Larousse Médical 2006Éd. 2006
T

test de personnalité

Épreuve standardisée permettant d'étudier la personnalité d'un sujet ou de déterminer, sur le plan psychiatrique, son état ou ses tendances pathologiques.Les tests projectifs, ou synthétiques, ont pour objet l'étude des réactions et des interprétations émises par le sujet devant divers types de sollicitations.

— Le test d'aperception thématique (T.A.T.), inventé par le psychologue américain Henry Alexander Murray en 1935, utilise des planches d'images qui vont inspirer au sujet des scénarios, des réactions à propos des scènes représentées.

— Le test du bonhomme, conçu en 1921 par la psychologue argentine Florence Good-enough, s'adresse aux jeunes enfants. Il consiste à leur faire dessiner un bonhomme : vers l'âge de 4 ans, le « bonhomme-têtard », où tête et corps ne font qu'un, fait place à une représentation plus différenciée témoignant d'un développement psychoaffectif normal.

— Le test de Rorschach (1921), inspiré au psychiatre suisse Hermann Rorschach par la méthode des associations libres de Carl Gustav Jung, consiste à faire commenter au sujet une série de taches d'encre.

   Les tests analytiques ont pour objectif de décrire l'ensemble des traits de personnalité du sujet.

— Le MMPI (Minnesota Multiphasic Personality Inventory, ou test multiphasique d'évaluation de la personnalité du Minnesota), qui date de 1949, comporte plusieurs questionnaires dont le score révèle le caractère et les tendances affectives profondes du sujet.

— Le test de barrage, dit de Zazzo, est utilisé pour l'évaluation de situations psychopathologiques ; divers autres tests existent, explorant l'attitude du sujet dans des situations données.

   Depuis 1970, l'informatique a accru l'intérêt des tests à la fois en facilitant leur application et en assurant une meilleure fiabilité des résultats. En clinique comme en psychopharmacologie, les échelles d'évaluation de symptômes sont de plus en plus employées ; les plus connues sont l'échelle de Hamilton, qui évalue le degré d'anxiété et de dépression, l'ICD 10 (10e édition de la Classification internationale des maladies, établie par l'Organisation mondiale de la santé [O.M.S.]), et le DSM IV (quatrième édition du Manuel diagnostique et statistique publié par l'Association américaine de psychiatrie en 1995), qui repose en partie sur des critères descriptifs et quantifiables et représente une tentative de renouvellement de la classification des maladies mentales. Le champ d'application des tests est devenu considérable, voire excessif. On les utilise en psychiatrie (notamment pour confirmer le diagnostic de l'arriération mentale et de la détérioration sénile), en psychologie, en médecine du travail ainsi que pour la sélection et l'orientation professionnelles. Ils ont également un rôle important dans la recherche pharmacologique. Toutefois, les tests de personnalité ne sont qu'une technique d'appoint et ne peuvent remplacer l'évaluation de l'individu au cours d'une relation interpersonnelle.

test de Schirmer

test de Schirmer

test de stimulation

Examen permettant d'étudier la dynamique d'une sécrétion hormonale en administrant un produit analogue à un stimulant physiologique connu de cette sécrétion puis en mesurant la réponse à cette stimulation.

   Une seule mesure statique ne permettant pas d'apprécier finement le caractère pathologique ou non d'une sécrétion, plusieurs mesures (dosage du taux sanguin ou urinaire de l'hormone étudiée) sont effectuées, avant et après injection du produit de stimulation. Le test au Synacthène est un exemple de cette méthode : une réaction négative (faible sécrétion de cortisol) à l'injection de ce produit de synthèse, qui stimule normalement la sécrétion de corticostéroïdes par les glandes corticosurrénales, oriente le diagnostic vers une insuffisance surrénalienne.

Voir : test de freinage.

test d'intelligence

Épreuve standardisée permettant d'évaluer les capacités intellectuelles d'un sujet par comparaison avec une moyenne établie pour l'ensemble des individus ayant subi la même épreuve.

   Parmi les tests d'intelligence, deux surtout sont utilisés.

