Larousse Médical 2006Éd. 2006
D

dysautonomie (suite)

TRAITEMENT ET ÉVOLUTION

Certains symptômes, comme les pertes de connaissance par chute de la pression artérielle, peuvent être soulagés, mais le traitement est surtout celui de la cause, par exemple d'un diabète. Dans la forme héréditaire de la maladie, qui entraîne d'importants troubles de croissance, le pronostic est médiocre.

dyscalculie

Trouble de l'apprentissage du calcul et difficulté à manier les chiffres de façon adéquate chez un enfant d'intelligence normale.

   Beaucoup moins fréquente que la dyslexie, la dyscalculie concernerait environ 1 % des enfants en France.

   De cause encore largement méconnue, ce trouble concerne des enfants ne présentant pas de lésions neurologiques décelables et dont le quotient intellectuel (Q.I.) est normal. Ils présentent des difficultés de calcul et de raisonnement mathématique de sévérité variable mais qui persistent dans le temps et résistent aux différentes stratégies pédagogiques.

   Le traitement réside en une rééducation consistant à fournir des stratégies pour compenser ce trouble. Le but est de limiter au maximum le handicap scolaire et professionnel pouvant en découler.

dyschésie rectale

Trouble de l'évacuation rectale.

   Une dyschésie rectale, qui peut témoigner d'une anomalie fonctionnelle ou de lésions anorectales, se manifeste par des difficultés à la défécation, accompagnées de sensations pénibles. Elle impose un examen endoscopique. Le traitement est directement lié à la cause.

dyschondroplasie

enchondromatose

dyschromatopsie

Altération de la vision des couleurs.

   Les dyschromatopsies peuvent être congénitales ou acquises.
— Les dyschromatopsies congénitales sont d'origine héréditaire et atteignent principalement les hommes (8 % contre 0,45 % pour les femmes). Leur transmission est, en effet, liée au sexe et au chromosome X. La couleur est perçue par l'œil grâce aux cônes de la rétine, dont l'altération entraîne une dyschromatopsie. Parmi les sujets atteints, on distingue ceux qui ne perçoivent aucune couleur, mais seulement des variations de luminosité, et ceux qui confondent certaines couleurs (personnes atteintes de daltonisme, par exemple).
— Les dyschromatopsies acquises sont souvent le signe très précoce d'une atteinte du système de réception oculaire (choroïde, rétine et nerf optique). Les dyschromatopsies qui portent sur le rouge et le vert accompagnent souvent les atteintes du nerf optique, tandis que celles qui portent sur le jaune et le bleu sont souvent associées à des inflammations de la choroïde et de la rétine.

DIAGNOSTIC

Les dyschromatopsies sont dépistées par deux types de test.

— Les tests de classement ou d'appariement comprennent essentiellement le test de Farnsworth, qui consiste à ranger, dans l'ordre demandé, des échantillons colorés de tonalités très proches.

— Les tests de confusion sont représentés par l'atlas d'Ishihara, constitué d'un fond de pastilles colorées sur lequel se détache un chiffre composé de pastilles d'une couleur différente. Le patient dont la vision est normale voit distinctement les chiffres, tandis que le patient atteint de dyschromatopsie en est incapable.

TRAITEMENT

Il n'est envisageable que dans les dyschromatopsies acquises et repose sur le traitement de la cause.

dyschromie

Toute modification de la couleur normale de la peau, due à une maladie dermatologique ou caractéristique d'une autre maladie de l'organisme.

   Les dyschromies forment des taches dont la taille varie de quelques millimètres à plusieurs centimètres de diamètre, et le nombre, de une à plusieurs dizaines. Elles se rangent en deux catégories.

— Les hyperpigmentations (peau anormalement foncée) surviennent, par exemple, au cours de la maladie d'Addison ou du chloasma (« masque de grossesse »).

— Les hypopigmentations (peau anormalement claire) surviennent au cours du vitiligo, du pityriasis versicolor (infection de la peau par un champignon), etc.

   L'évolution des dyschromies, de même que leur traitement, dépend de la maladie en cause.

dyschromie dentaire

Modification de la couleur normale d'une ou de plusieurs dents.

   Les dyschromies dentaires sont classées en deux groupes : les dyschromies primitives (les dents sont colorées dès l'éruption des dents de lait ou des dents définitives) et les dyschromies secondaires, ou acquises (les dents se colorent alors qu'elles étaient, à l'origine, de couleur normale).
— Les dyschromies primitives sont dues à des anomalies du développement du germe dentaire, provoquées par la prise de certains antibiotiques (coloration brune avec les tétracyclines), un ictère (coloration verte), une intoxication chronique par le fluor (coloration blanche ou brune), etc.
— Les dyschromies secondaires s'observent sur des dents dévitalisées ou plombées, mais il existe aussi des colorations dues, entre autres, au goudron des cigarettes, et qui sont alors limitées à la surface de la dent.

TRAITEMENT

Il comprend des techniques de blanchiment dentaire, un simple polissage en cas de coloration de surface, parfois un remplacement par des prothèses.

dysembryome

Tumeur bénigne ou maligne qui se développe aux dépens de cellules embryonnaires restées présentes dans l'organisme, et capable de donner naissance à différents types de tissus.

Synonyme : tératome.

   Un dysembryome peut atteindre n'importe quel tissu du corps. Cependant, il siège le plus souvent dans les glandes génitales (ovaires, testicules) ou dans le médiastin (région médiane du thorax qui sépare les faces internes des poumons).

DIFFÉRENTS TYPES DE DYSEMBRYOME

Selon les tissus présents dans la tumeur, on distingue trois types de dysembryome.

— Le dysembryome mature est une tumeur formée de tissus différenciés, de type adulte, qui peuvent être de la peau (kystes dermoïdes), mais aussi de l'os, du cartilage, du tissu thyroïdien ou du tissu nerveux. L'ovaire en est le siège habituel. Le traitement d'un dysembryome mature est chirurgical (ablation), et son pronostic est favorable.

— Le dysembryome immature est constitué par les éléments précédents auxquels s'ajoutent des cellules peu différenciées, de type embryonnaire. C'est surtout dans le testicule que survient ce type de tumeur, au pronostic plus grave. Son traitement est chirurgical (ablation), complété par une chimiothérapie.

— Le dysembryome simplifié se distingue par une seule composante tissulaire, plus ou moins différenciée : dans le goitre ovarien, par exemple, l'ovaire renferme du tissu thyroïdien, responsable parfois d'une hyperthyroïdie. L'ablation de la tumeur assure la guérison.