Duval (Alexandre Pineu-Duval, dit Alexandre)
Auteur dramatique français (Rennes 1767 – Paris 1842).
Architecte, graveur (il dessina les portraits des députés à la Constituante), acteur, auteur de drames historiques (le Lovelace français ou la Jeunesse de Richelieu, 1796 ; la Jeunesse de Henri V, 1806), il engagea, à partir de 1812, le poids de son autorité académique contre l'école romantique, apostrophant Hugo d'un ton paternaliste dans deux opuscules pamphlétaires (De la littérature romantique, 1833 ; le Théâtre français depuis cinquante ans, 1838).
Duval (Marie-Angèle, dite Anjela)
Poétesse française d'expression bretonne (le Vieux-Marché 1905 – Plouaret 1981).
Paysanne de Traon-an-Dour, elle n'a cessé de chanter dans sa langue maternelle sa foi chrétienne, sa patrie bretonne et la nature : elle écrivait sur des cahiers d'écolier, au coin du feu, le soir après le travail des champs. Bien connue des milieux culturels bretons, elle fut révélée au grand public, en 1971, par l'émission télévisée d'André Voisin (« les Conteurs »). Elle a publié dans diverses revues bretonnantes (Al Liamm, Barr-Heol, Ar Bed Keltiek, Skol, Hor Yezh) et donné plusieurs recueils de vers : Hiboud al Leger (le Murmure du Léguer, 1973), Kan an douar (le Chant de la terre, 1974), ainsi qu'un essai : Leve ar paour ha peorien nevez (la Rente du pauvre et les nouveaux pauvres, 1980). Ses œuvres complètes ont été publiées en 2000 sous le titre Anjela Duval, Oberenn glok.
Duvert (Tony)
Écrivain français (Villeneuve-le-Roi 1945).
Ses essais (le Bon Sexe illustré, 1973 ; l'Enfant au masculin, 1980 ; Abécédaire malveillant, 1989) dénoncent le mythe de la pureté enfantine, dénonciation reprise dans ses romans (Récidive, 1967 ; Paysage de fantaisie, 1973 ; Journal d'un innocent, 1976 ; les Petits Métiers, 1977 ; l'Île atlantique, 1979), où les enfants sont plutôt cruels qu'innocents. Portrait d'homme au couteau (1969), Interdit de séjour (1969), le Voyageur (1970), Quand mourut Jonathan (1978), Un anneau d'argent à l'oreille (1982) défendent l'idée de liberté dans la sexualité enfantine et adolescente et l'innocence d'une homosexualité déniée par les gérontocraties et les « hétérocraties » répressives.
Dvivedi (Hazari Prasad)
Écrivain indien de langue hindi (district de Baliya, Uttar Pradesh, 1907 – Delhi 1979).
Professeur de hindi aux universités de Shantiniketan (1930-1950), de Bénarès (1950-1960), puis de Chandigarh (1960-1967), il écrivit une Introduction à l'histoire de la littérature hindi en 1940 ; Kabir, en 1942, et des romans (Autobiographie de Vanbhatta, 1949 ; Renouveau, 1973).
Dyk (Viktor)
Écrivain tchèque (Psovka, près de Melník, 1877 – dans l'Adriatique, près de Raguse, 1931).
D'abord nihiliste (A porta inferi, 1897), il évolue dans sa poésie vers un lyrisme ouvert aux traditions humanistes et nationales (la Fenêtre, 1920 ; la Dernière Année, 1922 ; la Neuvième Vague, 1930). Auteur de romans (la Fin des Hackenschmidt, 1904 ; Décembre, 1906) et de pièces de théâtre (le Messager, 1907 ; l'Assagissement de Don Quichotte, 1913 ; la Trilogie révolutionnaire, 1921), il a laissé des notes autobiographiques (Le long de la route, 1930).
Dzamonja (Dario)
Écrivain bosniaque (1955 – Sarajevo 2001).
Journaliste et écrivain, il est rentré à Sarajevo après cinq ans d'exil aux États-Unis. Il est considéré comme le chroniqueur de Sarajevo d'après-guerre. Il a publié six recueils des récits : Récits de ma rue, Lettres de la maison de fous, Carte d'assurance maladie, Manuel, Ces jours d'autres fois, Linge sale.
Dzevad (Karahasan)
Écrivain bosniaque (Duvno 1953).
Dramaturge, journaliste, professeur d'art dramatique à Sarajevo, critique littéraire, essayiste, romancier et écrivain de théâtre, il vit aujourd'hui en Autriche. Son roman, Un déménagement (1994), publié en langue française, a obtenu le prix européen de l'Essai. Il évoque la destruction de Sarajevo. Dans le Conseil nocturne, Karahasan raconte le retour, après vingt-cinq années d'émigration, de son héros principal dans une petite ville de Bosnie. L'âge de sable, publié en 2000 en France, œuvre épico-philoshopique, raconte la folie des hommes à travers les âges. Les critiques littéraires le considèrent comme « l'une des voix les plus originales d'une Europe qui sait allier pour le meilleur les traditions créatrices de l'Orient et de l'Occident ».