Larousse Médical 2006Éd. 2006
G

gonade

Glande sexuelle, mâle ou femelle (testicule ou ovaire), qui produit les cellules germinales (cellules dont la division et la maturation conduisent à la formation des cellules sexuelles, ou gamètes).

   Les testicules sécrètent les spermatozoïdes et les hormones mâles (principalement la testostérone) tandis que les ovaires produisent les ovocytes (dont dérivent les ovules) et les hormones femelles (œstrogènes et progestérone). Le fonctionnement des gonades obéit à l'hypophyse.

   Bien que le sexe d'un embryon soit déterminé dès la fécondation, celui-ci est au début en partie bisexué et ses gonades sont indifférenciées : c'est le stade indifférencié, ou primitif, des organes reproducteurs. Les gonades n'acquièrent leurs caractéristiques mâles ou femelles qu'à la 7e semaine du développement.

gonadolibérine (analogue de la)

Substance médicamenteuse de synthèse dont la structure est proche de celle de la gonadolibérine (hormone hypothalamique agissant sur l'hypophyse pour stimuler la synthèse des gonadotrophines, qui stimulent elles-mêmes les glandes génitales).

   Les analogues de la gonadolibérine, également connus sous le nom d'analogues de la GnRH ou de la LH-RH, sont utilisés pour supprimer la formation des gonadotrophines, notamment dans les cas de puberté précoce, de cancer de la prostate et d'endométriose, ainsi que dans le traitement de certaines stérilités (fécondation in vitro).

   Les analogues de la gonadolibérine sont de deux types : les antagonistes s'opposent totalement à elle en occupant sa place sur les récepteurs hypophysaires ; les agonistes stimulent transitoirement puis annulent la sécrétion des gonadotrophines. Le traitement est administré par voie injectable.

Voir : hormone hypothalamique.

gonadostimuline

gonadotrophine

gonadotrophine

Hormone sécrétée par l'hypophyse (glande endocrine située à la base du cerveau), qui stimule l'activité et la sécrétion hormonale des gonades (ovaires et testicules).

Synonymes : gonadostimuline, hormone gonadotrope.

   Il existe deux gonadotrophines : l'hormone lutéinisante, appelée également lutéotropine ou LH, et l'hormone folliculostimulante, connue aussi sous le nom de folliculotropine, ou FSH. Elles sont identiques chez l'homme et chez la femme. Elles possèdent une partie commune (sous-unité alpha) et une partie spécifique (sous-unité bêta).

Chez le fœtus et le nouveau-né

Chez le fœtus, les gonadotrophines sont détectées dès les premières semaines. Dans le sexe masculin, elles induisent la sécrétion de testostérone par les testicules qui viennent d'être formés. La testostérone va parachever la masculinisation des organes génitaux. Dans le sexe féminin, les gonadotrophines permettent de fixer à la naissance le nombre définitif d'ovocytes. Ils assureront plus tard, après deux poussées ovocytaires, la vie génitale de la future femme.

   À la naissance, on assiste, dans les deux sexes, à une mini-puberté.

   Chez le nouveau-né garçon, on observe au premier jour de la vie une augmentation transitoire de LH et de la testostérone, qui reprend à la fin de la première semaine, atteignant vers le 45e-60e jour un taux semblable à celui de la puberté. Vers le quatrième mois, les taux redescendent pour se stabiliser au niveau de ceux du garçon impubère.

Chez le nouveau-né fille, l'activité des gonadotrophines, notamment de la folliculotropine (FSH), est plus irrégulière. La FSH entraîne des pics d'œstradiol (hormone stéroïde fabriquée par les ovaires) équivalents à ceux de la puberté. Mais les variations sont très brèves. Suivant un mécanisme de rétrocontrôle, chaque augmentation d'œstradiol inhibe la libération de FSH, ce qui, en retour, fait chuter le taux d'œstradiol. FSH et œstradiol atteignent des valeurs maximales vers le 3e-4e mois.

À la puberté

Le déclenchement de la sécrétion des gonadotrophines se fait à la puberté. Leur production par l'hypophyse dépend de la libération par une région cérébrale voisine, l'hypothalamus, d'une hormone, la gonadolibérine (GnRH ou LH-RH). Les gonadotrophines agissent en stimulant les gonades, qui produisent alors des hormones sexuelles – testostérone chez le garçon, œstradiol chez la fille –, lesquelles agissent à leur tour sur l'hypophyse et l'hypothalamus, freinant la sécrétion des gonadotrophines et de la gonadolibérine et assurant ainsi par rétrocontrôle la régulation de leur production.

   Chez la femme, les gonadotrophines sont indispensables au déroulement normal de l'ovulation pendant le cycle menstruel, à la maturation des follicules ovariens et à la production d'une quantité adéquate d'œstradiol et de progestérone, hormones qui préparent la muqueuse utérine à l'éventuelle implantation d'un œuf fécondé. À la ménopause, les taux des hormones folliculostimulante et lutéinisante s'élèvent considérablement (20 fois pour la première, de 3 à 5 fois pour la seconde), la production d'œstradiol par les ovaires, dont la réserve folliculaire est épuisée, ayant cessé.

   Chez l'homme, les gonadotrophines stimulent la production des androgènes et des spermatozoïdes à partir de la puberté et pendant toute la vie.

UTILISATION THÉRAPEUTIQUE

L'hormone folliculostimulante et l'hormone lutéinisante sont utilisées pour stimuler l'ovulation chez la femme dont les cycles menstruels sont absents et pour stimuler la production de spermatozoïdes chez l'homme atteint de déficit en gonadotrophines. Ces hormones sont purifiées à partir des urines de femmes ménopausées ou produites par génie génétique. L'hormone lutéinisante peut être remplacée par l'hormone chorionique gonadotrophique, en raison de leur grande similarité.

gonalgie

Toute douleur du genou, quelle que soit sa cause.

   Une gonalgie peut témoigner de multiples affections ou traumatismes touchant le genou : arthrose, arthrite, lésions méniscales ou cartilagineuses, syndrome rotulien (ensemble des symptômes liés à une atteinte des cartilages de la rotule et du fémur, parfois associée à une désaxation de la rotule), chondrocalcinose (maladie rhumatismale caractérisée par un dépôt de cristaux de pyrophosphate de calcium dans le cartilage articulaire), entorse, fracture de la rotule ou des plateaux tibiaux (extrémité supérieure du tibia), etc. En outre, les affections de la hanche peuvent provoquer des douleurs du genou alors que celui-ci est intact. À l'inverse, certaines arthropathies nerveuses provoquent des déformations importantes mais indolores des genoux.