Fanconi (syndrome de)
Affection rénale caractérisée par des troubles des fonctions tubulaires entraînant une fuite trop importante de substances de l'organisme (acides aminés, glucose, phosphates, bicarbonates, calcium, potassium, etc.) dans les urines.
Synonyme : syndrome de De Toni-Debré-Fanconi.
Quand il n'est pas dû à une autre maladie, le syndrome de Fanconi est dit primitif ; il est alors parfois héréditaire. Dans les autres cas, un syndrome de Fanconi est dit secondaire ; il peut être provoqué par une intoxication (mercure, plomb), une maladie métabolique héréditaire (cystinurie, galactosémie), un cancer (myélome) ou une maladie rénale (syndrome néphrotique).
Les symptômes du syndrome de Fanconi sont la conséquence des fuites rénales : acidose métabolique (acidification des liquides de l'organisme), déshydratation, diminution du taux de calcium sanguin, responsable de fragilité osseuse, de rachitisme et de retard de croissance chez l'enfant ou d'ostéomalacie (ramollissement des os) chez l'adulte.
Le traitement de la cause, quand elle est identifiée, entraîne la guérison. Dans les autres cas, le traitement est celui des symptômes : réhydratation, apport de calcium, de vitamine D, d'alcalins, etc.
fangothérapie
Traitement par l'application de boues d'origine volcanique.
La fangothérapie est essentiellement un traitement d'appoint de l'arthrose, quelle que soit la localisation de celle-ci.
Farr (test de)
Technique de détection et de dosage des autoanticorps dirigés contre l'ADN, utilisant un antigène, marqué par un isotope radioactif, correspondant à ces autoanticorps.
Le test de Farr est réalisé dans le cadre d'un bilan immunologique, en cas de suspicion d'un lupus érythémateux disséminé.
fascia
Membrane fibreuse recouvrant des muscles ou une région du corps.
Les fascias font partie des aponévroses, membranes fibreuses présentes en différents endroits du corps, doublant, par exemple, les côtes ou enveloppant les muscles. Ils ont un rôle de soutien et de protection. Deux d'entre eux sont suffisamment grands ou denses pour mériter une mention.
— Le fascia lata, épaississement de l'aponévrose fémorale, est tendu, en forme de bande, le long de la face externe de la cuisse, entre le bassin et le tibia.
— Le fascia superficialis forme une membrane située sous la peau. Il enveloppe la totalité du corps. Il peut être le siège d'une inflammation, appelée fasciite.
fasciculation
Contraction localisée de faisceaux musculaires.
Une fasciculation est parfois un phénomène normal. Elle est alors soit spontanée, observée en cas de fatigue, soit déclenchée par une percussion ou un refroidissement musculaire localisé. Dans d'autres cas, les fasciculations ont pour cause un syndrome neurogène périphérique (atteinte de cellules nerveuses) et sont alors associées à une amyotrophie ou à une faiblesse musculaire. Elles indiquent une excitabilité anormale de certaines unités motrices et sont particulièrement fréquentes lors de la sclérose latérale amyotrophique, ou maladie de Charcot. Les fasciculations consistent en des contractions très brèves des faisceaux constituant les muscles, se manifestant par des frémissements de la surface de la peau dans les régions concernées. Le traitement des fasciculations pathologiques est celui de leur cause.
fasciite
Inflammation du fascia (membrane fibreuse) sous-cutané (fascia superficialis).
— La fasciite infectieuse est due à des bactéries. Il s'agit d'une cellulite sous-cutanée extensive avec atteinte des gaines musculaires et des muscles, formant un placard rouge et douloureux. Elle complique un érysipèle, et son traitement, très urgent, associe antibiothérapie générale massive et débridement chirurgical.
— La fasciite à éosinophiles, ou syndrome de Shulman, est une variété de sclérodermie (maladie caractérisée par l'épaississement des couches profondes de la peau) survenant par plaques cutanées multiples : son traitement fait appel aux corticostéroïdes.
