exotropie
strabisme
expectorant
Fluidifiant bronchique facilitant l'expectoration des sécrétions produites par les voies respiratoires inférieures (trachée, bronches, alvéoles pulmonaires).
Synonymes : fluidifiant, mucolytique.
Les expectorants sont représentés par différents types de substance : benzoate de sodium, carbocystéine, acétylcystéine, terpine, essence de thérébenthine. Ils sont indiqués en traitement d'appoint des affections provoquant une augmentation des sécrétions (bronchite aiguë et chronique, mucoviscidose). Leur emploi est contre-indiqué en association avec des médicaments antitussifs ou quand les sécrétions sont déjà suffisamment fluides, et aussi chez les malades qui ne peuvent pas cracher à cause d'un état général ou respiratoire trop faible.
Les expectorants sont administrés par voie orale (comprimés, sirop, solutions buvables, granulés) ou en inhalation (aérosol). Pris à forte dose, ils peuvent provoquer des gastralgies (douleurs de l'estomac) et, surtout si les contre-indications ne sont pas respectées, une inondation des bronches par les sécrétions, qui conduit à une asphyxie.
expectoration
Expulsion par la toux de sécrétions provenant des voies aériennes inférieures (trachée, bronches, alvéoles pulmonaires).
expérimentation
Étude de paramètres physiologiques ou des effets de substances potentiellement thérapeutiques, faite sur l'animal ou sur l'être humain.
Actuellement, à côté des études sur l'animal se développent des tests réalisés sur culture de tissu.
Chez l'homme peuvent être distinguées (en accord avec la plupart des législations européennes) les études considérées comme sans bénéfice réel pour l'individu (évaluation de paramètres physiologiques chez des sujets sains), au cours desquelles la protection et la liberté individuelles, sont respectées de manière particulièrement stricte, et les études susceptibles d'apporter un bénéfice réel pour l'individu (essais thérapeutiques effectués sur des malades). Chaque étude est réalisée conformément à un protocole d'expérimentation et demande, notamment, le « consentement éclairé » de l'individu.
L'ensemble des méthodes d'expérimentation doit obéir aux règles de l'éthique médicale.
Voir : essai thérapeutique, éthique médicale.
expertise médicale
Étude pratiquée par un médecin-expert, aboutissant à l'établissement d'un rapport d'expertise.
— Dans le domaine de l'assurance, les compagnies emploient des médecins experts tant pour fixer le risque à assurer que pour apprécier les dommages et les incapacités entraînés par un sinistre corporel.
— Dans le domaine judiciaire, l'expertise s'effectue à la demande d'un magistrat. L'expert détermine la cause et les circonstances d'une mort, évalue l'état psychique et le degré de responsabilité d'un inculpé. Dans les procédures civiles, il détermine les causes et les responsabilités d'un sinistre corporel et fixe l'importance des dommages.
— Dans le domaine pharmacologique, les organismes publics qui autorisent la mise sur le marché des nouveaux médicaments exigent des rapports d'expertise sur les différentes phases de l'étude d'un nouveau produit : action sur l'animal, pharmacocinétique (devenir du médicament dans l'organisme), effets thérapeutiques, toxicité, effets indésirables. Toute nouvelle méthode de diagnostic ou de traitement instrumental fait également l'objet d'une expertise avant d'être autorisée.
Enfin, l'expertise médicale peut être requise par diverses instances, comme les sociétés savantes, les associations de consommateurs ou les centres hospitaliers, pour connaître la valeur de certaines procédures diagnostiques ou thérapeutiques.
expiration
Phase de la respiration pendant laquelle l'air est expulsé hors des poumons.
