Larousse Médical 2006Éd. 2006
P

périviscérite

Inflammation chronique des membranes séreuses qui entourent les viscères (plèvre, péricarde ou péritoine).

   Une périviscérite est consécutive à une infection, à une intervention chirurgicale ou à une radiothérapie. Elle provoque le développement d'adhérences fibreuses et de brides soudant les organes entre eux (anses intestinales) ou à une paroi (de la plèvre, du péricarde, du péritoine), et finit par perturber le fonctionnement de l'organe. Elle entraîne parfois des douleurs.

   Une périviscérite peut gêner une intervention chirurgicale ultérieure ; en outre, dans l'abdomen, elle est susceptible de provoquer des occlusions.

Le traitement est facultatif, sauf en cas de complications ; il consiste à libérer chirurgicalement les adhérences l'une après l'autre, en s'aidant d'irrigations de sérum physiologique.

Voir : péricardite, péritonite, pleurésie.

perlèche

Inflammation cutanée localisée aux commissures des lèvres.

   Une perlèche est due soit à un appareil dentaire mal adapté, soit à une infection par une bactérie telle que le sreptocoque, ou par un champignon microscopique tel que le candida. Elle se traduit par l'apparition d'une ou de plusieurs petites fissures à la commissure des lèvres. Elle est souvent bilatérale et indolore. La peau des commissures peut être rouge (mycose).

   Le traitement est local : pommade antifongique en particulier et traitement de la cause.

Perls (coloration de)

Méthode de coloration du fer par le bleu de Prusse, utilisée en hématologie pour mettre en évidence la présence ou l'absence de fer dans les cellules sanguines (globules rouges, érythroblastes et macrophages).

   Les globules rouges porteurs de fer sont appelés sidérocytes, et les érythroblastes (précurseurs des globules rouges) porteurs de fer sont dits sidéroblastes.

   La coloration de Perls est utilisée notamment dans le diagnostic de la carence martiale (carence en fer) et des syndromes inflammatoires. L'absence de fer dans les érythroblastes et dans les macrophages est caractéristique de la carence martiale. La présence de fer dans les macrophages et son absence dans les érythroblastes est très évocatrice d'un syndrome inflammatoire. Dans certaines anémies héréditaires ou acquises, dites anémies sidéroblastiques, elle permet de mettre en évidence dans les sidéroblastes (érythroblastes de la moelle osseuse porteurs d'inclusions ferriques) des inclusions de fer de forme caractéristique, disposées anormalement en couronne autour du noyau.

péroné

Os long situé à la face externe de la jambe, dont il constitue le squelette avec le tibia.

   Le péroné s'articule en haut avec le tibia, un peu en dessous du genou (articulation péronéotibiale supérieure), en bas avec le tibia et l'astragale (articulation tibio-péronéo-astragalienne) ; de plus, le péroné et le tibia sont reliés par une lame fibreuse appelée membrane interosseuse. L'extrémité inférieure du péroné, également appelée malléole externe, joue un grand rôle dans la stabilité de la cheville. Si le péroné sert d'attache à de nombreux muscles, son rôle mécanique est peu important, la plus grande partie du poids du corps reposant sur l'os principal de la jambe, le tibia.

PATHOLOGIE

Les fractures du péroné sont assez fréquentes et souvent associées à d'autres fractures.

— Les fractures de la partie médiane du péroné, lorsqu'elles sont isolées, nécessitent une simple immobilisation de la jambe, plâtrée ou non, d'environ 6 semaines. Associées à une fracture du tibia, elles ne nécessitent aucun traitement spécifique : seule la fracture du tibia est traitée, souvent par ostéosynthèse chirurgicale (réunion des fragments osseux à l'aide de vis, de clous ou d'autres moyens mécaniques).

— Les fractures de la malléole externe du péroné sont de deux types : simple arrachement dû à une entorse grave de la cheville, entraînant une désinsertion des ligaments latéraux ; fracture atteignant également l'extrémité inférieure du tibia, ou malléole interne, qui met en cause la stabilité de l'articulation de la cheville et doit souvent faire l'objet d'une ostéosynthèse chirurgicale.

— Les fractures de l'extrémité supérieure du péroné sont en général associées à des fractures de l'extrémité supérieure du tibia (plateaux tibiaux). On ne soigne alors que la fracture du tibia.

péronier latéral (muscle)

Chacun des deux muscles (le court péronier latéral et le long péronier latéral) de la face externe de la jambe.

   Les muscles péroniers latéraux s'attachent en haut sur la face externe du péroné et se terminent par un long tendon qui passe derrière la malléole externe pour s'insérer sur la base des 5e et 1er métatarsiens. Ils sont éverseurs de la cheville (écartant le pied vers l'extérieur de l'axe de la jambe).

PATHOLOGIE

Une flexion forcée de la cheville peut luxer les tendons péroniers latéraux. Le traitement consiste, après réduction de la luxation, en une immobilisation plâtrée de 6 semaines. Une réparation chirurgicale de la gaine de ces muscles est parfois nécessaire, surtout lorsqu'un fragment osseux a été arraché.

péronière (artère)

Artère profonde de la jambe.

DESCRIPTION

L'artère péronière, branche de bifurcation du tronc tibiopéronier (artère qui prolonge l'artère poplitée) sous le genou, descend presque verticalement dans le mollet jusqu'à la partie basse du ligament interosseux situé entre le tibia et le péroné, où elle se divise en deux parties, l'artère péronière antérieure et l'artère péronière postérieure. Ces deux branches rejoignent à la cheville d'autres rameaux artériels, dont l'artère malléolaire externe. L'artère péronière donne de nombreuses petites ramifications destinées aux muscles du mollet ainsi qu'une branche nourricière pour le péroné.

PATHOLOGIE

Cette artère peut être obstruée en cas d'artérite des membres inférieurs ou d'embolie.

peroxydase

Enzyme présente dans les cellules, captant l'oxygène.

   Une peroxydase prend à des substances appelées peroxydes (dont la plus connue est le peroxyde d'hydrogène, ou eau oxygénée [H2O2]) un atome d'oxygène, lequel se fixe ensuite sur une autre substance.

   Des dosages sanguins de la peroxydase des globules blancs, ou myéloperoxydase, sont utilisés dans le diagnostic de certaines leucémies et pour compter les globules blancs du sang. Par ailleurs, des peroxydases sont contenues dans certains réactifs de laboratoire, notamment ceux qui permettent de doser le glucose dans le sang, l'urine et le liquide cérébrospinal.