— Le test de Binet-Simon mesure l'âge mental réel par rapport à l'âge biologique. Il a ensuite été perfectionné en test de performance, ou quotient intellectuel (Q.I.), par les psychologues allemand et américain William Stern et Lewis M. Terman, respectivement en 1910 et en 1917.

— Le test de Wechsler-Bellevue, élaboré au Bellevue Psychiatric Hospital de New York par le psychologue américain David Wechsler et publié en 1956, est destiné à explorer l'ensemble du fonctionnement psychique du sujet. Il consiste en une batterie de tests mettant en jeu différentes opérations intellectuelles : mise en ordre d'images, association de différents éléments, reconstitution de figures géométriques, etc.

test épicutané

épidermotest

test postcoïtal

test postcoïtal de Huhner

test respiratoire

Examen permettant d'étudier un mécanisme pathologique par simple analyse de l'air expiré.

   Le test le plus utilisé est le test respiratoire à l'urée qui permet de détecter la présence de la bactérie Helicobacter pylori dans l'estomac. Helicobacter pylori est un germe qui vit à la surface de la muqueuse gastrique. Il possède une enzyme, l'uréase, qui transforme l'urée en dioxyde de carbone (CO2) et en eau (H2O).

TECHNIQUE

On fait ingérer au patient une solution d'urée marquée au carbone 13 (non radioactif). Si Helicobacter pylori est présent, il va décomposer l'urée et du CO2 marqué au carbone 13 va apparaître dans l'air expiré. Si Helicobacter pylori est absent, l'urée marquée au carbone 13 sera absorbée et passera dans les urines.

   Il existe d'autres types de tests respiratoires permettant d'explorer le fonctionnement du tube digestif et qui reposent sur le même principe général.

testicule

Gonade (glande sexuelle) mâle.

   Les testicules sont au nombre de deux. Chez le fœtus, ils sont situés dans l'abdomen, mais ils descendent dans les bourses avant la naissance en général, parfois un peu plus tard. Ils restent de petite taille jusqu'à la puberté, puis augmentent alors de volume pour atteindre peu à peu leur taille adulte.

STRUCTURE

Le testicule est un ovoïde de 4 à 5 centimètres de longueur, de 2 à 3 centimètres de largeur et de 2,5 centimètres d'épaisseur. Il pèse une vingtaine de grammes. C'est un organe à la consistance ferme, enveloppé par une membrane fibreuse lisse, l'albuginée. Il est divisé en lobules et contient des canalicules, les tubes séminifères, et des cellules dites de Sertoli, qui assurent l'élaboration des spermatozoïdes, ou spermatogenèse. Les tubes séminifères se réunissent pour former un réseau de canaux, le rete testis, à partir duquel 10 à 12 canaux efférents gagnent l'épididyme, petit organe allongé sur le bord postérieur du testicule. C'est de l'épididyme que part le canal déférent, qui transporte les spermatozoïdes vers les vésicules séminales et l'urètre. L'ensemble constitue les voies spermatiques. Les tubes séminifères sont enrobés dans du tissu conjonctif contenant les cellules de Leydig, qui sécrètent l'hormone mâle, la testostérone.

FONCTION

Le testicule possède deux fonctions, déclenchées à la puberté et contrôlées en permanence par un système de régulation neuroendocrinien, lequel est assuré par une glande située à la base du cerveau - l'hypophyse - et par une formation cérébrale - l'hypothalamus - obéissant elle-même à un rétrocontrôle hormonal.

— La fonction exocrine est la spermatogenèse, condition préalable à toute reproduction, qui peut être assurée par un seul testicule.

— La fonction endocrine est la sécrétion hormonale de testostérone, qui non seulement induit la spermatogenèse mais est responsable des importantes modifications pubertaires et du développement des caractères sexuels secondaires masculins (pilosité, mue de la voix, répartition musculaire, etc.).

EXAMENS

L'examen clinique (observation, palpation) est complété, si nécessaire, par l'échographie, le spermogramme (analyse du sperme), la biopsie, les dosages hormonaux (testostérone, hormones folliculostimulante [FSH] et lutéinisante [LH]) et l'étude de marqueurs tumoraux, tels que l'alpha-fœtoprotéine et l'hormone chorionique gonadotrophique, permettant d'évaluer le type histologique de certains cancers.