Larousse Médical 2006Éd. 2006
C

cryptococcose

Mycose provoquée par l'inhalation d'une levure, Cryptococcus neoformans.

Synonyme : torulose.

   Cryptococcus neoformans, présent sur toute la surface du globe, se trouve dans le sol, les fruits, le lait, les fientes de pigeon. L'homme est contaminé par voie respiratoire, digestive ou, plus rarement, cutanée, et la levure se dissémine par voie sanguine ou lymphatique. Les sujets immunodéprimés sont plus particulièrement susceptibles de contracter cette mycose.

SYMPTÔMES

La manifestation la plus habituelle est une méningite ou une méningoencéphalite à liquide clair, d'évolution subaiguë, avec parfois des atteintes pulmonaires, cutanéo-muqueuses, sous forme d'ulcérations ou sous forme disséminée.

DIAGNOSTIC

La cryptococcose disséminée ou méningée est diagnostiquée par la mise en évidence du champignon ou d'un antigène cryptococcique dans le liquide cérébrospinal et/ou dans le sang.

TRAITEMENT

Les antifongiques (fluconazole, amphotéricine B ou voriconazole) administrés par voie générale permettent de guérir l'infection.

cryptogénétique

ou

cryptogénique

idiopathique

cryptorchidie

Anomalie congénitale de position du testicule.

Synonyme : ectopie du testicule.

   La cryptorchidie atteint de 3 à 4 % des nouveau-nés à terme et 20 % des prématurés, le plus souvent du côté droit. Dans 20 % des cas, elle est bilatérale. Cette anomalie congénitale est due au fait que le testicule n'est pas descendu en suivant le trajet normal, entre l'intérieur de l'abdomen et les bourses, pendant la vie intra-utérine. Le testicule s'arrête à un niveau variable, restant soit dans l'abdomen, soit à la racine de la bourse. La cause de cette anomalie est mal connue.

DIAGNOSTIC ET ÉVOLUTION

Le diagnostic se fait à la palpation, le plus souvent à la naissance, mais parfois plus tardivement, lors d'un examen systématique.

   L'évolution est le plus souvent favorable : le testicule descend spontanément dans près de la moitié des cas avant l'âge de 3 mois, et, dans plus de 2 cas sur 3, avant l'âge de 1 an.

   La cryptorchidie est dite vraie lorsque le testicule, se trouvant spontanément et en permanence en dehors des bourses, est inaccessible à la palpation, ou, s'il est accessible, lorsqu'un abaissement manuel pratiqué par le médecin est suivi d'un retour immédiat à la position initiale dès que cesse la traction. La cryptorchidie vraie est à différencier du « testicule oscillant », susceptible d'être abaissé facilement au fond de la bourse et de s'y maintenir de façon plus ou moins prolongée.

   Le pronostic est le plus souvent favorable, sans traitement complémentaire. Toutefois, la persistance d'une cryptorchidie vraie au-delà de l'âge de 2 ans peut donner lieu à une stérilité, voire une cancérisation du testicule atteint.

TRAITEMENT

La cryptorchidie doit être traitée du fait du risque de complications, surtout si elle persiste après l'âge de 2 ans. Un traitement médical par l'hormone chorionique gonadotrophique (h.C.G.) est essayé dans un premier temps pour provoquer la descente du ou des testicules. Son taux de succès est de 10 à 50 %, d'autant plus élevé que le testicule est situé bas. Son échec impose un traitement chirurgical par orchidopexie (abaissement du testicule à l'intérieur des bourses).

cryptosporidiose

coccidiose intestinale

cubitale (artère)

Branche terminale interne de l'artère humérale, qui va du coude au poignet.

   L'artère cubitale est, avec l'artère radiale, l'une des deux artères de l'avant-bras. L'artère cubitale est de plus gros calibre que la radiale et a un trajet plus interne, à la partie antérieure de l'avant-bras (vers la paume de la main). Elle donne naissance, au niveau du poignet, à l'artère cubitopalmaire, qui va constituer, avec l'artère radiale, l'arcade palmaire profonde. L'artère cubitale part ensuite en direction du pouce pour former, avec l'artère radiopalmaire, l'arcade palmaire superficielle. Ses diverses branches collatérales assurent l'irrigation de muscles de l'avant-bras et de la main.

   La pathologie de l'artère cubitale est essentiellement traumatique (plaies).

cubitus

Os long de l'avant-bras, parallèle et interne au radius, s'articulant en haut avec l'humérus, en bas avec les os du carpe.

   L'extrémité supérieure du cubitus s'articule avec le radius, mais aussi avec la partie inférieure de l'humérus, au niveau de l'articulation du coude. La pointe osseuse qui se trouve à la partie postérieure du coude, l'olécrane, appartient au cubitus.

PATHOLOGIE

— Les fractures de l'extrémité supérieure du cubitus touchent surtout l'olécrane : elles se produisent en cas de chute sur la main ou l'avant-bras. Leur traitement est généralement chirurgical. Beaucoup plus rarement, l'apophyse coronoïde est touchée (luxation postérieure du coude). Le traitement est alors le plus souvent orthopédique (immobilisation plâtrée).

— Les fractures isolées de la diaphyse du cubitus (partie centrale de l'os) sont rares. Leur association à une luxation en avant de la tête radiale, appelée fracture de Monteggia, peut être due à une chute sur le membre supérieur ou à un choc direct sur l'avant-bras par l'arrière ; le traitement de ces fractures est chirurgical chez l'adulte et orthopédique chez l'enfant.

— Les fractures de l'extrémité inférieure du cubitus peuvent toucher le col, plus rarement la tête du cubitus et exceptionnellement l'apophyse, à moins qu'elles ne soient associées à une fracture de l'extrémité inférieure du radius (fracture de Pouteau-Colles). Leur traitement est généralement orthopédique (immobilisation plâtrée).

Voir : avant-bras, fracture de Monteggia, olécrane.

cuir chevelu

Ensemble de tissus mous qui recouvrent le crâne, normalement garni de cheveux.

Synonyme : scalp.

   La couche supérieure du cuir chevelu renferme les bulbes pileux, le tissu cellulaire sous-cutané contenant des cellules graisseuses et un réseau de vaisseaux sanguins et de filets nerveux.

PATHOLOGIE

Les pathologies les plus fréquentes du cuir chevelu sont représentées par les traumatismes (contusions, plaies), les tumeurs, ainsi que la calvitie.

— Les traumatismes peuvent provoquer des plaies, qui entraînent parfois une hémorragie importante. En effet, très richement vascularisé, le cuir chevelu saigne facilement. Toute plaie doit faire rechercher un traumatisme crânien avec ou sans fracture.

— Les tumeurs du cuir chevelu sont relativement fréquentes : tumeurs bénignes, telles que les loupes (accumulation sous-cutanée de sébum), ou malignes, telles que les sarcomes ou les mélanomes.

— La calvitie est une pathologie du cuir chevelu assez fréquente.

Voir : calvitie, kérion, pelade, pellicule, pseudopelade.