Larousse Médical 2006Éd. 2006
R

rhumatologie

Discipline consacrée aux maladies rhumatismales et ostéo-articulaires.

   Ces maladies ont pour seul point commun d'entraver, à cause de la douleur ou de l'enraidissement qu'elles entraînent, le bon fonctionnement de l'appareil locomoteur. Il s'agit notamment des affections du squelette (ostéoporose, ostéomalacie, rachitisme, maladie osseuse de Paget), des affections articulaires, dégénératives (arthrose, hernie discale) ou inflammatoires (polyarthrite rhumatoïde, chondrocalcinose, spondylarthrite ankylosante), des affections périarticulaires (tendinites, périarthrites, pseudopolyarthrite rhizomélique) et des affections musculaires (claquages, myosite).

rhume

Affection qui entraîne une toux et un écoulement nasal.

Voir : coryza, rhinite.

rhume de hanche

Inflammation aiguë et transitoire de l'articulation de la hanche touchant essentiellement les enfants de 3 à 9 ans

Synonyme : synovite aiguë de la hanche.

   La survenue d'un rhume de hanche est souvent saisonnière, en automne ou en hiver, faisant généralement suite à une infection virale O.R.L. ou digestive. Le début est brutal et se manifeste par une boiterie, une douleur de hanche, une fièvre absente ou peu élevée et la limitation de la mobilité de la hanche en rotation interne.

   Les radiographies de la hanche sont normales en dehors d'un épanchement dans l'articulation (présence anormale de liquide) qui est mieux mis en évidence par une échographie de hanche.

   Le traitement repose sur des antalgiques, les anti-inflammatoires, et sur la mise au repos de la hanche (repos au lit, rarement mise en traction de la jambe). L'évolution est rapidement favorable en quelques jours à quelques semaines, sans séquelle. Un contrôle de la radiographie de la hanche est réalisée à 6 semaines pour ne pas méconnaître une ostéochondrite de la hanche qui, initialement, se manifeste de la même façon.

Voir : claudication aiguë de l'enfant, ostéochondrite primitive de la hanche.

riboflavine

vitamine B2

ribosome

Petite formation sphérique riche en A.R.N. et constituant un élément essentiel du cytoplasme de la cellule.

   Les ribosomes, présents en nombre variable dans les cellules, jouent un rôle dans la lecture de la séquence des bases de l'A.R.N. cytoplasmique pour traduire celle-ci en synthèse des protéines.

ribozyme

Molécule d'A.R.N. possédant une activité de type enzymatique.

   Un acide nucléique comme l'A.R.N. n'a normalement pas d'activité enzymatique. Le ribozyme fait exception en ce qu'il a des propriétés comparables à celles des enzymes et notamment une activité autocatalytique, c'est-à-dire la capacité d'agir sur l'A.R.N. lui-même, par exemple en le coupant. Cette faculté pourrait être mise à profit par le génie génétique pour opérer des coupures spécifiques sur l'A.R.N.

Richter (syndrome de)

Affection caractérisée par l'apparition d'un lymphome non hodgkinien (tumeur maligne des ganglions lymphatiques) de type « à grandes cellules » au cours d'une leucémie lymphoïde chronique ou d'une maladie de Waldenström.

CAUSES

Le syndrome de Richter est une complication non rare (environ 10 % des cas) de la leucémie lymphoïde chronique et de la maladie de Waldenström. Ces deux maladies résultent l'une et l'autre d'une accumulation pathologique de lymphocytes de la lignée B. Le syndrome de Richter résulte de la mutation survenue dans une de ses cellules lymphoïdes aboutissant à des cellules plus immatures et de plus grande taille.

SYMPTÔMES ET SIGNES

Le syndrome de Richter se manifeste souvent par l'apparition d'une fièvre, par une augmentation asymétrique de la taille des ganglions lymphatiques (alors que les ganglions augmentés de volume le sont de façon symétrique dans la leucémie lymphoïde chronique et dans la maladie de Waldenström) et par l'augmentation du taux d'une enzyme sanguine, la lacticodéshydrogénase (L.D.H.).

DIAGNOSTIC

Le diagnostic ne peut être affirmé que par l'analyse, après biopsie d'un ganglion ou de la moelle osseuse. Ces examens mettent en évidence l'apparition de cellules lymphoïdes, plus grandes, plus immatures que celles observées jusqu'alors.

