Larousse Médical 2006Éd. 2006
B

blocage

Incapacité totale à réaliser un mouvement volontaire.

— Le blocage musculaire est un symptôme qui évoque en premier lieu une lésion extrapyramidale (généralement sous-corticale) et, en particulier, la maladie de Parkinson. Survenant souvent à la marche, il entraîne des chutes à répétition. S'il apparaît en cours de traitement chez des sujets atteints de maladie de Parkinson, il peut être lié aux fluctuations de la dopathérapie (le traitement de base de cette maladie, utilisant la lévodopa) ou être un signe de cessation d'apport de lévodopa.

   La réapparition de blocages chez un sujet parkinsonien jusque-là bien équilibré par le traitement est en général caractéristique du début du déclin moteur.

— Le blocage articulaire subit et intermittent, par exemple celui de l'articulation du genou, peut être le signe d'une lésion du ménisque ou de la présence d'un corps étranger dans l'articulation.

   Son traitement repose sur l'extraction par arthroscopie du corps étranger ou du ménisque lésé.

— Le blocage lombaire avec inclinaison latérale du rachis peut révéler une lésion d'un disque intervertébral. Son traitement est celui de la hernie discale responsable.

blocage bimaxillaire

Immobilisation des maxillaires inférieur et supérieur par des ligatures métalliques.

Synonyme : blocage intermaxillaire.

   Un blocage bimaxillaire se pratique à la suite d'interventions correctrices ou de fractures des maxillaires. Il s'obtient habituellement par la fixation de ligatures fines en acier spécial autour de plusieurs paires de dents antagonistes des mâchoires supérieure et inférieure ; les fils sont alors réunis entre eux pour maintenir les maxillaires dans une position d'occlusion serrée. Sa durée est généralement de 4 à 6 semaines, au cours desquelles le sujet, qui ne peut ouvrir la bouche, s'alimente avec une nourriture liquide ou semi-liquide.

blocpnée

ou

blockpnée

Forme majeure de dyspnée (difficulté respiratoire) caractérisée par une sensation de suffocation, sans douleur thoracique.

   La blocpnée est un symptôme voisin de l'angor (douleur thoracique irradiant dans les bras et la mâchoire), quoique moins grave que celui-ci. L'un et l'autre sont le signe d'une insuffisance coronarienne (insuffisance d'apport de sang au cœur). Divers médicaments (coronarodilatateurs) peuvent soulager la blocpnée, mais c'est surtout sa cause qu'il faut s'attacher à traiter.

BNP

Facteur natriurétique sécrété par les ventricules du cœur.

   Le BNP (brain natriuretic peptide) contrebalance les effets vasoconstricteurs et la rétention d'eau et de sel produits par les catécholamines (noradrénaline, adrénaline, dopamine) et le système rénine-angiotensine-aldostérone. Il est stimulé en cas d'hypervolémie (augmentation du volume de sang circulant) ou d'élévation des pressions sanguines dans les cavités ventriculaires.

   Son taux est élevé en cas d'insuffisance cardiaque ou rénale.

   Le dosage sanguin du BNP est très utile pour le diagnostic d'insuffisance cardiaque, mais aussi pour le suivi des patients atteints d'insuffisance cardiaque et pour le choix de leur traitement.

boisson

Liquide absorbé par la bouche, destiné à compenser les pertes en eau de l'organisme.

   Sur les 2,5 litres que l'organisme perd en moyenne chaque jour, la boisson doit apporter au moins 1 litre (le reste étant fourni par les aliments ou produit lors des réactions chimiques de transformation des aliments dans l'organisme). Seule l'eau est réellement indispensable. L'absorption des autres boissons correspond moins à une soif véritable qu'au plaisir de boire, ces boissons ayant aussi une fonction sociale.

DIFFÉRENTS TYPES DE BOISSON

— L'eau potable (du robinet ou vendue en bouteille), à la différence de l'eau pure (eau distillée), contient en solution du gaz carbonique et des éléments minéraux (sels calcaires, magnésium, phosphates, carbonates, etc.). Les eaux minérales ont une teneur en minéraux variable selon la source.

— Les jus de fruits et de légumes frais sont riches en vitamine C notamment et en sels minéraux. Les jus de fruits apportent des calories (de 100 à 120 kilocalories par millilitre) par le biais des sucres simples (glucose, fructose, saccharose) qu'ils contiennent et les préparations industrielles comportent souvent une adjonction de sucre, en principe mentionnée sur l'étiquette. Des nectars sont ainsi préparés en additionnant de l'eau et du sucre au jus de certains fruits, trop acides ou trop pulpeux (abricot, goyave, pêche, banane).

— Les infusions aromatiques (thé, café, tisanes) ont une valeur nutritive nulle à condition de ne pas y ajouter de sucre. La caféine que contiennent le thé et le café leur confère des propriétés stimulantes, diurétiques et cardiotoniques. Leur abus risque, chez les personnes prédisposées, d'entraîner nervosité, palpitations et insomnie. Le café est en outre une excellente source de vitamine PP, et le thé, une source de folates (vitamine B9). Les tisanes ont des principes actifs qui varient selon les plantes avec lesquelles elles sont composées.

— Les boissons aromatisées non alcoolisées sont généralement plus pauvres en vitamines (à moins que le contraire ne soit spécifié sur l'étiquette) et plus riches en sucre que les jus de fruits frais (il y a de 55 à 100 grammes de sucre dans un litre de limonade, 98 grammes dans un litre de Coca-Cola, 103 grammes dans un litre de Pepsi-Cola, plus de 100 grammes dans un litre de Tonic). Ces boissons sont souvent rendues gazeuses par adjonction de gaz carbonique (gazéification) et colorées à l'aide d'un additif autorisé. Les boissons au cola (Coca-Cola, Pepsi-Cola) contiennent de la caféine (une boîte de Coca-Cola en contient presque autant qu'une tasse de thé).

— Les boissons alcoolisées (cidre, bière, vin, etc.) doivent être consommées avec modération et interdites aux enfants.

Voir : aliment.

boiterie

claudication

bol alimentaire

Masse d'aliments mâchés – amollis et agglutinés par l'action de la salive, des dents et de la langue – prête à être déglutie.

   Le bol alimentaire progresse tout le long du tube digestif (de la bouche à l'estomac, etc.) pour se transformer en bol intestinal, puis en bol fécal.