catarrhe
Inflammation aiguë ou chronique d'une muqueuse, surtout dans les voies aériennes supérieures (nez, pharynx), avec hypersécrétion non purulente de ses glandes.
Ce terme, désuet, reste utilisé dans des expressions consacrées par l'usage : il existe un « catarrhe nasal » au cours de la grippe, de la rougeole, etc. Le « catarrhe de gourmes » désigne la phase d'infestation des voies respiratoires par un parasite, l'ankylostome ; le « catarrhe suffocant » désigne une pneumopathie aiguë propre aux enfants en bas âge et touchant les bronchioles ; le « catarrhe tubaire » désigne une inflammation des trompes d'Eustache pouvant aboutir à une otite séreuse.
Le diagnostic et le traitement d'un catarrhe sont ceux de la maladie ayant provoqué l'inflammation.
Voir : ankylostomose.
catastrophe (médecine de)
Organisation des secours et des soins lors d'accidents collectifs où le nombre des victimes dépasse les capacités habituelles des services concernés.
DÉROULEMENT
L'organisation doit être assez souple pour combiner les plans de secours préétablis et l'adaptation à chaque type de situation. Elle permet d'assurer le ramassage, le tri et l'évacuation des victimes vers des structures de soins plus lourdes.
Le tri des patients a donc un rôle diagnostique et thérapeutique essentiel vis-à-vis des victimes de blessures multiples, d'écrasements, de brûlures ou de lésions de souffle, qui constituent l'essentiel des dégâts observés. Le but est d'assurer la meilleure prise en charge immédiate des urgences vitales, qui concernent de 5 à 10 % des blessés (urgences respiratoires, vasculaires et cardiocirculatoires), des premières urgences, qui constituent 20 % des cas et doivent être traitées dans les 6 heures (polytraumatismes, fractures ouvertes, brûlures, comas, etc.) et des blessures graves des mains ou de la face. Lorsque des secours sont envoyés à l'étranger, leur organisation doit permettre leur autonomie, leur articulation avec les moyens locaux, et doit incorporer une logistique de transport aérien et de télécommunications.
catatonie
Trouble du fonctionnement psychomoteur caractérisé par une perte de l'initiative motrice cohérente.
La catatonie consiste en une stupeur motrice, se traduisant soit par un négativisme, le patient s'opposant à toute sollicitation de mouvement, soit par une obéissance automatique, le malade adoptant les attitudes qui lui sont imposées. Les périodes d'inertie motrice alternent avec des épisodes d'agitation désordonnée. Une rigidité de la pensée (répétition de mots ou de phrases) s'observe parallèlement. La catatonie se rencontre chez des personnes atteintes de schizophrénie, de troubles de l'humeur ou de maladies organiques. Les traitements médicamenteux et les soins infirmiers ont fait régresser la fréquence de ce trouble qui demeure grave.
catécholamine
Substance chimique faisant partie des neurotransmetteurs, c'est-à-dire sécrétée par certains neurones pour transmettre l'influx nerveux vers d'autres cellules.
Il existe trois catécholamines dans le corps humain : l'adrénaline, la noradrénaline et la dopamine. Elles sont synthétisées dans la glande médullosurrénale (adrénaline), dans les terminaisons du système nerveux végétatif sympathique (noradrénaline) et dans certaines cellules du système nerveux central (dopamine). Ce sont des neurotransmetteurs : elles permettent à un neurone de transmettre l'influx nerveux à un autre neurone, à un muscle ou à une glande. L'adrénaline et la noradrénaline sont libérées dans la circulation sanguine en réponse à une agression et augmentent le travail cardiaque et le débit sanguin tout en dilatant les voies aériennes. Le dosage des concentrations urinaires de catécholamines aide au diagnostic de certaines tumeurs rares, bénignes ou malignes, touchant le système nerveux sympathique (phéochromocytome).
Voir : adrénaline.
catharsis
Méthode psychanalytique reposant sur l'effet thérapeutique provoqué par l'extériorisation du souvenir d'événements traumatisants et refoulés.
De nombreuses psychothérapies exploitent l'effet cathartique, notamment au cours de subnarcoses (technique de traitement psychologique qui facilite l'expression des conflits par l'injection de barbituriques légers abaissant la vigilance) et lors du réveil qui suit une séance de sismothérapie (électrochocs).
Le terme catharsis est actuellement utilisé pour exprimer une libération des affects et de la pensée.
cathéter
Tuyau en matière synthétique, de calibre millimétrique et de longueur variable.
Un cathéter peut être placé dans un vaisseau (veine, artère) ou dans une cavité (vessie, cavité cardiaque) de l'organisme. On l'utilise pour effectuer un diagnostic (radiographie par injection d'un produit de contraste, prélèvement sanguin, mesure de pressions intravasculaires, etc.) ou un traitement (perfusion, drainage, alimentation en sang d'un circuit extracorporel, etc.). Sa pose, pratiquée parfois sous anesthésie locale, nécessite une hospitalisation de courte durée.
— Le cathéter artériel peut être placé dans une artère périphérique pour surveiller de façon continue la pression artérielle et mesurer par prélèvement les gaz du sang.
— Le cathéter veineux, ou cathéter à chambre, peut être placé dans une veine périphérique, le plus souvent de l'avant-bras, ou poussé jusque dans une grosse veine proche du cœur pour enregistrer la pression veineuse centrale. Mais il sert surtout aux perfusions de produits sanguins, de solutions nutritives, médicamenteuses, etc. Un cathéter veineux spécial permet l'introduction dans une veine d'une sonde d'entraînement électrosystolique ; poussée jusqu'au cœur, dans le ventricule droit, celle-ci peut être utilisée pour stimuler électriquement les ventricules en cas de rythme cardiaque trop lent.
SURVEILLANCE
Un cathéter maintenu longtemps en place peut causer une inflammation, une thrombose (formation d'un caillot dans un vaisseau) ou une infection. Une asepsie rigoureuse lors de la pose et du retrait et une surveillance étroite du vaisseau cathétérisé permettent de prévenir les complications.