Larousse Médical 2006Éd. 2006
O

orchidectomie

Ablation chirurgicale d'un testicule.

   L'orchidectomie se distingue de la castration (ablation des deux testicules).

Elle est le plus souvent réalisée en cas de tumeur du testicule. Pratiquée sous anesthésie locorégionale ou locale, elle consiste à retirer le testicule après incision de la paroi du scrotum, s'il s'agit d'une tumeur testiculaire bénigne, ou de la région inguinale s'il s'agit d'un cancer du testicule. Si le testicule restant est sain, l'orchidectomie n'a de conséquence ni sur la libido ni sur la fertilité.

orchidopexie

Fixation chirurgicale du testicule dans le scrotum.

   Une orchidopexie est pratiquée au cours du traitement de l'ectopie testiculaire (localisation anormale d'un testicule). Elle consiste à faire descendre le testicule le long du canal inguinal pour le remettre en place dans la bourse, à la paroi de laquelle on le suture par quelques points pour éviter toute récidive. La cicatrisation se fait généralement en une semaine. Lorsque le traitement chirurgical de l'ectopie testiculaire est réalisé trop tardivement, il se peut que la spermatogenèse soit perturbée, voire qu'elle ne se fasse plus dans ce testicule. Lorsque l'autre testicule est fonctionnel, cela reste cependant sans conséquence sur la fertilité du sujet.

orchiépididymite

Inflammation, le plus souvent d'origine infectieuse, du testicule et de l'épididyme.

   Les causes d'une orchiépididymite sont multiples : infection de la prostate, de l'urètre, de la vessie, complication d'un adénome de la prostate, tuberculose, etc. Elle se traduit par une augmentation de volume d'une bourse, très douloureuse, accompagnée d'une fièvre et de brûlures à la miction. L'examen cytobactériologique des urines (E.C.B.U.) confirme la présence de germes (colibacilles, le plus souvent) et de pus ; il permet en outre d'effectuer un antibiogramme afin de déterminer l'antibiotique le mieux adapté.

TRAITEMENT

Il repose sur la prescription d'antibiotiques, d'anti-inflammatoires et sur le repos au lit pendant la phase aiguë de l'inflammation. Négligée ou insuffisamment traitée, l'orchiépididymite peut devenir chronique, entraînant la formation de nodules dans l'épididyme, qui peuvent être responsables de stérilité si l'atteinte est bilatérale.

orchite

Inflammation, le plus souvent d'origine infectieuse, du testicule.

   L'orchite isolée est une affection rare ; elle est habituellement associée à une épididymite : il s'agit d'une orchiépididymite.

DIFFÉRENTS TYPES D'ORCHITE

— L'orchite ourlienne constitue l'une des principales complications des oreillons. Cette atteinte, douloureuse, entraîne parfois une stérilité par atrophie testiculaire. Le repos au lit est préconisé, ainsi que l'immobilisation des bourses par un suspensoir.

— L'orchite tuberculeuse est le plus souvent chronique et associée à d'autres atteintes tuberculeuses : elle doit faire rechercher en particulier une tuberculose rénale (urographie intraveineuse, recherche de bacille de Koch dans les urines). Elle peut ne pas être suspectée par le patient car elle n'est généralement pas douloureuse, mais elle provoque parfois une stérilité par atrophie testiculaire ou obturation du canal déférent. Son traitement est celui de la tuberculose.

Voir : orchiépididymite, oreillons.

Ordre des médecins

Organisme officiel chargé de veiller à la stricte observance des devoirs professionnels et des règles de déontologie en vigueur dans la profession de médecin.

   L'Ordre des médecins veille en particulier aux relations des médecins entre eux et avec leurs malades. C'est une juridiction interne à la profession, indépendante de la loi au sens général du terme.

   De nombreux pays ont un « ordre des médecins » ou un organisme équivalent : l'Allemagne, la Belgique, le Canada, le Danemark, l'Espagne, les États-Unis, la France, la Grèce, l'Italie, le Luxembourg, le Royaume-Uni, la Suisse.

   L'Ordre des médecins contribue à réglementer l'exercice de la médecine sur chacun des territoires nationaux et possède une compétence disciplinaire.

oreille

Organe de l'audition et de l'équilibre.