TRAITEMENT ET PRÉVENTION

Le traitement est le même que celui des lymphomes B à grandes cellules, reposant le plus souvent sur l'association d'une polychimiothérapie (CHOP) et d'un anticorps monoclonal anti-CD20, le rituximab (RCHOP).

rickettsia

Genre bactérien comprenant de très petits bacilles à Gram négatif, dont la reproduction nécessite une cellule hôte à l'intérieur de laquelle ils se multiplient, responsables de maladies infectieuses faisant partie des rickettsioses.

Synonyme : rickettsie.

rickettsial pox

Maladie infectieuse de la famille des rickettsioses, due à Rickettsia akari.

Synonyme : rickettsiose varioliforme.

rickettsiose

Maladie infectieuse due aux bactéries de la famille des rickettsies.

   Les rickettsies vivent en parasites de certains insectes et arachnides (poux, puces, tiques, acariens) et sont transmises à l'homme par l'intermédiaire de la salive (piqûre, morsure) ou des excrétions d'un animal vecteur, spécifique de chaque espèce bactérienne. Les rickettsioses sont pour la plupart géographiquement localisées et surviennent par cas isolés ; certaines (notamment le typhus exanthématique) peuvent atteindre de larges communautés. Ce sont des maladies d'évolution souvent grave, pouvant entraîner le décès en l'absence de traitement.

Infections dues aux rickettsies

— Les typhus comprennent notamment le typhus exanthématique, ou historique, dû à Rickettsia prowazeki et transmis par le pou du corps (localisé au nord de la Russie, en Turquie, en Arabie saoudite et en Australie) ; le typhus murin, dû à Rickettsia mooseri et transmis par la puce du rat (Tchad, Cameroun, Gabon, Madagascar, Chili, côte ouest des États-Unis, Mexique, Inde, Mongolie) ; le typhus des broussailles, ou fièvre fluviale du Japon, dû à Rickettsia tsutsugamushi (Extrême-Orient).

— Les fièvres boutonneuses sont transmises par les tiques. On distingue la fièvre boutonneuse méditerranéenne, due à Rickettsia conorii (Europe méditerranéenne, Turquie, Roumanie) ; la fièvre pourprée des montagnes Rocheuses, due à Rickettsia rickettsii (côte ouest des États-Unis) ; le typhus de São Paulo, dû à Rickettsia brasiliensis (Brésil) ; la rickettsiose varioliforme, ou rickettsial pox, due à Rickettsia akari (cosmopolite).

   Sont également des rickettsioses la fièvre des tranchées, transmise par le pou et due à Rickettsia quintana, et la fièvre Q, ou fièvre du Queensland, transmise par le pou et la tique ou par ingestion de lait ou inhalation de poussière, due à Coxiella burnetii.

SYMPTÔMES ET TRAITEMENT

Ces rickettsioses se caractérisent généralement par leur début brutal et par une fièvre élevée associée à des maux de tête et à un état de prostration. Rapidement survient une éruption cutanée caractéristique associée à une rougeur de la peau (les lésions sont maculopapuleuses [taches planes, semblables à celles de la rougeole]), qui traduisent une vascularite (inflammation des vaisseaux sanguins). La fièvre dure de quelques jours à quelques semaines. En l'absence de traitement, une rickettsiose peut évoluer vers une septicémie, une insuffisance cardiaque ou rénale ou encore une pneumonie. L'isolement du germe peut être fait à partir du sang ou de biopsies ; c'est cependant la recherche d'anticorps par immunofluorescence indirecte qui est le plus souvent utilisée pour poser le diagnostic de la maladie.

   Ces affections sont traitées par antibiothérapie. Le pronostic est très bon si le traitement est administré précocement. La prévention consiste à détruire les poux et les tiques.

Autres rickettsioses

Des remaniements récents de la classification des bactéries, fondés sur l'étude de leur patrimoine génétique, ont conduit à des regroupements dans la famille des rickettsies, et ainsi à considérer comme des rickettsioses la fièvre Q, ou fièvre du Queensland, due à Coxiella burnetii, la fièvre des marais, due à Bartonella quintana, et les ehrlichioses, dues aux bactéries du genre Ehrlichia.

Voir : ehrlichiose, fièvre Q, fièvre des tranchées, rickettsial pox, typhus.