tinea nigra
Infection bénigne de la peau par un champignon microscopique, Phæoannellomyces werneckii.
Le tinea nigra est une affection très rare observée dans les pays chauds. Très faiblement contagieux, il se traduit par l'apparition, sur la paume des mains, d'une plaque de couleur hétérogène à dominante brun foncé, chamois ou bleu ardoise ; celle-ci n'est ni squameuse ni prurigineuse. Le traitement repose sur la prise d'antifongiques imidazolés pendant 20 jours.
tirage
Dépression anormale de la paroi thoracique, visible soit au-dessus du sternum (tirage sus-sternal), soit au-dessous, à la hauteur des espaces intercostaux (tirage sous-sternal), au cours des fortes inspirations.
Le phénomène du tirage s'observe lorsque l'entrée d'air dans les bronches est gênée par un obstacle mécanique en cas d'insuffisance respiratoire aiguë ou de poussée aiguë d'une insuffisance respiratoire chronique.
tire-lait
Appareil destiné à tirer le lait du sein.
Un tire-lait est une pompe en forme de seringue ou de globe, dont le fonctionnement est manuel ou électrique. Son utilisation est indiquée dans divers cas : lorsque l'enfant est prématuré et trop faible pour téter au sein, le lait lui étant ensuite administré au biberon ; lorsque la mère doit s'absenter ; lorsque l'allaitement maternel est rendu difficile ou douloureux par des crevasses du mamelon, une lymphangite, un abcès du sein ou un engorgement mammaire (excès de sécrétion lactée). Le lait, une fois tiré, doit être conservé au réfrigérateur ; il peut être utilisé pendant 48 heures.
tissu
Ensemble de cellules ayant une même morphologie et/ou remplissant une même fonction.
STRUCTURE ET PHYSIOLOGIE
Un tissu comprend de une à plusieurs variétés de cellules caractéristiques : le tissu musculaire comprend des cellules musculaires, les myocytes ; le tissu nerveux comprend des cellules spécialisées dans la conduction de l'influx, les neurones, etc.
Après la naissance, la grande majorité des cellules se différencient alors que les cellules du jeune embryon étaient encore indifférenciées (immatures).
Une cellule dite différenciée, ou mature, ou encore spécialisée, a une forme et une structure spécifiques, et accomplit une ou plusieurs fonctions qui lui sont propres. Ainsi, le tissu qui constitue la muqueuse respiratoire comprend une majorité de cellules ciliées (portant en surface des cils mobiles qui font remonter les impuretés) mêlées à des cellules à mucus (sécrétant une couche de mucus sur laquelle se collent les impuretés). C'est l'addition de ces fonctions élémentaires qui permet au tissu de réaliser sa fonction : l'épuration de l'air.
Les cellules cancéreuses sont des cellules différenciées qui perdent leur différenciation, retournant ainsi à un état indifférencié.
DIFFÉRENTS TYPES DE TISSU
Il existe quatre grandes variétés de tissu :
— l'épithélium, spécialisé soit dans le revêtement, soit dans la sécrétion glandulaire ;
— le tissu conjonctif commun, tissu de soutien assurant le remplissage des interstices entre les autres tissus et la nutrition de ceux-ci ;
— le tissu musculaire, spécialisé dans la contraction ;
— le tissu nerveux, spécialisé dans le recueil, l'analyse et la production d'informations.
Le sang et le tissu osseux sont considérés soit comme des tissus à part, soit comme des formes très spécialisées de tissu conjonctif. Le tissu hématopoïétique, fabriquant les cellules du sang, est complexe, formé de plusieurs tissus de base : il contient notamment les cellules sanguines et un tissu conjonctif de soutien.
ÉTUDE DES TISSUS DE L'ORGANISME
L'histologie est la discipline qui étudie l'aspect des tissus au microscope, après la naissance ; l'embryologie étudie les tissus de l'embryon. L'anatomopathologie est la spécialité médicale qui étudie les altérations organiques des tissus provoquées par la maladie. Les tumeurs provenant d'un même type de tissu, comme l'épithélium (carcinome, adénocarcinome) ou le tissu conjonctif (sarcome), présentent des caractéristiques communes (degré de gravité, sensibilité à un traitement), même lorsqu'elles siègent dans des organes très différents.
Voir : facteur de croissance, histologie.
tissu conjonctif
Tissu servant de soutien aux autres tissus du corps, assurant leur nutrition et participant aux mécanismes de défense immunitaire de l'organisme.
Les tissus conjonctifs sont disséminés à l'intérieur des organes et entre eux. Leurs cellules (fibrocytes, cellules adipeuses, globules blancs) sont dispersées dans une matrice extracellulaire plus ou moins fluide, contenant de l'eau et des fibres constituées d'une protéine (le collagène ou l'élastine).
DIFFÉRENTS TYPES DE TISSU CONJONCTIF
— Le tissu adipeux, ou tissu gras, se caractérise par une abondance de cellules adipeuses. Il constitue la plus grande partie de la réserve énergétique (95 %) de l'organisme : un kilogramme de tissu adipeux renferme environ 7 000 kilocalories, sous forme de graisse. On distingue le tissu adipeux brun, principalement situé autour des gros vaisseaux et des organes thoraciques, et qui sert à produire de la chaleur, du tissu adipeux blanc, qui sert de réserve énergétique.
— Le tissu conjonctif banal, le plus abondant, se trouve essentiellement dans les organes (il forme notamment le derme de la peau) et entre eux.
— Le tissu fibreux collagène, très dense et riche en fibres de collagène, se caractérise par sa solidité. Il forme des enveloppes et des cloisons entre les organes ; c'est en outre le constituant des tendons des muscles et des ligaments articulaires.
— Le tissu fibreux élastique est très riche en fibres d'élastine. On le trouve presque uniquement dans la paroi de certaines grosses artères telles que l'aorte.
— Le tissu osseux et le sang sont considérés par certains comme des tissus conjonctifs particulièrement spécialisés.
— Le tissu réticulé est un fin réseau de fibres de collagène soutenant les précurseurs des cellules sanguines, dans la moelle osseuse et les ganglions lymphatiques.
Voir : collagène, élastine, fibre conjonctive, fibroblaste.