Larousse Médical 2006Éd. 2006
A

asialie

Absence de sécrétion de salive par les glandes salivaires.

Synonyme : aptyalisme.

   En cas de simple diminution de la sécrétion de salive, on parle d'hyposialie. L'asialie est souvent définitive si elle est congénitale ou consécutive à une radiothérapie de la face et du cou, ou bien encore lorsqu'elle fait partie du syndrome de Gougerot-Sjögren. En revanche, lorsqu'elle est liée à la prise de certains médicaments freinant la sécrétion salivaire (belladone, atropine, benzodiazépines et bêtabloquants), l'arrêt de la prise médicamenteuse permet, en règle générale, le retour à une salivation normale. L'asialie peut provoquer des caries dentaires multiples et des infections gingivales. Des bains de bouche et des applications quotidiennes sur les muqueuses de gel de fluor permettent de prévenir les complications. Des visites régulières chez le dentiste sont également conseillées.

Voir : xérostomie.

asomatognosie

Incapacité pour un patient de reconnaître une partie ou la totalité de son corps à la suite d'une lésion cérébrale localisée.

CAUSES

Une asomatognosie est due à des lésions du lobe pariétal d'un hémisphère du cerveau, soit de l'hémisphère mineur, les troubles étant alors unilatéraux (on parle d'hémiasomatognosie), soit de l'hémisphère dominant, les troubles étant alors bilatéraux. L'origine des lésions peut être traumatique, vasculaire, infectieuse ou tumorale.

SYMPTÔMES ET SIGNES

— Les lésions de l'hémisphère mineur (le droit chez les droitiers) affectent la moitié opposée du corps (la gauche chez les droitiers). Le malade refuse de reconnaître comme sienne cette moitié de son corps, qu'il considère comme une présence étrangère. Il garde l'image d'un corps fait de deux moitiés et situe correctement la droite et la gauche, mais la moitié atteinte de son corps cesse d'être intégrée dans cette image corporelle. Le trouble est d'intensité variable, allant du refus formel à un simple désintérêt. De véritables hallucinations corporelles (impression de modifications de volume, de poids, de longueur ou de déplacement) y sont parfois associées.

— Les lésions de l'hémisphère dominant affectent les deux parties du corps et se caractérisent par l'incapacité à identifier sur demande une partie de son corps (autotopoagnosie), de ses doigts (agnosie digitale) ou de désigner ses membres droits ou gauches.

aspartame

Édulcorant qui a un pouvoir sucrant élevé et un apport calorique négligeable.

   Il peut être utilisé dans les régimes hypocaloriques et de nombreux produits (glaces, boissons, confitures, etc.) en contiennent.

Voir : édulcorant.

aspergillome

Forme particulière de l'aspergillose pulmonaire (maladie due à un champignon, Aspergillus fumigatus).

CONTAMINATION

Les spores d'aspergillus sont présentes en suspension dans l'air : leur inhalation est donc inévitable. Le champignon inhalé se développe presque toujours dans une cavité préexistante. C'est souvent une ancienne caverne tuberculeuse, la tuberculose pouvant être guérie depuis longtemps. La cavité peut aussi être celle d'un abcès à germes pyogènes (générateurs de pus), d'un kyste pulmonaire congénital ou d'une bronchectasie (augmentation du calibre des bronches, plus ou moins localisée).

SYMPTÔMES ET SIGNES

L'aspergillome peut se manifester par une toux ou une hémoptysie (saignement en provenance des bronches) parfois abondante et récidivante.

DIAGNOSTIC

L'analyse des sécrétions bronchiques permet de retrouver les filaments du champignon. La radiographie thoracique montre une opacité comblant progressivement la cavité avec un aspect typique, dit en grelot, où la partie de la cavité obstruée forme un croissant clair autour de l'amas de champignons. La sérologie aspergillaire confirme le diagnostic dans la majorité des cas.

TRAITEMENT

S'il est possible, il est chirurgical par ablation de la zone pulmonaire atteinte. Un traitement médicamenteux antifongique est souvent prescrit.

aspergillose

Maladie infectieuse due au développement d'un champignon, du genre Aspergillus.

   Les Aspergillus sont des champignons filamenteux ubiquitaires, présents dans l'environnement et particulièrement dans les poussières sous forme de spores résistantes. Aspergillus fumigatus est le plus fréquent. L'inhalation des spores provoque l'infection, favorisée par l'existence de lésions bronchiques et surtout par un déficit de l'immunité chez les personnes exposées (traitements immunosuppresseurs, cancers, hémopathies malignes).

DIFFÉRENTS TYPES D'ASPERGILLOSE

Les aspergilloses pulmonaires invasives se manifestent par des symptômes respiratoires : toux, fièvre, dyspnée et hémoptysie, avec, sur la radiographie du thorax, des opacités plus ou moins diffuses. Le risque de généralisation très rapide est à redouter chez les personnes immunodéprimées.

   Elles sont à différencier des aspergillomes, qui résultent du développement du champignon dans une cavité pulmonaire préexistante, des sinusites aspergillaires, qui peuvent s'étendre au système nerveux central, de la bronchite aspergillaire et des aspergilloses immuno-allergiques, qui s'expriment sous forme d'asthme et de difficultés respiratoires.

PRÉVENTION

Le diagnostic des aspergilloses pulmonaires invasives est difficile. L'évolution de la maladie est grave. C'est pourquoi on doit particulièrement prévenir la survenue d'aspergillose chez les patients hospitalisés à risque tels que les greffés de moelle et les patients sous chimiothérapie à fortes doses, par la mise en protection de l'air des chambres dans les services d'hématologie(filtration et chambres à flux laminaire). Des mesures particulières doivent être prises en cas de travaux à proximité.

TRAITEMENT

Le traitement de l'aspergillose invasive repose sur l'administration de médicaments antifongiques : amphotéricine B, itraconazole, voriconazole, posaconazole et, dans certains cas, caspofongine.

Voir : aspergillome.

aspermie

Défaut d'émission du sperme.

   L'aspermie consiste soit en une absence d'éjaculation, soit en une éjaculation rétrograde.

— L'absence d'éjaculation peut être due à un trouble endocrinien, à des problèmes psychologiques ou à la prise de certains médicaments (antihypertenseurs, psychotropes).

— L'éjaculation rétrograde est une éjaculation du sperme dans la vessie. Ce trouble est souvent constaté lors d'une maladie neurologique ou après une intervention chirurgicale (notamment une ablation de la prostate). Des spermatozoïdes peuvent être recueillis après vidange vésicale.