Larousse Médical 2006Éd. 2006
E

épithélioma

Tumeur maligne qui se développe aux dépens des tissus épithéliaux.

Synonyme : carcinome.

   Le terme d'épithélioma doit être remplacé par celui de carcinome.

Voir : carcinome.

épithélioma basocellulaire

ou

carcinome basocellulaire

Variété de tumeur cutanée, à malignité réduite.

Le terme employé aujourd'hui est carcinome basocellulaire.

   Le carcinome basocellulaire est très fréquent chez les sujets à peau blanche, surtout après 40 ans. Ses facteurs favorisants sont connus : exposition exagérée au soleil, exposition aux rayonnements ionisants, cicatrice de brûlure. L'attention doit être attirée par toute lésion cutanée (croûte, ulcération, lésion saillante) devenant chronique et récidivante. Cette tumeur se traduit par une perle, saillie arrondie de la taille d'une tête d'épingle, rosée, translucide, survenant le plus souvent sur le visage. Le diagnostic est confirmé par l'examen au microscope. Cette tumeur peut s'étendre en surface ou en profondeur, mais très lentement et sans dissémination à distance.

TRAITEMENT ET PRÉVENTION

Il faut procéder à l'ablation chirurgicale de la tumeur, sous anesthésie locale ; en cas de contre-indication chirurgicale au plan général ou en raison de l'extension locale, la radiothérapie permet souvent un bon contrôle tumoral. La destruction par électrocoagulation, azote liquide ou laser au gaz carbonique ne se conçoit que pour de petites lésions débutantes, superficielles et non indurées. La prévention consiste surtout à éviter l'exposition solaire excessive.

épithélioma intraépidermique

Variété de tumeur cutanée.

   Assez rare, le carcinome intraépidermique peut être une lésion précancéreuse (forme débutante de carcinome basocellulaire ou spinocellulaire) ou la forme particulière d'une simple verrue séborrhéique (tumeur bénigne). Il a l'aspect d'une lésion arrondie, rosée ou brunâtre, lisse. Seul l'examen au microscope permet de préciser s'il comporte des cellules cancéreuses. Le traitement de l'épithélioma intraépidermique est son ablation chirurgicale.

épithélioma spinocellulaire

ou

carcinome épidermoïde

Variété de tumeur cutanée ou muqueuse de nature maligne, développée aux dépens des kératinocytes de l'épiderme.

   Selon la dénomination internationale actuelle, le terme carcinome épidermoïde est à privilégier.

   Le carcinome épidermoïde s'observe surtout après 40 ans. Plus fréquent chez l'homme que chez la femme, il est favorisé par une exposition solaire exagérée, le tabagisme carcinome de la lèvre) et des lésions cutanées préexistantes dites précancéreuses : cicatrice de brûlure, lésions dues à une maladie chronique (syphilis, ulcère de la jambe) ou à une maladie héréditaire (xeroderma pigmentosum), parakératose, irritation chronique (leucoplasie). Toute lésion légèrement bourgeonnante avec un aspect mamelonné, toute infiltration profonde entourée d'une rougeur périphérique, toute plaie ou ulcération saignant facilement doit donc être recherchée sur ces terrains et faire l'objet d'une biopsie.

   Les signes de la forme la plus typique, dite ulcérovégétante, sont une lésion surélevée à surface mamelonnée et à base dure, entourée d'un halo rouge et présentant en son centre une ulcération qui saigne facilement. Mais il peut s'agir aussi d'un nodule, d'une masse charnue ou d'une plaque superficielle. Les formes muqueuses peuvent atteindre la lèvre inférieure chez les fumeurs ou encore la langue et les muqueuses génitales. Le diagnostic doit toujours être confirmé par une biopsie. Le carcinome épidermoïde s'étend assez vite localement, se disséminant parfois dans les ganglions lymphatiques proches, ou même à distance (métastases).

TRAITEMENT ET PRÉVENTION

Il faut procéder à l'ablation chirurgicale en zone saine du carcinome épidermoïde associée, en présence de ganglions palpables, à un curage ganglionnaire suivi d'irradiation en cas d'envahissement anatomo-pathologique. En cas de contre-indication chirurgicale au plan général ou en raison de l'extension locale, la radiothérapie est indiquée. Une chimiothérapie peut être proposée dans les formes métastatiques. Le pronostic dépend du degré d'extension de la tumeur. La prévention consiste à éviter dès l'enfance les expositions solaires exagérées et à retirer chirurgicalement les lésions précancéreuses.

épithélium

Tissu qui recouvre les surfaces de l'organisme, vers l'extérieur (peau, muqueuses des orifices naturels) ou vers l'intérieur (cavités du cœur, du tube digestif, etc.), et qui peut constituer des glandes.

   Un épithélium est formé de cellules serrées les unes contre les autres, le nombre de celles-ci et leur forme variant selon les divers types d'épithélium. Les épithéliums de revêtement qui tapissent la peau (épiderme) et les muqueuses ont une fonction de protection et contrôlent également les échanges de substances. Les épithéliums glandulaires constituent la partie active, sécrétrice, des glandes.

Voir : endothélium.

épitope

Plus petite partie d'une molécule d'antigène capable de s'associer au site de liaison (paratope) d'une molécule réceptrice d'antigène (anticorps, récepteurs membranaires des lymphocytes B et T).

épitrochléalgie

épitrochléite

épitrochlée

Saillie osseuse située sur la partie interne du coude.

   L'épitrochlée est une apophyse (saillie osseuse) importante de l'extrémité inférieure de l'humérus. Elle siège à côté de la trochlée, sorte de poulie permettant l'articulation de l'humérus avec le cubitus. L'épitrochlée est le point d'insertion de nombreux muscles fléchisseurs du poignet et des doigts avec le ligament latéral interne du coude.

épitrochléite

Douleur de l'épitrochlée.

Synonyme : épitrochléalgie.

   L'épitrochléite est provoquée par un traumatisme ou un surmenage de l'avant-bras, notamment d'origine sportive. Elle semanifeste dans la partie interne du coude, survenant à la pression et lors des mouvements d'extension et de rotation de l'avant-bras. Le traitement repose essentiellement sur la mise au repos du coude (arrêt de l'activité sportive) pendant quelques semaines, parfois associée à la prise d'anti-inflammatoires.