— La fasciite nodulaire est une tumeur bénigne formant un nodule de 2 à 5 centimètres de diamètre sous la peau, prenant souvent un faux aspect cancéreux (croissance rapide). La guérison est assurée par son ablation chirurgicale.
fatigabilité
Diminution anormalement rapide de la force musculaire, provoquée par l'effort.
La fatigabilité est un signe qui peut être dû à un défaut de transmission de l'influx nerveux à la cellule musculaire, phénomène observé tout particulièrement au cours d'une maladie, la myasthénie. Une fatigabilité peut également se rencontrer au cours d'affections qui touchent le système nerveux central (sclérose en plaques) ou en cas d'insuffisance surrénalienne chronique (maladie d'Addison). La fatigabilité apparaît lors d'un effort musculaire soutenu et prolongé ou lors d'un effort peu intense et de courte durée répété plusieurs fois. Si elle n'est pas évidente, on la détecte en faisant passer des tests au malade : s'il serre la main de l'examinateur à plusieurs reprises, sa force diminue progressivement ; après un temps de repos, la force redevient normale. Il n'y a pas de traitement isolé de la fatigabilité, qui se traite en même temps que sa cause.
fatigue chronique (syndrome de)
Terme désignant la manifestation chez un individu d'un ensemble variable de troubles subjectifs, dominés par une fatigue durable, sans cause organique connue.
Synonymes : encéphalite myalgique, encéphalomyélite myalgique, fatigue chronique postvirale, syndrome des yuppies.
Bien que le syndrome de fatigue chronique (S.F.C.) ait été reconnu par l'Organisation mondiale de la santé, la nature exacte de cette maladie, et son existence même, sont encore l'objet d'une assez vaste controverse. On le distingue de la fatigue accompagnant de nombreuses maladies organiques.
Le S.F.C. est observé dans un grand nombre de pays, sa fréquence variant de 2 pour 100 000 à 1 %. Il touche principalement les femmes (dans 80 % des cas), et survient entre 20 et 50 ans – le plus fréquemment aux alentours de 35 ans.
CAUSES
Les causes du S.F.C. ne sont pas connues. Plusieurs hypothèses ont été avancées, dont aucune n'a jusqu'à maintenant été étayée expérimentalement. Il pourrait résulter, de façon non exclusive, d'un dysfonctionnement immunitaire ou neurohormonal, impliquer un agent infectieux, notamment viral (l'E.B.V., responsable de la mononucléose infectieuse, virus herpétiques, entérovirus ou rétrovirus), ou encore faire intervenir des facteurs psychologiques (stress, surmenage, dépression masquée), voire génétiques.
SYMPTÔMES ET SIGNES
Le S.F.C. se déclare subitement, le plus souvent à l'occasion d'une affection virale ordinaire (rhume, grippe, mononucléose infectieuse). Les symptômes, très variables d'un cas à l'autre, sont dominés par une fatigue durable (plus de 6 mois) et inexpliquée, qui entraîne une diminution de l'activité, et que le repos ne dissipe pas. Peuvent s'y greffer d'autres manifestations, telles que des maux de gorge, des maux de tête, des douleurs articulaires ou musculaires, une légère température, des sueurs nocturnes, des difficultés de concentration ou de mémorisation. L'intensité de ces symptômes peut fluctuer avec le temps. Il n'existe par ailleurs aucun signe biologique ni morphologique.
L'évolution est variable, souvent entre 2 et 6 ans, parfois plus. Elle mène dans certains cas vers une fibromyalgie.
TRAITEMENT
En l'absence de cause clairement connue, le traitement est empirique. La prise de « fortifiants », de vitamines, d'oligoéléments, de médicaments homéopathiques est inefficace. L'exercice physique modéré et la relaxation peuvent être utiles. L'utilisation à faible dose de médicaments antidépresseurs sérotoninergiques peut améliorer la situation. Il importe surtout de mettre les patients en confiance, de les rassurer, de leur expliquer que le syndrome guérit pratiquement toujours après des mois, voire des années d'évolution.