Écrivain indien de langue hindi (Agra 1929).

Ses meilleurs romans sont marqués par l'existentialisme de J.-P. Sartre et S. de Beauvoir et étudient les problèmes sociaux et politiques de son pays : Ukhrare hue log (1956), sur les milieux politiques de Delhi, Sara akas (1960) sur les problèmes du mariage dans une famille indienne moyenne, et Mantribidh (1967).

Genre poétique birman.

Le mot signifie littéralement « saison ». Les yadu sont des odes à la nature dont la beauté varie au gré des saisons. Apparu au XV^e s., c'est-à-dire au tout début de la littérature birmane, le genre yadu suit des règles strictes de composition : d'une à trois strophes de 108 pieds chacune. La source d'inspiration est toujours la nature altérée par la saison, mais aussi par la sensibilité du poète qui lui attribue ses propres états d'âme. Les principaux maîtres de ce genre furent Nawadé le Grand au XV^e s., le prince héritier Natshinnaung au XVI^e et surtout Letwethondara au XVIII^e s. Le poème qu'il composa en exil émut si bien le roi par ses accents nostalgiques que celui-ci le fit rappeler.

Romancier japonais (Yamanashi 1903 – 1967).

Un des meilleurs et des plus populaires auteurs de romans historiques au Japon, il déclina la plupart des prix littéraires qui lui avaient été proposés ; il refusa la distinction entre « littérature pure » et « littérature populaire ». Son nom de plume est celui du maître du magasin où il travailla dès 14 ans. Au bord du temple de Suma (1927) ; De la voie de la femme au Japon (1942) ; le Sapin, seul, est resté (1954-1955) ; l'Étrange Histoire du dispensaire de Barberousse (1958) ; Sabu (1963).

Œuvre japonaise anonyme datant de la seconde moitié du X^e s.

Formé de 173 récits, ce recueil figure parmi les plus célèbres uta-monogatari, genre composé de courtes histoires conclues par un poème et dont l'Ise monogatari (les Contes d'Ise) constitue le modèle absolu. Au rebours de celui-ci cependant, les anecdotes du Yamato ne s'organisent pas autour d'une figure centrale, mais proposent à travers de multiples personnages une évocation vivante du Japon de la fin du IX^e et du début du X^e s.

Poète et folkloriste japonais (Hyogo, 1875 – Tokyo 1962).

Il publia des poèmes dès l'âge de 16 ans, et participa, avec Tayama Katai et de Kunikida Doppo, à l'élaboration du recueil de « poésie nouvelle » intitulé Poèmes lyriques. Diplômé de l'Université de Tokyo (1900), il entra au ministère de l'Agriculture, donna des cours de politique agricole dans plusieurs universités, et voyagea à travers le Japon comme haut fonctionnaire. C'est au cours de ses pérégrinations qu'il trouva le sujet et le cadre de la plupart de ses livres. Après avoir écrit des récits de voyage, il se tourna résolument vers le folklore avec Histoires de Tono (1910), où il reprit les contes et les légendes traditionnels d'un village du nord-est du Japon. Avec Vie en montagne (1926), Histoire des paysans japonais (1931), les Contes populaires et la littérature (1946), l'Histoire de nos ancêtres (1946), l'écrivain a su dégager, à travers ses recherches ethnographiques, les traits fondamentaux de la vie et de l'âme des Japonais.

Écrivain mexicain (Guadalajara 1904 – Mexico 1980).

Centrée sur les réalités historiques, économiques et sociales de son pays, son œuvre romanesque (Fleur de jeux anciens, 1942 ; Archipel de femmes, 1943) prend son véritable essor en 1947, avec la publication de Demain la tempête, que Carlos Fuentes qualifia de « première vision moderne du passé immédiat du Mexique ». Ses romans ultérieurs poursuivent l'analyse des réalités nationales, le caciquisme et le problème agraire (la Terre prodigue, 1960 ; les Terres maigres, 1964).

Femme de lettres chinoise (née en 1911).

Comme son mari, Qian Zhongshu, elle reçoit une formation universitaire en Chine et en Occident. Traductrice de grands romans européens, elle est surtout active comme critique littéraire jusqu'à la Révolution culturelle, où sa déportation pour « rééducation » dans une « École de cadres » du Hunan lui inspirera Six Récits (1981) dans lesquels la dénonciation de l'absurdité pseudo-révolutionnaire est faite avec pudeur et humour. Sombres Nuées sont un autre témoignage sur la vie des intellectuels en 1966-1967, de même que le Bain (1988), où Yang Jiang évoque l'itinéraire douloureux de son mari.

Romancière chinoise (Pékin 1914 – ? 1996).

D'un milieu aisé, avec lequel elle rompt très tôt pour éviter un mariage arrangé, elle rejoint le P.C.C. en 1936. Dès cette date, elle donne à ses récits le ton de la littérature de propagande antijaponaise. Elle est connue pour son roman le Chant de la jeunesse (1958), qui décrit la lutte patriotique de jeunes intellectuels de 1931 à 1935.

Le terme désigne les pièces de théâtre modèles ou les opéras révolutionnaires qui occupèrent la scène pendant la Révolution culturelle. D'abord au nombre de 8, puis de 10, puis davantage (la Fille aux cheveux blancs ; le Bataillon féminin rouge...), ces « œuvres », d'un manichéisme infantile, furent l'unique divertissement imposé par Jiang Qing de 1966 à 1976.

Écrivain arabe (vers 1179 – Alep 1229).

Sa renommée est fondée sur deux ouvrages, deux grands dictionnaires riches en anecdotes et en citations poétiques, indispensables pour la connaissance des lettres arabes et des toponymes.

Poète javanais (av. 1749 – début XIX^e s.).

Poète officiel de la cour de Surakarta, il travailla principalement sous le règne de Paku Buwana III (1749-1788). Avec son fils, Yasadipura II ou Fils (av. 1788 – apr. 1820), il est considéré comme le principal artisan du renouveau littéraire javanais. On doit au père et au fils une œuvre abondante (où il est difficile parfois de distinguer leur part respective), qui remit en vogue la mythologie indo-javanaise (Serat Arjuriawiwaha, Serat Dewa Ruci) et développa les bases d'une littérature morale d'inspiration islamique (Serat cabolek).