Larousse Médical 2006Éd. 2006
C

cognitif

Qui se rapporte à la faculté de connaître.

   Le développement des fonctions cognitives chez l'enfant a surtout été étudié par le psychologue suisse Jean Piaget (1896-1980). Ses travaux montrent que le sujet se développe dans un rapport continuel d'adaptation réciproque au milieu : il « assimile » les éléments extérieurs compatibles avec sa nature pour s'ajuster aux situations nouvelles. Piaget distingue quatre grands stades de développement successifs, auxquels correspondent des structures cognitives propres : intelligence sensorimotrice (de la naissance à 2 ans) ; stade préopératoire (de 2 à 7 ans) ; stade des opérations concrètes (de 7 à 11 ans) ; stade des opérations abstraites (à partir de 11-12 ans).

   Les perturbations des fonctions cognitives sont notamment étudiées dans le cadre de certaines pathologies mentales telles que les troubles schizophréniques, obsessionnels ou phobiques, et dans les processus de détérioration mentale accompagnant une maladie dégénérative ou un processus démentiel, ou consécutifs à un traumatisme crânien.

Psychologie cognitive

Étude des activités psychologiques (attention, perception, pensée, mémoire, langage, anticipation de l'action, etc.) impliquées dans l'acquisition, la mémorisation et la restitution des connaissances et des compétences.

   La psychologie cognitive s'intéresse aux représentations mentales que la personne entretient d'elle-même et de son environnement (objets, personnes, situations), et qui déterminent inconsciemment ses perceptions, ses pensées et ses comportements. Cette branche de la psychologie a donc pour objet les fonctions d'acquisition et de traitement des connaissances, et non les manifestations affectives qui y sont attachées.

   L'approche cognitive permet parfois de mettre en évidence des distorsions dans les représentations qu'une personne a du monde, donnant lieu à des réactions inappropriées, se manifestant dans la vie courante, mais également susceptibles de revêtir un caractère pathologique (dans les troubles schizophréniques par exemple). La thérapie cognitive consiste à identifier, dans le but de les corriger, ces représentations erronées. Elle est souvent associée à la thérapie comportementale (thérapie cognitivo-comportementale), la partie cognitive faisant référence aux processus de la pensée, et la partie comportementale aux théories de l'apprentissage.

   La remédiation cognitive est une technique recommandée actuellement au cours des troubles psychotiques de l'enfance et de l'âge adulte.

cohorte

Ensemble d'individus suivis chronologiquement, à partir d'un temps initial donné, dans le cadre d'une étude épidémiologique.

coiffe des rotateurs (syndrome de la)

Syndrome caractérisé par une douleur de l'épaule ressentie lors d'un mouvement d'abduction du bras, c'est-à-dire lorsque celui-ci s'écarte du corps, au passage vers 90 °C.

Synonyme : syndrome du sus-épineux.

   La coiffe des rotateurs est un ensemble de muscles et de tendons qui forment une structure anatomique renforçant l'articulation de l'épaule. Les lésions de la coiffe des rotateurs peuvent avoir des origines multiples (tendinite, calcification intratendineuse, rupture de tendon, conflit mécanique avec l'acromion). Parfois, une rupture totale de la coiffe entraîne même une impotence partielle de l'épaule : les mouvements volontaires (élévation du bras) sont alors irréalisables, tandis que les mouvements passifs restent possibles. Le sujet conserve néanmoins une sensibilité normale de l'épaule : il n'y a pas de paralysie.

    Le traitement du syndrome peut être médical (anti-inflammatoires, analgésiques) ou, en cas de rupture des tendons, chirurgical. L'arthroscopie permet l'ablation des calcifications et, si nécessaire, une acromioplastie.

col utérin

utérus

col utérin (cancer du)

cancer de l' utérus

colchicine

Substance d'origine végétale possédant des propriétés anti-inflammatoires, qui s'utilise essentiellement dans le traitement de la crise de goutte et de la crise de pseudo-goutte, également dans le traitement de la fièvre méditerranéenne familiale, pour prévenir la survenue de l'amylose ou de la maladie de Behçet.

   Contre-indiquée pendant la grossesse, la colchicine est prise par voie orale et induit très rarement des allergies et des atteintes des cellules sanguines (baisse des globules blancs). Il faut se conformer à la prescription, car le surdosage provoque une diarrhée suivie de spasmes douloureux, de paralysies, de convulsions et nécessite une réanimation en urgence.

colectasie

Dilatation aiguë, partielle ou totale, du côlon, due à la présence de gaz.

   Une colectasie s'observe au cours d'affections neuromusculaires, de troubles métaboliques (diminution du taux de potassium dans le sang) ou d'inflammation du côlon (rectocolite hémorragique, maladie de Crohn, colite pseudomembraneuse après administration de certains antibiotiques). Elle se traduit par un ballonnement abdominal très marqué, qui peut être douloureux ou non, et par un ralentissement du transit intestinal. Une colectasie peut entraîner une perforation du côlon et, en particulier, du cæcum.

   Le traitement est chirurgical en cas d'obstacle ou de colite inflammatoire, médicamenteux et associé à une exsufflation par endoscopie (création d'une dépression évitant la distension de la paroi du côlon) dans les autres cas.

colectomie

Ablation chirurgicale du côlon ou de l'un de ses segments.

INDICATIONS

Une colectomie est pratiquée pour des atteintes tumorales bénignes (polypes) ou malignes ou pour des atteintes infectieuses (diverticulite).

TECHNIQUE

La colectomie peut être totale (on retire tout le côlon) ou partielle (on n'en retire qu'une partie) : côlon droit (vertical, faisant suite à l'intestin grêle), transverse (horizontal, entre le côlon droit et le gauche), gauche (vertical, se poursuivant par le rectum). Après que la colectomie proprement dite a été effectuée, le chirurgien dispose de deux techniques pour terminer l'opération, l'anastomose ou la colostomie.

— Dans le cas d'anastomose, il rétablit immédiatement la continuité digestive en abouchant les deux fragments de l'intestin restant.

— Dans le cas de colostomie, il fixe l'orifice du tube digestif à la paroi antérieure de l'abdomen, constituant un anus artificiel. La colostomie est utilisée chaque fois que l'anastomose immédiate est impossible soit parce que le segment d'aval du côlon est oblitéré (par exemple, du fait d'un envahissement cancéreux), soit parce que la paroi de l'intestin n'est pas suffisamment saine pour permettre une suture sans risque. Elle peut être définitive ou suivie ultérieurement d'un rétablissement de la continuité intestinale.