Larousse Médical 2006Éd. 2006
H

hydropisie

Rétention ou épanchement anormal de sérosité (liquide ayant l'aspect du sérum sanguin) entre les éléments du tissu conjonctif ou dans une cavité.

   Le terme générique d'hydropisie n'est plus utilisé aujourd'hui.

Voir : anasarque.

hydropneumothorax

Épanchement simultané d'air et de liquide séreux, purulent ou non, dans la cavité pleurale.

   L'hydropneumothorax est l'association d'un pneumothorax et d'une pleurésie. Il est le plus souvent dû à un traumatisme, parfois à une infection (staphylocoque). Cette affection est visible à l'examen radiologique ; elle y apparaît de manière caractéristique par une opacité limitée horizontalement dans la région inférieure du poumon, traduisant la présence de liquide, et surmontée d'une zone anormalement claire entre la paroi extérieure et le poumon, qui est rétracté.

   Le traitement d'un hydropneumothorax consiste généralement en un drainage de la cavité pleurale à l'aide d'un drain mis en place par voie intercostale, associé à des antibiotiques.

hydrops endolymphatique

Augmentation de la pression du liquide endolymphatique de l'oreille interne, provoquant une distension et parfois une rupture des membranes du labyrinthe.

   L'hydrops endolymphatique est la cause initiale de la maladie de Menière.

hydrorrhée

Écoulement d'un liquide aqueux par un orifice corporel.

   On distingue deux sortes d'hydrorrhée : l'hydrorrhée nasale et l'hydrorrhée vaginale.

— L'hydrorrhée nasale, ou rhinorrhée aqueuse, est un écoulement par les narines d'un liquide clair, comparable à de l'eau, qui provient soit des fosses nasales, soit des sinus. Abondante, elle est typique des rhinites allergiques.

   Dans des cas exceptionnels, l'hydrorrhée nasale est d'origine méningée : à la suite d'un traumatisme ayant provoqué une fracture de la lame criblée de l'ethmoïde et une plaie des méninges, du liquide cérébrospinal s'écoule par les narines. Il arrive que le liquide ne s'écoule pas par les narines, mais par les orifices postérieurs des fosses nasales vers le pharynx, et qu'il soit dégluti. Le traumatisme risque donc de passer inaperçu et la brèche méningée peut alors favoriser l'apparition d'une méningite.

   Le traitement d'une hydrorrhée nasale est celui de la maladie en cause.

— L'hydrorrhée vaginale est un écoulement par le vagin d'un liquide incolore ou peu coloré. Cela peut être une sécrétion vaginale augmentée comme au cours de la plupart des grossesses ; mais de survenue récente, elle doit faire évoquer une rupture a minima de la poche des eaux. Abondante, en dehors de la grossesse, elle peut traduire une pathologie utérine (polype intra-utérin ou ectropion du col). Une hystéroscopie s'impose. Le traitement est celui de la maladie en cause.

hydrosalpinx

Collection séreuse située dans une trompe utérine, ou dans les deux trompes, dont les extrémités pavillonaires sont accolées.

   Un hydrosalpinx est une complication d'une salpingite (infection d'une ou des deux trompes) non traitée. Lorsqu'il est bilatéral, il est responsable d'une stérilité. Un hydrosalpinx, parfois sans symptômes, peut se traduire par des douleurs liées à la distension de la trompe. Il est visible à l'échographie ; une cœlioscopie (examen des organes génitaux à l'aide d'un tube optique introduit par une incision ombilicale) confirme le diagnostic. Le traitement est chirurgical et consiste en l'ouverture de la collection tubaire et en un drainage du liquide par cœlioscopie. Toutefois, lorsque l'hydrosalpinx a altéré la muqueuse tubaire de façon trop importante, l'ablation de la ou des trompes est nécessaire ; elle est effectuée par cœlioscopie.

hydrothérapie

Traitement par l'eau.

   L'hydrothérapie revêt des formes très diverses : douches (entorses, tendinites, hydrarthroses articulaires ou tendineuses), enveloppements humides froids (maladies inflammatoires) ou chauds (abcès), bains sédatifs (névralgies, rhumatismes), antiseptiques (plaies infectées), émollients (psoriasis), antiprurigineux, etc. Enfin, des bains en piscine facilitent la rééducation chez certains malades (kinébalnéothérapie).

Voir : balnéothérapie, cure thermale, thalassothérapie.

hydroxyprogestérone (17-)

Hormone stéroïde synthétisée par les glandes corticosurrénales et participant au métabolisme des glucides, des lipides et des protéines.

   La 17-hydroxyprogestérone, ou 17-OH-progestérone, est l'un des intermédiaires entre le cholestérol et les hormones stéroïdes finales (cortisol, aldostérone, androgènes). Sa structure moléculaire en fait le précurseur des androgènes et du cortisol. Lorsqu'une des enzymes qui permettent la transformation de ce précurseur en une hormone d'une de ces catégories fonctionne mal, la synthèse d'hormones de l'autre catégorie est favorisée. Dans le bloc enzymatique surrénalien, on retrouve fréquemment un déficit en 21-hydroxylase, enzyme qui intervient dans la transformation de la 17-hydroxyprogestérone en cortisol. Il en résulte une augmentation très importante de la 17-hydroxyprogestérone et des androgènes (testostérone, déhydroépiandrosténédione), au détriment du taux de cortisol. Des dosages hormonaux dans le sang permettent de faire le diagnostic de cette maladie et d'en suivre l'évolution sous traitement.

hydroxyproline

Acide aminé présent en abondance dans le tissu collagène.

   L'hydroxyproline est un acide aminé non essentiel, c'est-à-dire que l'organisme peut en faire la synthèse ; il le produit à partir d'un autre acide aminé, la proline.

   L'hydroxyprolinurie (taux d'hydroxyproline dans les urines) augmente dans des certaines affections osseuses comme la maladie osseuse de Paget, l'ostéomalacie et le rachitisme, de même que dans l'hyperthyroïdie, et permet donc de confirmer leur diagnostic.

hygiène hospitalière

Discipline ayant pour objet la prévention des maladies infectieuses à l'hôpital et dans les établissements de soins.

   L'hygiène hospitalière fait partie intégrante de l'activité et de la qualité des soins des hôpitaux. Elle est surtout orientée vers la prévention et la lutte contre les infections nosocomiales (contractées en milieu hospitalier), dont sont chargées les équipes opérationnelles d'hygiène qui sont maintenant présentes dans tous les hôpitaux. Ces équipes comprennent un ou des médecins, des infirmières hygiénistes et des techniciens d'hygiène.

Voir : infection nosocomiale.