diminution de la sensibilité de la vision périphérique au cours de certains colobomes papillaires.

   Le diagnostic est obtenu par l'examen du globe oculaire. Un colobome ne se traite pas.

côlon

Partie de l'intestin entre la valvule de Bauhin (fin de l'intestin grêle) et le rectum, qui élabore et véhicule les matières fécales.

Synonyme : gros intestin.

STRUCTURE ET FONCTIONNEMENT

Le côlon est un tube musculaire et muqueux mesurant environ 1,40 mètre de long. Il forme un cadre, appelé cadre colique, et comporte quatre sections : côlon droit ou ascendant, transverse, gauche ou descendant et sigmoïde. La première section, le côlon ascendant, débute en bas à droite de l'abdomen et remonte jusque sous le foie. Il marque alors un angle droit, formant le côlon transverse, qui traverse l'abdomen de droite à gauche, puis un nouvel angle à gauche et vers le bas, formant le côlon descendant, vertical et accolé en arrière au péritoine. À l'entrée du bassin, il forme une anse mobile, le côlon sigmoïde, qui se termine par le rectum, accolé en avant du sacrum et situé en grande partie derrière le péritoine.

   Le côlon reçoit les aliments ; il exerce une fonction motrice (stockage et brassage) et est le siège de phénomènes d'absorption (il reçoit environ 1,5 litre d'eau par jour et en absorbe plus de 90 %) et de digestion (assurée par la flore bactérienne). Ces différents processus métaboliques s'accompagnent d'une production de gaz et aboutissent à la constitution de la selle.

EXAMENS ET PATHOLOGIE

Le côlon est principalement exploré par la coloscopie et le lavement baryté. Il est le siège d'affections diverses, inflammatoires (colites), tumorales (polypes, adénocarcinomes) et mécaniques (volvulus, ou torsion d'une anse intestinale). Il peut être trop long (dolichocôlon) ou trop large (mégacôlon).

Voir : colopexie, coloscopie, colostomie, appareil digestif, intestin.