Larousse Médical 2006Éd. 2006
R

raucité

Caractère rude, âpre de la voix.

Voir : dysphonie.

Raynaud (maladie de)

Affection des vaisseaux sanguins, survenant sans cause décelable, qui touche les extrémités et qui se caractérise par une constriction brutale des artérioles des doigts ou des orteils, entraînant une pâleur, un refroidissement et une douleur des doigts concernés.

Synonyme : phénomène de Raynaud primitif.

   Ce trouble vasomoteur atteint essentiellement les doigts des mains, de façon bilatérale et symétrique.

   Il peut être héréditaire. La maladie de Raynaud est fréquente (5 à 6 % de la population), à prédominance féminine.

SYMPTÔMES ET SIGNES

Toutes les artérioles des doigts se contractent, souvent sous l'effet du froid, parfois sous l'effet d'un choc émotionnel, ce qui interrompt l'arrivée du sang. L'extrémité des doigts (les 2 ou 3 premiers doigts de chaque main ou la totalité des doigts) devient pâle, froide et douloureuse (sensation de picotement, d'engourdissement ou de brûlure). Lorsque le sujet retourne dans un lieu où la température est plus élevée, la crise prend fin et les extrémités se cyanosent (se colorent en bleu) ; les douleurs s'accentuent alors pendant quelques minutes.

   Le diagnostic de la maladie de Raynaud se fonde sur l'interrogatoire, qui retrouve la décoloration des doigts liée au froid. Cette maladie (également appelée phénomène de Raynaud primitif) est plus fréquente que le phénomène (ou syndrome) de Raynaud (dit secondaire, souvent lié à une maladie systémique). Différents éléments permettent de confirmer le diagnostic de maladie de Raynaud : l'âge (jeune), l'examen clinique normal, la négativité des examens complémentaires, l'absence d'autres causes (médicaments, causes professionnelles).

ÉVOLUTION ET TRAITEMENT

La maladie de Raynaud est habituellement une affection bénigne. Mais, dans ses formes graves, lorsqu'un épaississement des parois artérielles réduit en permanence la circulation sanguine, elle peut occasionner des ulcérations localisées qui se cicatrisent difficilement.

    Le traitement de la maladie de Raynaud dépend de son retentissement. Dans les formes peu sévères, des mesures simples (protection contre le froid) peuvent suffire. Si la gêne est plus importante, on peut utiliser des médicaments (vasodilatateurs et inhibiteurs calciques) en période de froid.

Raynaud (phénomène de)

Affection des vaisseaux sanguins qui touche les extrémités et se traduit par des symptômes identiques à ceux de la maladie du même nom (constriction soudaine des petites artères entraînant une pâleur, un refroidissement et une douleur des doigts ou des orteils concernés), mais provoquée par une cause déterminée.

Synonymes : phénomène de Raynaud secondaire, syndrome de Raynaud.

   Un phénomène de Raynaud unilatéral doit faire rechercher une cause loco-régionale : côte cervicale (côte surnuméraire), compression de l'artère sous-clavière.

CAUSES

Les causes des phénomènes de Raynaud sont nombreuses. Chez la femme, ils sont le plus souvent liés à une maladie systémique, la sclérodermie ; chez l'homme, à des artériopathies par athérome ou inflammatoires. Il peut s'agir aussi de médicaments (bêtabloquants, ergotamine) ou de causes professionnelles (maladie des engins vibrants). Les bûcherons et les ouvriers se servant de marteaux piqueurs sont principalement concernés mais aussi, pour une moindre part, les dactylographes et les pianistes.

TRAITEMENT

Il dépend de la cause : arrêt du médicament responsable, traitement de la maladie en cause, reclassement professionnel.

   La chirurgie est rarement proposée : ablation d'une côte cervicale, sympathectomie thoracique en cas d'artérite.

rayons X

Rayonnements électromagnétiques n'appartenant pas au spectre visible, dont la longueur d'onde est voisine de l'angström, utilisés en médecine pour leurs propriétés de pénétration de la matière vivante et pour leurs propriétés thérapeutiques.

   Les rayons X ont été découverts en 1895 par le physicien allemand Wilhelm Conrad Röntgen (prix Nobel de physique en 1901). Röntgen décrivit les principales propriétés des rayons X : invisibilité, propagation rectiligne, pénétration différente selon la matière (carton, verre, plomb, etc.), absorption variable selon l'épaisseur du corps traversé.

UTILISATION DIAGNOSTIQUE

Les applications médicales des rayons X sont du domaine de la radiologie conventionnelle ou numérisée et de la tomodensitométrie (scanner) ; elles ont pour fin la visualisation de l'anatomie interne des êtres vivants.

UTILISATION THÉRAPEUTIQUE

Les rayons X sont également utilisés en radiothérapie mais, leur capacité ionisante étant réduite, des rayonnements plus énergétiques, comme le rayonnement gamma, qu'utilise la cobaltothérapie, leur sont préférés.

EFFETS INDÉSIRABLES

Une exposition aux rayons X est susceptible, si elle excède les normes admissibles, de produire des effets nocifs très divers, allant, suivant la dose reçue, de la nausée au cancer. Ces effets nocifs justifient une limitation de l'emploi des rayons X, un contrôle des doses administrées ou reçues et des mesures de radioprotection telles que l'homologation et la déclaration obligatoire des appareils utilisés. Des mesures de surveillance élaborées sont aussi instaurées : limitation des clichés du petit bassin en période d'activité génitale chez l'homme et la femme, protection par tablier de plomb chez la femme enceinte, utilisation de procédés d'imagerie médicale non irradiants chaque fois qu'on peut en attendre des renseignements équivalents (échographie, imagerie par résonance magnétique [I.R.M.]), réduction des clichés thoraciques systématiques pratiqués dans le cadre de la médecine du travail, pendant le service militaire ou lors des examens préopératoires, prise en compte du nombre de clichés précédemment réalisés chez un individu.

Voir : radiation ionisante, radiologie, radioprotection.

R.C.H.

rectocolite hémorragique

réaction

Ensemble des phénomènes pathologiques qui surviennent à la suite de l'introduction dans l'organisme d'un élément déclenchant.

   On parle ainsi de réaction immunitaire (auto-immune par exemple), de réaction allergique, de réaction vaccinale, de réaction fébrile, etc.