Larousse Médical 2006Éd. 2006
S

sepsis

Syndrome clinique associant un syndrome de réponse inflammatoire systémique (S.R.I.S.) à une infection confirmée au moins cliniquement.

CAUSES

Les germes pyogènes (provoquant la formation de pus) tels que les streptocoques ou les staphylocoques se développent à partir d'un foyer infectieux primitif et se répandent par voie veineuse. Ils entraînent dans certains cas la formation d'un second foyer infectieux suppurant. Un foyer infectieux persistant (dentaire, par exemple) peut entretenir une septicémie.

   Lorsque le foyer infectieux initial est une endocardite gauche (infection du cœur gauche), la diffusion microbienne est artérielle et les foyers infectieux secondaires sont localisés dans le cerveau, la rétine, les reins ou la peau. D'autres germes, comme les salmonelles, se disséminent par voie lymphatique.

SYMPTÔMES ET SIGNES

Le sepsis se manifeste par une fièvre élevée, soit « en clochers » (présentant des pics correspondant aux décharges infectieuses), soit en plateau (en cas de diffusion par le système lymphatique). Il s'accompagne de frissons au moment des décharges de bactéries dans le sang.

DIAGNOSTIC ET TRAITEMENT

Le diagnostic repose sur la mise en évidence, par hémoculture, de la présence du microbe dans le sang, notamment lors des pics thermiques.

   Le traitement comprend une association d'antibiotiques à large spectre, très bactéricides, proposée en fonction des données cliniques du patient. Ils sont administrés pendant au moins 10 jours par voie intraveineuse. L'antibiogramme de la bactérie isolée dans les prélèvements cliniques permet de choisir l'antibiotique adapté à la poursuite du traitement. Le foyer infectieux est évacué chirurgicalement si nécessaire.

Voir : staphylococcie, streptococcie.

septicémie

Terme anciennement utilisé définissant un état infectieux généralisé, dû à la dissémination d'un germe pathogène (c'est-à-dire pouvant provoquer une maladie) dans tout l'organisme, par l'intermédiaire du sang.

   Contrairement à une bactériémie (présence passagère de bactéries dans le sang), une septicémie correspond à des décharges répétées à partir d'un foyer septique.

   Ce terme est désormais remplacé par la notion de sepsis.

Voir : sepsis.

septicopyohémie

État infectieux généralisé dû à un microbe pyogène (entraînant la formation de pus) et caractérisé par la présence de foyers suppurés secondaires.

   Une septicopyohémie se développe à partir d'une thrombophlébite (inflammation des petites veines au contact du foyer infectieux d'origine avec formation d'un caillot septique) ; les foyers secondaires siègent dans les zones que drainent les veines enflammées, principalement dans le foie et les poumons.

   Le diagnostic (isolement du germe par hémoculture) et le traitement (administration prolongée d'antibiotiques par voie veineuse) sont ceux des septicémies.

septique

Qualifie tout objet, milieu ou organe porteurs de germes, par opposition à aseptique.

   L'isolement septique désigne les mesures à prendre pour éviter la transmission d'agents infectieux à d'autres patients ou au personnel de santé en cas de situation infectieuse chez un patient hospitalisé (bactéries multirésistantes, infections transmissibles du type gale, fièvre typhoïde, infection à streptocoque A, etc.).

septoplastie

Modification chirurgicale de la forme de la cloison nasale.

   Une septoplastie est indiquée essentiellement en cas de déviation de la cloison nasale, quand celle-ci provoque une obstruction gênante. L'opération se déroule sous anesthésie générale. Le plus souvent, le chirurgien pratique une incision intranasale qui n'entraîne pas de cicatrice visible extérieurement, remet la cloison nasale en place ou en retire une petite partie. Un méchage postopératoire est parfois laissé en place pendant quelques jours. Cette intervention nécessite de 3 à 6 jours d'hospitalisation.

Voir : rhinoplastie.

septum

Cloison anatomique. (P.N.A. septum)

DIFFÉRENTS TYPES DE SEPTUM

— Le septum alvéolaire est la paroi osseuse qui sépare les racines de deux dents voisines.

— Le septum interauriculaire est situé entre les deux oreillettes du cœur.

— Le septum interventriculaire, parcouru par le faisceau de His (groupe de fibres nerveuses du cœur), est la membrane qui sépare les deux ventricules cardiaques.

— Le septum lingual est la lame fibreuse médiane et verticale de la langue.

— Le septum lucidum est la membrane qui sépare les ventricules latéraux du cerveau des cornes antérieures.

— Le septum nasal est le cartilage de la cloison médiane du nez.

séquelle

Manifestation pathologique ou lésion qui persiste après la guérison d'une maladie ou d'une blessure.

   Une fracture mal consolidée d'un membre inférieur peut avoir pour séquelles une déformation, des douleurs et une boiterie. Les séquelles d'une varicelle consistent en des cicatrices inesthétiques.

   L'évaluation des séquelles se fait lorsque la lésion initiale est considérée comme consolidée. Cette évaluation est effectuée par un médecin titulaire du diplôme d'évaluation des dommages corporels et expert auprès des tribunaux. Elle permet de fixer le pretium doloris (le « prix de la douleur », pour les indemnisations) et d'évaluer le pourcentage d'invalidité à la suite d'un accident.

séquestre

Fragment osseux non irrigué et dévitalisé siégeant dans un os ou dans un tissu périosseux.

   Un séquestre peut provenir soit d'une fracture au cours de laquelle certains éclats osseux se sont incrustés dans les masses musculaires, soit de l'évolution d'une ostéomyélite (infection de l'os par le staphylocoque doré). Dans ce dernier cas, il se comporte comme un véritable corps étranger, entretenant une suppuration chronique qui impose son ablation.

séreuse

Fine membrane tissulaire entourant les viscères et formée de deux feuillets, le feuillet viscéral et le feuillet pariétal.

Synonyme : membrane séreuse.

   Les séreuses sont représentées, pour le cœur, par le péricarde ; pour le poumon, par la plèvre ; pour l'appareil digestif, par le péritoine. Le feuillet viscéral d'une séreuse est celui qui adhère au viscère ; le feuillet pariétal, celui qui adhère à la cavité creuse de l'organisme (thorax ou abdomen) où se trouve le viscère. Les deux feuillets sont mobiles l'un par rapport à l'autre et délimitent une cavité virtuelle. Celle-ci peut se remplir de liquide ou de gaz en cas d'inflammation des feuillets. Ainsi, le pneumothorax est un épanchement de gaz entre les deux feuillets de la plèvre ; la péricardite est un épanchement de liquide entre les deux feuillets du péricarde ; la péritonite, qui signale la perforation d'un organe creux de la cavité abdominale (appendice cæcal, estomac, diverticule intestinal, etc.), est un épanchement de liquide entre les deux feuillets du péritoine.