Larousse Médical 2006Éd. 2006
P

pneumocoque

streptococcus pneumoniæ

pneumocoqueluche

Complication respiratoire rare et grave de la coqueluche.

   La pneumocoqueluche survient au début de la période des quintes. Elle s'accompagne d'une fièvre et d'une dyspnée (gêne respiratoire) pouvant mettre en danger la vie du malade.

Signe caractéristique de cette forme de coqueluche, l'augmentation dans le sang du nombre de lymphocytes est très importante. La radiographie montre d'importantes opacités floues bilatérales (poumon coquelucheux).

Le traitement en milieu hospitalier est recommandé, la difficulté à respirer pouvant nécessiter une assistance respiratoire. Il repose sur l'administration d'antibiotiques.

pneumocystose

Infection des poumons provoquée par un champignon microscopique, Pneumocystis jirovecii.

Synonyme : pneumonie interstitielle à Pneumocystis jirovecii.

CONTAMINATION

L'agent infectieux, Pneumocystis jirovecii, est aujourd'hui reconnu comme étant un champignon spécifique de l'homme. Cosmopolite, Pneumocystis jirovecii se rencontre dans toutes les régions du monde. Il existe d'autres espèces de pneumocystes dans le règne animal, non infectieuses pour l'homme.

   Il est probable que la maladie se contracte par les voies respiratoires. En effet, l'agent infectieux est retrouvé, sous forme de kyste (dans une coque) ou sous forme végétative, dans les alvéoles pulmonaires des patients atteints de pneumocystose.

   La pneumocystose est une infection qui ne survient que chez les sujets dont les fonctions immunitaires (résistance aux microbes) sont altérées, par exemple les malades atteints de sida ou de leucémie, ou suivant un traitement immunosuppresseur (qui freine la production des globules blancs).

SYMPTÔMES ET SIGNES

Un sujet atteint d'une pneumocystose a une toux sèche, une fièvre et un essoufflement. Après quelques semaines, le malade respire de plus en plus difficilement. Sa peau se cyanose (prend une couleur bleutée). La radiographie des poumons révèle des opacités plus ou moins marquées selon le stade de la pneumopathie.

DIAGNOSTIC

Un lavage bronchioloalvéolaire (au moyen de sérum physiologique qu'on introduit dans les bronchioles et les alvéoles pulmonaires à l'aide d'un fibroscope et que l'on aspire ensuite), réalisé sous anesthésie locale, permet de recueillir et d'analyser l'agent infectieux, entraîné avec le sérum physiologique lors de l'aspiration.

TRAITEMENT ET PRÉVENTION

L'administration de sulfamides permet la guérison. Un traitement d'attaque doit être administré durant 3 semaines et poursuivi à plus faibles doses aussi longtemps que subsiste l'immunodépression.

   La prévention, chez les sujets immunodéprimés ou atteints de sida, fait surtout appel aux sulfamides (famille d'antibiotiques, dont deux représentants sont ici prescrits en association), ou à des aérosols de pentamidine administrés à intervalles réguliers.

pneumogastrique (nerf)

Nerf crânien issu du bulbe rachidien et innervant le cœur, les bronches, l'appareil digestif et les reins.

Synonyme : nerf vague.

STRUCTURE ET FONCTION

Les deux nerfs pneumogastriques sont les plus longs des nerfs crâniens, dont ils forment la dixième paire, et ceux qui possèdent les plus longues ramifications. Ils quittent la boîte crânienne, descendent dans le cou en arrière du pédicule artérioveineux carotidien et jugulaire et suivent l'œsophage jusque dans l'abdomen, où ils se terminent en de nombreux filets nerveux destinés à l'estomac, au foie et aux autres viscères abdominaux. Tout au long de ce trajet, ces nerfs volumineux émettent des filets nerveux pour les organes de voisinage, en particulier les nerfs récurrents responsables de l'innervation motrice des cordes vocales. Ils font partie du système nerveux autonome parasympathique (qui agit sur les viscères) et assurent le transport des neurotransmetteurs tels que l'acétylcholine jusqu'aux récepteurs cellulaires présents à la surface des organes. Ces récepteurs, qui commandent une activité spécifique, sont de deux types : les récepteurs muscariniques, activés par l'acétylcholine et inhibés par l'atropine, et les récepteurs nicotiniques, activés par l'acétylcholine et la nicotine et inhibés par les ganglioplégiques (substances s'opposant à l'action de l'acétylcholine). Les premiers sont responsables de la contraction des muscles gastro-intestinaux (activation du péristaltisme intestinal, contraction des sphincters) et de l'activation des sécrétions digestives (salive, sucs gastrique, pancréatique et intestinal). L'activation des récepteurs nicotiniques provoque une diminution de la fréquence cardiaque et de la pression artérielle, mais aussi des spasmes intestinaux et vésicaux.

PATHOLOGIE

La suractivité des nerfs pneumogastriques entraîne une augmentation de la sécrétion gastrique. Certains ulcères gastriques ou duodénaux, rebelles au traitement médical ou avec complications, sont traités par vagotomie (intervention chirurgicale consistant à sectionner les fibres des nerfs pneumogastriques).

pneumologie

Spécialité médicale qui se consacre à l'étude et au traitement des maladies des poumons, des bronches, de la plèvre et du médiastin (espace situé entre les poumons).

   Les principales maladies traitées en pneumologie sont les bronchopneumopathies chroniques obstructives (B.P.C.O.), l'insuffisance respiratoire, l'asthme, les pneumoconioses, les affections de nature infectieuse (abcès du poumon, bronchopneumonie, pleurésie, pneumonie, tuberculose) ou tumorale (cancer bronchopulmonaire, mésothéliome pleural), les syndromes d'apnées du sommeil, etc.

pneumomédiastin

Infiltration d'air dans les tissus du médiastin (espace compris entre les poumons).

   Un pneumomédiastin succède généralement à une rupture d'alvéoles pulmonaires (permettant à l'air des poumons de gagner le médiastin), cette rupture étant elle-même liée à un traumatisme du thorax ou provoquée, lors d'une crise d'asthme, par la distension des alvéoles ou encore, lors d'une bronchiolite virale, par l'inflammation des petites bronches et des alvéoles ; l'origine reste parfois inconnue.

   Un pneumomédiastin se manifeste par une douleur thoracique centrale et une gêne respiratoire ainsi que par un emphysème sous-cutané à la base du cou (passage d'air dans les tissus sous-cutanés) donnant une sensation de crépitement à la palpation. Le traitement doit être mené en urgence : il vise à soigner les symptômes de la maladie et parfois à réparer chirurgicalement les lésions.

Voir : pneumothorax.