Dictionnaire de l'Histoire de France 2005Éd. 2005
H

Humanité (l'), (suite)

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Huns,

confédération de nomades des steppes d'Asie qui, sous la direction de leur roi, Attila, participèrent à ce que l'on appelle traditionnellement « les Grandes Invasions » (Ve siècle).

Quittant les bords de la mer Noire pour les plaines de Pannonie (l'actuelle Hongrie), les Huns provoquent le déplacement des Vandales, des Suèves et des Alains, qui pénètrent en Gaule en l'an 406. Après avoir vainement tenté de menacer l'Empire d'Orient, les Huns d'Attila entrent dans le jeu politique occidental en franchissant à leur tour le Rhin en 451. Les villes de Metz, Reims et Troyes sont pillées, mais sainte Geneviève, à Paris, puis l'évêque Aignan, à Orléans, organisent la résistance. Une coalition romano-barbare rassemblant Alains, Burgondes, Francs et Wisigoths, sous le commandement d'Aetius, bat les Huns, le 20 juin 451, près de Troyes, en un lieu qu'une tradition - aujourd'hui contestée - assimile aux champs Catalauniques.

L'Empire des Huns ne survit pas à son chef Attila, mort en 453 ; mais la réputation de cruauté de ces guerriers turco-mongols a traversé les siècles. Ammien Marcellin, un historien romain du IVe siècle, les a décrits comme de petits cavaliers imberbes, vêtus de peaux de rat, mangeant cru et ne mettant jamais un pied à terre. D'autres sources nuancent cette réputation de brutalité, insistant notamment sur le raffinement culturel de la cour d'Attila. Mais, si la mémoire nationale a fait des Huns les plus barbares des Barbares, c'est peut-être parce qu'ils furent, à l'inverse des peuples germaniques qui cherchaient à s'installer dans l'Empire romain, d'authentiques nomades, dont les incursions en Gaule et en Italie - même si elles faisaient partie d'un jeu politique entre Romains et Barbares - semblaient remettre en cause l'idée même de civilisation.