Dictionnaire de l'Histoire de France 2005Éd. 2005
K

Kléber (Jean-Baptiste), (suite)

En Égypte, ses faits d'armes sont nombreux : ainsi, à la bataille du mont Thabor (16 avril 1799), il contient 35 000 Turcs avec 2 000 hommes. Lorsque Bonaparte rentre en France, il lui laisse le commandement. Aussitôt, Kléber dénonce la gestion de son chef auprès du Directoire. Ne souhaitant pas conserver l'Égypte, il traite avec les Anglais, mais les négociations n'aboutissent pas, et les combats reprennent. Celui qui aurait pu concurrencer Bonaparte est assassiné au Caire le 14 juin 1800.

Kolwezi (expédition de),

intervention militaire française au Zaïre (19 mai - 6 juin 1978).

Kolwezi est une importante ville du Shaba (ex-Katanga), très riche région minière (cuivre) qu'exploitent de grandes sociétés occidentales, qui emploient environ 4 000 ressortissants étrangers. Cette province excentrée est périodiquement agitée - 1960-1963 (sécession du Katanga), 1977 (guerre du Shaba).

Le 13 mai 1978, quelque 2 500 hommes du Front de libération nationale du Congo, formés par des Cubains et armés par les Soviétiques, assiègent Kolwezi dans le but d'abattre le régime discrédité du maréchal Mobutu. Le président Giscard d'Estaing décide alors, le 17 mai, d'intervenir pour des raisons militaires (la France a signé avec le Zaïre, en mai 1974, un accord de coopération militaire), géopolitiques, économiques et humanitaires. Entre le 19 et le 21 mai, environ 700 soldats du 2e régiment étranger de parachutistes reprennent le contrôle de la ville et en évacuent les Européens ; ils sont relevés à partir du 7 juin par une force panafricaine. Malgré la réussite de cette opération baptisée « Léopard » (perte de 5 soldats), Valéry Giscard d'Estaing se voit reprocher d'appliquer un traité non ratifié, d'ignorer le Parlement, de soutenir un pouvoir dictatorial pour protéger des intérêts néo-coloniaux. Cette intervention, appuyée par les États-Unis, rassure les pays africains alliés de la France et sauve le régime zaïrois, mais crée quelques tensions avec la Belgique (ancienne puissance tutélaire qui ne souhaitait qu'une intervention humanitaire) et l'URSS.