Larousse Médical 2006Éd. 2006
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régime hyposodé

Régime fondé sur une diminution des apports alimentaires en sodium.

   La principale source alimentaire de sodium est le chlorure de sodium (NaCl), ou sel de table. En moyenne, un individu en consomme de 7 à 8 grammes par jour (deux tiers inclus dans les aliments et un tiers dans l'assaisonnement) alors que 1 à 3 grammes seulement sont nécessaires à l'organisme. Celui-ci s'adapte en régulant par l'élimination urinaire la teneur en sodium des différents tissus et liquides. La natrémie (taux de sodium dans le sang) se maintient ainsi normalement de façon stable entre 135 et 145 millimoles par litre.

INDICATIONS ET CONTRE-INDICATIONS

Les régimes hyposodés, souvent appelés de façon erronée « régimes sans sel », sont prescrits en cas d'affections entraînant une rétention sodée (hypertension artérielle, insuffisance cardiaque, ascite [accumulation de liquide dans la cavité péritonéale], syndrome néphrotique) ou de traitement par corticostéroïdes à fortes doses. Certains médicaments contenant du benzoate de sodium doivent alors être évités, de même que certains aliments riches en sodium : charcuterie, conserves, fromages, pain, pâtisserie, potages en boîte, boissons gazeuses (certaines eaux minérales, sodas, etc.). Les régimes hyposodés stricts ne sont pratiquement plus appliqués aujourd'hui en raison des nombreuses autres possibilités thérapeutiques (diurétiques, équilibre diététique, etc.).

   Un régime hyposodé est contre-indiqué en cas de grossesse, d'insuffisance surrénalienne ou de traitement par le lithium.

régime méditerranéen

Régime alimentaire riche en légumes et en fruits frais, pauvre en graisses saturées et utilisant l'huile d'olive.

   Ce type d'alimentation diminue le risque de complications cardiovasculaires.

région lombo-sacrée

Partie anatomique située de part et d'autre de l'articulation entre la dernière vertèbre lombaire et la première vertèbre sacrée.

   La région lombo-sacrée est fréquemment le lieu d'affections vertébrales diverses : lombalisation de la première vertèbre sacrée (celle-ci n'est plus soudée à la deuxième vertèbre sacrée), sacralisation de la cinquième vertèbre lombaire (celle-ci se soude à la première vertèbre sacrée), spina-bifida (absence de soudure des arcs postérieurs et de l'apophyse épineuse d'une ou de plusieurs vertèbres), hernie discale, spondylolisthésis (glissement d'une vertèbre en avant), spondylodiscite (infection de deux vertèbres et du disque intermédiaire), fracture, etc.

   Par ailleurs, l'articulation entre la dernière vertèbre lombaire et la première vertèbre sacrée constitue une zone charnière particulièrement mobile et fragile, soumise à de fortes contraintes mécaniques.

règlement sanitaire international

Réglementation édictée par l'Organisation mondiale de la santé (O.M.S.) et concernant le signalement de tout événement susceptible de donner lieu à des urgences de santé publique de portée internationale.

   Le règlement sanitaire international concerne les maladies infectieuses transmissibles mais aussi les événements provoqués par des agents chimiques, des matières radioactives et des aliments contaminés. Il comprend des règles et procédures visant à améliorer la sécurité sanitaire internationale. Il a été révisé en 2005, puis en juin 2007, pour tenir compte des nouvelles maladies émergentes (S.R.A.S., grippe aviaire) et décider des dispositions à prendre pour limiter la propagation des épidémies.

   La plupart des États membres de l'O.N.U. se plient plus ou moins rigoureusement à cette réglementation grâce à leur législation et à leurs réglementations nationales. Les mesures prescrites par le règlement sanitaire international (présentation obligatoire d'un certificat de vaccination contre la fièvre jaune, désinfection, isolement, éviction scolaire, etc.) ont remplacé les mesures de quarantaine (isolement strict). Les mesures d'isolement strict ne concernent que les cas où la maladie s'est déclarée : pour la peste, isolement de tout le groupe (passagers) même si une seule personne est atteinte ; pour la fièvre jaune et le choléra, isolement des seules personnes atteintes.

   L'actualisation de juin 2007 établit de nouveaux droits pour les voyageurs internationaux, renforce les programmes internationaux qui existent déjà en ce qui concerne différentes maladies infectieuses, la sécurité sanitaire des aliments et la salubrité de l'environnement. Il précise également la désignation de points focaux nationaux et d'organismes de collecte des alertes sanitaires qui sont opérationnelles 24 heures sur 24.

Voir : conseils pour les voyageurs.

règles

menstruation

régression

Retour à un stade antérieur du développement psychique.

   Lors d'une régression, une conduite primaire se substitue à une conduite plus évoluée, progressivement ou d'un seul coup. Ce phénomène répond souvent à une importante frustration affective : ainsi, de jeunes enfants, séparés de leur mère, refusent de se nourrir seuls et n'acceptent plus que des aliments semi-liquides ; de la même façon, le langage « bébé » ou l'énurésie survenant à la naissance d'un frère ou d'une sœur sont des conduites régressives. Chez l'adulte, la régression manifeste un besoin de protection contre la réalité (dans les psychoses notamment). Des formes aiguës, graves, de régression peuvent se manifester dans le cadre de certaines maladies psychosomatiques, ou chez la personne âgée.

   Pour certains psychiatres, la régression est un mécanisme qui sous-tend toute perturbation psychique, un retour régressif permettant de se protéger en retrouvant un état mental connu et sans danger apparent.

TRAITEMENT

Lorsqu'il s'agit d'enfants, on tente de les sécuriser en les maternant, en les distrayant (jeux collectifs) ou en ayant recours à un abord psychothérapique. Chez l'adulte, on recourt plutôt à la communication verbale (entretiens avec un psychiatre ou un psychologue, sociothérapie – jeux de groupe par exemple). Il n'est pas certain que la prescription médicamenteuse soit utile.

régurgitation

Rejet du contenu alimentaire de l'estomac par la bouche sans effort de vomissement.

   Normale dans les premiers mois de la vie, où elle accompagne parfois l'émission d'air qui suit les repas (éructation), la régurgitation traduit chez l'adulte la présence d'un obstacle à la progression des aliments au niveau de l'œsophage ou de l'estomac. Elle est le plus fréquemment causée par un rétrécissement du conduit digestif, un trouble moteur de l'œsophage ou une tumeur de l'estomac.