Au repos, l'expiration (plus courte que l'inspiration) est un phénomène passif, c'est-à-dire qu'elle ne met pas en jeu de contractions musculaires : après une inspiration, la cage thoracique se rabaisse sous l'action de la pesanteur et les poumons reprennent spontanément leur place grâce à leur élasticité naturelle. Cependant, l'expiration forcée est un phénomène actif : elle fait intervenir des muscles dits expiratoires (intercostaux, abdominaux).
exploration fonctionnelle rénale
Ensemble d'examens destinés à évaluer la fonction rénale.
L'étude des reins fait appel à de très nombreux examens complémentaires. Certains, comme l'échographie, donnent essentiellement des renseignements morphologiques ; d'autres, comme la mesure de la créatininémie (taux sanguin de créatinine) ou la recherche d'une protéinurie (présence de protéines dans l'urine), sont des examens de routine, renseignant d'une façon globale sur le fonctionnement rénal ; d'autres examens, enfin, beaucoup plus sophistiqués, ont pour objectif d'étudier plus précisément certaines fonctions des reins et surtout d'apporter des renseignements quantitatifs : ce sont les épreuves fonctionnelles rénales, réalisées le plus souvent dans des services d'exploration spécialisés.
DIFFÉRENTS TYPES D'EXPLORATION
Trois examens surtout sont pratiqués.
— La mesure de la filtration glomérulaire est le seul examen qui permette d'affirmer l'existence d'une insuffisance rénale et d'en apprécier la gravité. Elle s'obtient en mesurant la clairance rénale, c'est-à-dire le nombre de millilitres de plasma sanguin que le rein peut filtrer en éliminant totalement une substance donnée en l'espace d'une minute ; celle-ci se situe normalement entre 100 et 120 millilitres/minute. En effet, l'insuffisance rénale se caractérise par une baisse de la filtration glomérulaire ; on calcule donc la clairance rénale de substances uniquement filtrées par le glomérule, comme la créatinine ou l'inuline, sachant que, en cas d'insuffisance rénale, ces chiffres s'abaissent. Cette technique ne nécessite qu'une analyse sanguine couplée à une analyse d'urine. Quand on veut connaître la filtration glomérulaire de chaque rein, et non la fonction rénale globale, on utilise une technique de scintigraphie fondée sur la détection de substances radioactives préalablement absorbées par le patient.
— La mesure du flux sanguin rénal a pour objet de déterminer la quantité de sang qui pénètre dans les reins en une minute. On mesure à cet effet, à l'aide d'une analyse de sang couplée à une analyse d'urine, la clairance de l'acide para-amino-hippurique (P.A.H.), qui permet d'obtenir le flux plasmatique rénal, à partir duquel on calcule le flux sanguin rénal. Normalement, le flux plasmatique est de 600 millilitres/minute et le flux sanguin rénal varie entre 1 000 et 1 200 millilitres/minute. Il existe aussi des méthodes utilisant des traceurs radioactifs qui permettent d'évaluer le flux sanguin de chaque rein.
— L'étude des fonctions tubulaires du rein vérifie la capacité du tubule rénal à réguler le volume de l'urine et sa composition afin de maintenir à un niveau constant les différents composants du milieu interne de l'organisme. Ainsi, on peut mesurer aussi bien le pouvoir de concentration ou de dilution du rein que sa capacité d'acidifier les urines. Pour mesurer la capacité du rein à concentrer l'urine, on demande au sujet de s'abstenir de boire pendant quinze heures, au terme desquelles on recueille ses urines, qui doivent atteindre une concentration d'une osmolarité supérieure à 900 milliosmoles/litre. À l'inverse, pour mesurer le pouvoir de dilution du rein, on fait boire le sujet le plus possible pendant plusieurs heures, puis on mesure l'osmolarité de ses urines, qui doit s'abaisser jusqu'à 80 milliosmoles/litre. Pour calculer la capacité d'acidification des urines, on fait ingérer au patient, en grandes quantités, des substances acides (chlorure d'ammonium), puis on étudie le pH (degré d'acidité) de l'urine. Normalement, celui-ci doit descendre au moins jusqu'à 5,4.