   L'oreille comprend trois parties :
— L'oreille externe est formée du pavillon cartilagineux et du conduit auditif externe, cartilagineux dans sa partie externe et osseux dans sa partie interne. La peau qui tapisse le conduit contient des glandes sécrétrices de cérumen.
— L'oreille moyenne comprend la caisse du tympan, cavité cubique séparée de l'oreille externe par la membrane du tympan et de l'oreille interne par deux petites membranes, la fenêtre ronde et la fenêtre ovale. Entre le tympan et la fenêtre ovale sont situés trois osselets, successivement le marteau, l'enclume et l'étrier. L'oreille moyenne contient en outre de petites cavités creusées dans la mastoïde (os situé derrière l'oreille), et aussi la trompe d'Eustache, canal reliant la caisse du tympan au rhinopharynx (partie du pharynx située en arrière des fosses nasales).
— L'oreille interne est formée du labyrinthe, ensemble de canaux de forme complexe, comprenant un labyrinthe osseux, creusé dans le rocher (portion de l'os temporal), et un labyrinthe membraneux, situé à l'intérieur du précédent. Le labyrinthe membraneux est rempli d'un liquide, l'endolymphe ; un autre liquide, la périlymphe, le sépare du labyrinthe osseux.

   Le labyrinthe est divisé en deux parties, antérieure et postérieure. Le labyrinthe antérieur (ou cochlée, ou limaçon) est responsable de l'audition, par l'intermédiaire de l'organe de Corti, d'où partent les filets nerveux formant le nerf cochléaire. Le labyrinthe postérieur (parfois appelé vestibule) comprend une zone dilatée, le vestibule proprement dit, sur laquelle s'ouvrent trois canaux en forme de demi-cercle, les canaux semi-circulaires ; ces structures contrôlent l'équilibre. Le nerf cochléaire, qui part du labyrinthe antérieur, et le nerf vestibulaire, qui part du labyrinthe postérieur, se réunissent pour former le nerf cochléovestibulaire, ou nerf auditif, qui chemine dans le conduit auditif interne.

PHYSIOLOGIE

L'oreille comprend deux types de structure, le système auditif et le système vestibulaire.

— Le système auditif comprend un appareil de transmission, formé de l'oreille externe et moyenne, et un appareil de perception, formé par le labyrinthe antérieur (cochlée de l'oreille interne). L'appareil de transmission filtre et amplifie le message sonore, l'appareil de perception transforme le message en phénomène électrique (potentiel d'action) se propageant aux fibres nerveuses.

— Le système vestibulaire est formé du vestibule, qui renseigne sur l'accélération linéaire de la tête, et des canaux semi-circulaires, qui renseignent sur l'accélération angulaire de la tête. Les informations provenant de ces structures sont transmises au système nerveux central par le nerf vestibulaire, puis intégrées avec les informations visuelles et proprioceptives dans un système complexe intervenant dans le maintien de la posture.

PATHOLOGIE

On distingue les maladies du système auditif et celles du système vestibulaire.

— Les maladies du système auditif peuvent affecter les différentes parties de l'oreille. Le trouble le plus fréquent de l'oreille externe est le bouchon de cérumen, traité par lavage d'oreille. Les infections du conduit auditif externe sont les otites externes, qui se manifestent par des douleurs et des écoulements et qui se traitent par instillation de gouttes antibiotiques dans l'oreille. Les principales maladies de l'oreille moyenne sont les otites aiguës et chroniques, les traumatismes du tympan, notamment par les Cotons-Tiges, et l'otospongiose. Ces affections se traduisent notamment par une baisse de l'acuité auditive ; leur traitement est médical et/ou chirurgical. La pathologie de l'oreille interne est surtout provoquée par le vieillissement, les traumatismes liés au bruit, les médicaments ototoxiques, les traumatismes crâniens et les labyrinthites. Ces affections se traduisent par une baisse de l'acuité auditive, qui peut être corrigée par le port d'une prothèse auditive amplificatrice.

— Les maladies du système vestibulaire sont essentiellement représentées par la maladie de Menière, qui se manifeste par des vertiges et une baisse de l'audition. Le traitement, malaisé, repose essentiellement sur l'administration de médicaments antiémétiques et antivertigineux.

Voir : acouphène, hypoacousie, otite, otoplastie, otospongiose.