Larousse Médical 2006Éd. 2006
P

puvathérapie

Méthode de traitement des maladies cutanées associant l'administration de psoralènes (substances exerçant une action photosensibilisante) et l'exposition au rayonnement ultraviolet A.

Synonyme : photochimiothérapie.

INDICATIONS

La puvathérapie a été mise au point au début des années 1970. Elle est surtout indiquée dans le traitement du psoriasis, mais également dans celui du vitiligo, où elle peut contribuer à la repigmentation de la peau, et dans celui d'autres affections comme le parapsoriasis, le mycosis fongoïde ou les mastocytoses. Elle est aussi utilisée pour prévenir les cas de lucite (éruptions déclenchées par l'exposition au soleil).

   Le mécanisme d'action de la puvathérapie est une fixation des psoralènes sur l'A.D.N. des cellules (constituant des chromosomes), qui bloque la division cellulaire des kératinocytes (cellules de l'épiderme) et provoque une photosensibilisation : les cellules deviennent plus sensibles aux rayonnements.

DÉROULEMENT ET CONTRE-INDICATIONS

Le malade absorbe les psoralènes par voie orale avec un peu de laitage 2 ou 3 heures avant la séance. Celle-ci se déroule dans une cabine spéciale et dure selon les cas de 2 à 15 minutes ; le sujet est dévêtu mais doit porter une protection oculaire (lunettes spéciales) et, si c'est un homme, génitale. Le traitement s'étend sur quelques mois à raison de 3 séances, puis de 1 séance, par semaine.

   La puvathérapie est contre-indiquée en cas de grossesse (en raison des psoralènes), d'insuffisance hépatique, d'insuffisance rénale, de cataracte (risque de lésions oculaires graves), de cancer de la peau et de lésion cutanée (grain de beauté) susceptible de se cancériser ; on procède dans ce cas à l'ablation de la lésion avant le traitement.

Voir : psoralène, ultraviolet.

pyélique

Qui se rapporte au bassinet du rein.

   Les cavités pyéliques, ou bassinets, sont les parties excrétrices urinaires situées entre les calices et l'uretère.

pyélite

Inflammation aiguë, subaiguë ou chronique des parois du bassinet du rein, le plus souvent d'origine infectieuse.

   Une pyélite isolée est exceptionnelle ; en effet, elle est presque toujours associée à une inflammation du tissu interstitiel du rein : on parle alors de pyélonéphrite.

pyélite

En radiologie, aspect anormal (strié, par exemple) du bassinet, révélant le plus souvent une atteinte inflammatoire des parois des cavités excrétrices.

pyélographie

Examen radiologique des cavités excrétrices rénales (calices, bassinets) utilisant un produit de contraste iodé.

   L'opacification de ces cavités peut être obtenue de deux manières : soit par injection intraveineuse (urographie intraveineuse), soit par sondage urinaire et opacification directe des voies excrétrices (urétéropyélographie rétrograde, ou pyélographie rétrograde). Ses indications ont diminué au profit de l'échographie, du scanner RX et de l'I.R.M.

Voir : urétéropyélographie rétrograde, urographie intraveineuse.

pyélographie rétrograde

urétéropyélographie rétrograde

pyélolithotomie

Ouverture chirurgicale d'un bassinet rénal pour en extraire un calcul.

   La pyélolithotomie est remplacée, autant que possible, par la lithotripsie extracorporelle (technique consistant à pulvériser le calcul au moyen d'ondes, le sable obtenu étant ensuite éliminé dans les urines). Elle n'est plus guère employée que pour des calculs volumineux et très durs. Cette intervention, pratiquée sous anesthésie générale, nécessite une hospitalisation de 7 à 10 jours.

pyélonéphrite

Infection aiguë, subaiguë ou chronique du bassinet et du tissu interstitiel d'un rein, beaucoup plus rarement des deux.

   La plus fréquente des pyélonéphrites est la pyélonéphrite aiguë.

Pyélonéphrite aiguë

Cette infection aiguë du bassinet et du tissu interstitiel du rein atteint le plus souvent la femme jeune. La colonisation du tissu rénal par des bactéries s'effectue le plus souvent par voie ascendante, à partir de la vessie, plus rarement par voie hématogène (sanguine) au cours d'une septicémie.

CAUSES

Une pyélonéphrite aiguë est en général due à une bactérie à Gram négatif (Escherichia coli, par exemple). Survenant le plus souvent sur des reins sains, elle peut aussi être favorisée par certaines maladies, telles qu'une lithiase urinaire, ou par des malformations congénitales des voies urinaires, comme une hydronéphrose (dilatation du bassinet et des calices) ou un reflux vésico-urétéral. Quand aucune cause n'est retrouvée, on parle de pyélonéphrite idiopathique.

SYMPTÔMES ET SIGNES

Dans un premier temps, le malade se plaint de troubles mictionnels semblables à ceux d'une cystite : brûlures à la miction, pollakiurie (mictions fréquentes et impérieuses), urines troubles. Puis la pyélonéphrite se manifeste de manière brutale : douleurs lombaires unilatérales et d'intensité variable, modérées le plus souvent, fièvre de 39 à 40 °C, frissons, fatigue.

DIAGNOSTIC

À la palpation, le rein est douloureux. La bandelette urinaire met en évidence la présence de leucocytes en grand nombre et souvent de nitrites qui témoignent de l'infection par une bactérie à Gram négatif. L'examen cytobactériologique des urines (E.C.B.U.) permet d'isoler la bactérie responsable et d'adapter le traitement antibiotique qui a été débuté après la bandelette urinaire. Une échographie rénale doit être effectuée rapidement pour rechercher un obstacle sur les voies excrétrices rénales qui impose un traitement chirurgical.

TRAITEMENT ET PRÉVENTION

Le traitement repose sur l'administration d'antibiotiques pendant 10 à 15 jours. Dans les formes simples, au bout de 2 ou 3 jours, la température se normalise, les douleurs disparaissent et les urines ne contiennent plus de germes.

   En cas d'anomalie des voies urinaires, un traitement chirurgical d'urgence peut être nécessaire, par exemple en cas de calcul bloqué dans l'uretère ou pour corriger une malformation. Les récidives sont fréquentes. La prévention des pyélonéphrites repose sur le traitement des infections des voies urinaires basses (cystites) et sur des mesures simples telles que de boire abondamment et de respecter une bonne hygiène périnéale ou vaginale.