Larousse Médical 2006Éd. 2006
A

antiparkinsonien

Médicament utilisé dans le traitement au long cours de la maladie de Parkinson et des syndromes parkinsoniens.

   Les antiparkinsoniens agissent sur les mécanismes en cause dans la maladie : déficit en dopamine (substance précurseur de l'adrénaline et de la noradrénaline), excès d'acétylcholine (neurotransmetteur du système parasympathique).

FORMES PRINCIPALES

— La lévodopa, médicament de référence, est transformée dans l'organisme en dopamine. On peut augmenter son efficacité en l'associant à un inhibiteur de l'enzyme qui détruit la dopamine en dehors du cerveau (dopadécarboxylase), ou aux autres antiparkinsoniens.

— Les agonistes de la dopamine (amantadine, bromocriptine, dérivés de l'ergot de seigle, péribidil) imitent l'action de la dopamine sur les noyaux gris centraux.

— Les anticholinergiques (benzatropine, trihexylphénidyl) inhibent l'action de l'acétylcholine.

— Les inhibiteurs de la monoamine oxydase de type B (enzyme dont une des fonctions est de détruire la dopamine) sont représentés par la sélégiline.

— Les inhibiteurs de la catechnol-O-méthyl transférase ou COMT (tolcapone, entacapone) prolongent la durée d'action de la dopamine.

SURVEILLANCE

Les médicaments sont donnés à doses progressives, par voie orale. L'évolution de la maladie pendant le traitement et l'apparition d'éventuels effets indésirables (troubles psychiatriques aigus, dyskinésies) conditionnent l'attitude thérapeutique : diminution des doses, passage à un autre médicament, association médicamenteuse.

antiperspirant

Substance utilisée pour diminuer une transpiration excessive.

Synonyme : antisudoral.

   Les antiperspirants sont souvent à base de sels d'aluminium (par exemple des chlorures). Ils se présentent, éventuellement inclus dans un déodorant, sous forme de lotion, de crème ou de spray. Les antiperspirants peuvent irriter la peau, provoquer une sensation de brûlure et de picotement ou une allergie.

antiphospholipides (syndrome des)

Affection liée à l'existence dans l'organisme d'anticorps dirigés contre les phospho-lipides, substances indispensables à de nombreuses fonctions, notamment à la coagulation du sang.

   Le syndrome des antiphospholipides (S.A.P.L.), qui touche surtout les femmes, peut être primitif, de cause inconnue (avec cependant une certaine prédisposition génétique), ou secondaire, lié à une maladie auto-immune, une affection maligne, une infection ou à la prise de médicaments. Il entraîne la survenue de thromboses à l'intérieur des vaisseaux sanguins, notamment ceux qui, chez la femme enceinte, irriguent le placenta, entraînant des fausses couches à répétition. Des accidents vasculaires cérébraux et des atteintes des valves cardiaques peuvent également survenir. Le traitement, complexe, fait appel à des médicaments antiagrégants (aspirine) ou anticoagulants.

antiprurigineux

Médicament utilisé dans le traitement du prurit (démangeaison).

   En dehors des simples préparations calmantes, les produits employés sont surtout des anti-inflammatoires (buféxamac) et des anesthésiques locaux (butoforme), qui sont contre-indiqués chez l'enfant. Dans les cas où le prurit est généralisé, des antihistaminiques (du type H1) sont prescrits. Les antiprurigineux sont administrés par voie locale et sur une petite surface. Par ailleurs, le traitement du prurit est souvent associé au traitement de sa cause.

antipsoriasique

Médicament utilisé dans le traitement du psoriasis.

— Les antipsoriasiques à usage externe appartiennent à deux catégories principales (souvent associées) : les kératolytiques (acide salicylique, etc.), éliminant les squames superficielles épaisses ; les réducteurs (goudron, etc.), dont l'application vise à empêcher la récidive des lésions. On peut également faire appel à des analogues de la vitamine D (calcipotriol).

— Les antipsoriasiques par voie orale sont représentés notamment par l'acitrétine, réservée aux formes sévères résistant aux autres traitements, du fait de ses effets indésirables (fragilité osseuse, toxicité hépatique, risques de malformations fœtales). Ils sont à proscrire chez la femme enceinte.

antipsychotique

neuroleptique

antipyrétique

Médicament utilisé dans le traitement symptomatique de la fièvre.

Synonyme : fébrifuge.

   Les antipyrétiques les plus utilisés sont le paracétamol et l'aspirine. Ils sont indiqués dans le cadre de maladies fébriles, infectieuses par exemple, si la fièvre est importante et après que sa cause a été identifiée. Chez le petit enfant, pour éviter les convulsions fébriles, les antipyrétiques sont plus largement utilisés que chez l'adulte, mais toujours après avis médical, et associés aux autres moyens de lutte contre la fièvre.

antirhumatismal

Médicament utilisé dans le traitement de certaines affections rhumatologiques.

   Les antirhumatismaux sont destinés à soulager les rhumatismes et les douleurs articulaires.

Outre les anti-inflammatoires (stéroïdiens et non stéroïdiens), qui agissent sur l'inflammation mais non sur sa cause, on prescrit des substances plus spécifiques, souvent longues à agir : sels d'or, pénicillamine, antipaludéens, immunodépresseurs.

Ces médicaments sont surtout réservés aux traitements de fond des rhumatismes chroniques polyarticulaires et inflammatoires. Ils sont éventuellement associés entre eux et/ou aux analgésiques usuels.

antisécrétoire

Médicament utilisé dans le traitement de l'ulcère gastroduodénal.

   Les antisécrétoires, diminuant la sécrétion acide de l'estomac, font partie des antiulcéreux et sont prescrits soit au cours d'un ulcère, soit en traitement de fond, pour éviter les récidives. Y sont inclus les anticholinergiques (pirenzépine), qui inhibent l'action du système nerveux végétatif sur l'estomac, et les antihistaminiques H2 (cimétidine, famotidine, ranitidine, nizatidine).

Ils sont administrés par voie orale.

antisepsie

Ensemble des procédés employés pour éliminer les risques d'infection microbienne de surface (peau, muqueuse).

   L'antisepsie est l'un des fondements de l'hygiène médicale. Différents produits chimiques sont employés selon le but recherché. Les produits, utilisables uniquement en applications externes (solution de Dakin, dérivés de l'ammonium quaternaire, teinture d'iode, alcool, etc.) permettent une antisepsie de la peau et des plaies superficielles.

Voir : désinfection.