malin
Se dit d'une tumeur cancéreuse susceptible d'infiltrer les tissus voisins et de se généraliser et aussi, plus rarement, d'une affection qui présente un caractère grave et insidieux, par opposition à bénin.
Mallory-Weiss (syndrome de)
Déchirure superficielle et longitudinale de la muqueuse située à la jonction de l'œsophage et de l'estomac.
Le syndrome de Mallory-Weiss survient généralement après d'importants efforts de vomissements et se manifeste par une hémorragie digestive haute (vomissements de sang rouge), qui peut être massive. Plus souvent, le saignement est modéré et évolue favorablement sans traitement. Le diagnostic se fait par endoscopie (fibroscopie œso-gastro-duodénale). Le traitement est presque toujours médicamenteux (antiémétiques, antisécrétoires) et peut faire appel aux transfusions en cas d'hémorragie massive. Une intervention chirurgicale peut être pratiquée en cas d'hémorragie non contrôlée par le traitement médical.
malocclusion dentaire
Mauvaise imbrication de l'ensemble des dents d'un maxillaire par rapport à l'autre lorsque la bouche est fermée.
Une malocclusion peut être à l'origine de migraines, de craquements articulaires (situés en avant de l'oreille), de spasmes musculaires gênant l'ouverture de la bouche. Généralement, il est possible de la traiter par meulage léger des dents, par pose d'une prothèse ou d'un appareil dentaire, ces trois techniques pouvant être associées.
Voir : occlusion dentaire.
malrotation rénale
Anomalie congénitale du rein, dans laquelle le bassinet (partie de l'appareil excréteur du rein), normalement situé sur le bord interne du rein, est placé sur sa face antérieure.
La malrotation rénale peut toucher un seul rein ou les deux. Les reins, qui se trouvent au bas de l'abdomen pendant la vie fœtale, effectuent, au fur et à mesure de la croissance de la colonne vertébrale, une remontée vers les fosses lombaires, où ils se situent définitivement. Cette remontée s'accompagne d'un mouvement de rotation, qui peut ne pas se faire normalement. Dans ce cas, le rein adulte est dit malroté. Cette malformation est le plus souvent découverte à l'occasion d'une urographie intraveineuse. Elle n'a aucune conséquence pathologique et ne nécessite aucun traitement.
Malte (fièvre de)
brucellose
maltraitance de l'enfant
Toute violence physique, tout abus sexuel, tous sévices psychologiques sévères, toute négligence lourde ayant des conséquences préjudiciables sur l'état de santé de l'enfant et sur son développement physique et psychologique.
Différents types de maltraitance
Les maltraitances peuvent revêtir plusieurs aspects :
— Violences physiques : blessure (dépassant le stade de la simple rougeur) infligée à un enfant pour quelque raison que ce soit par une personne responsable de celui-ci.
— Abus sexuels : « toute participation d'un enfant ou d'un adolescent à des activités sexuelles qu'il n'est pas en mesure de comprendre, qui sont inappropriées à son âge et à son développement psychosexuel, qu'il subit sous la contrainte, par la violence ou la séduction, ou qui transgressent les tabous sociaux. »
— Sévices psychologiques : exploitation, humiliation, sadisme verbal, exigences éducatives inadaptées à l'âge de l'enfant, rejet affectif.
— Négligences lourdes : carences sévères, qu'elles soient physiques (alimentation, soins médicaux) ou qu'elles mettent en jeu la sécurité de l'enfant (défaut de surveillance) ou bien son éducation.
Il importe également de repérer les enfants dits « à risque », n'étant pas maltraités mais dont les conditions d'existence les mettent potentiellement en danger, sachant qu'il est le plus souvent extrêmement difficile d'apprécier ces différentes situations.
Fréquence
Les informations les plus précises sont apportées par l'Observatoire national de l'action sociale décentralisée (O.D.A.S.), qui rassemble les signalements effectués depuis 1994. Depuis 1998, le chiffre de l'enfance en danger (enfants maltraités et enfants à risque) n'a cessé d'augmenter chaque année avec au total une hausse de 18 % en moins de 10 ans, avec une légère diminution de la maltraitance proprement dite.
Diagnostic
À l'examen de l'enfant, plusieurs éléments peuvent faire évoquer des violences physiques : hématomes d'âges différents et de topographie inhabituelle (visage, oreilles, dos), blessures diverses, brûlures (forme arrondie des brûlures de cigarette), morsures, cheveux arrachés, etc. Parfois les sévices se révèlent par des troubles neurologiques sévères (convulsion, hypotonie), notamment chez le nourrisson (enfant secoué). Un examen des organes génitaux externes et de la région anale sera pratiqué.
On retrouve souvent des incohérences dans les explications données par les responsables de l'enfant, l'absence d'anxiété évidente, un délai trop long entre le début des signes présentés par l'enfant et la consultation médicale. Des indices de négligence ou de mauvais traitement psychologique peuvent être associés, ou non, aux signes de maltraitance physique : hygiène défectueuse, retard de croissance, intoxications médicamenteuses, troubles de l'alimentation, du comportement affectif ou psychomoteur.
Des examens paracliniques sont systématiquement pratiqués : radiographies du squelette complet à la recherche de lésions osseuses caractéristiques (syndrome de Silverman), numération formule sanguine, étude de la coagulation, fond d'œil à la recherche d'hémorragies rétiniennes, scanner cérébral en cas de troubles neurologiques.
Démarches institutionnelles
En France, devant une suspicion de maltraitance, un signalement peut être fait par le médecin auprès des services sociaux : P.M.I. (Protection maternelle et infantile) ou A.S.E. (Aide sociale à l'enfance). Si la situation est d'emblée jugée urgente, l'enfant est le plus souvent adressé dans un service hospitalier et le procureur de la République est saisi pour instaurer des mesures de protection urgente (O.P.P., ordonnance de placement provisoire) en attendant les résultats de l'enquête.
Un numéro vert national, le 119, peut être utilisé par toute personne, adulte ou enfant pour transmettre un signalement ou demander un conseil.