Larousse Médical 2006Éd. 2006
S

sympatholytique

Substance chimique, médicamenteuse ou non, qui bloque l'action du système nerveux sympathique.

Synonyme : adrénolytique.

   Les sympatholytiques inhibent le fonctionnement du système nerveux végétatif dans sa partie sympathique (stimulatrice de l'organisme). Les principaux produits de ce type sont les alphabloquants, qui se fixent sur les récepteurs alpha des cellules du système sympathique, et les bêtabloquants, qui se fixent sur les récepteurs bêta des cellules. Ils empêchent ainsi les cellules d'être activées par la voie naturelle.

sympathome

neuroblastome

sympathomimétique

Substance chimique, médicamenteuse ou non, qui stimule le système nerveux sympathique.

Synonyme : adrénergique.

   Les sympathomimétiques imitent l'activation naturelle du système nerveux végétatif (commandant les viscères) dans sa partie sympathique (stimulatrice de l'organisme).

   Les produits les plus importants de ce groupe sont les alphastimulants, qui se fixent sur les récepteurs alpha des cellules du système sympathique, et les bêtastimulants, qui se fixent sur les récepteurs bêta des cellules et les activent.

symphyse

Connexion étroite entre deux os par une articulation très peu mobile (amphiarthrose) ou par une union complète avec ossification.

— La symphyse mentonnière est une arête verticale de la face antérieure du maxillaire inférieur, témoin de l'union des deux pièces dont est formé cet os.
— La symphyse pubienne unit entre elles par des ligaments les deux lames du pubis (extrémité antérieure des deux os iliaques). Elle se relâche naturellement au moment de l'accouchement, mais peut aussi être arrachée lors d'un traumatisme violent ; si le déplacement osseux est important, il doit être réduit chirurgicalement, la symphyse étant immobilisée à l'aide d'une plaque.

symphyse pleurale

Méthode thérapeutique consistant à accoler les deux feuillets de la plèvre.

   Une symphyse pleurale est indiquée dans le traitement d'un pneumothorax, lorsqu'il s'agit d'une récidive ou dans des cas très précis (pneumothorax atteignant les deux poumons, bulles importantes, insuffisance respiratoire, impératifs socioprofessionnels - plongeur, musicien jouant d'un instrument à vent, etc.), ou encore en cas de pleurésie chronique ou récidivante essentiellement tumorale.

DÉROULEMENT

La symphyse pleurale nécessite une hospitalisation d'au moins 4 à 8 jours. Elle peut être réalisée soit, rarement, par une intervention chirurgicale classique, après une large incision de la paroi thoracique, soit, le plus souvent et de préférence, sous pleuroscopie (à l'aide d'un tube muni d'un système optique et d'instruments de petite taille, introduit à travers une incision).

   La symphyse pleurale a pour but de provoquer une irritation de la plèvre, dont les feuillets, en cicatrisant, vont s'accoler définitivement. Celle-ci peut être obtenue de 3 manières : en abrasant avec une éponge spéciale les tissus autour de la plèvre (avivement) ; en pratiquant l'ablation d'une partie de la plèvre (pleurectomie) ; en déposant du talc entre les feuillets (talcage). Elle est toujours suivie d'un drainage de la cavité pleurale pour en évacuer les sérosités et l'air. Celui-ci, d'une durée minimale de 48 heures, est très souvent douloureux et nécessite la prescription d'analgésiques.

RÉSULTATS

Cette technique permet dans 80 à 90 % des cas d'éviter le renouvellement de l'épanchement et, donc, de diminuer largement l'essoufflement du malade.

symptôme

Toute manifestation d'une affection ou d'une maladie contribuant au diagnostic, et plus particulièrement tout phénomène perçu comme tel par le malade.

   Les symptômes subjectifs, ou signes fonctionnels, sont couramment appelés symptômes. Il s'agit de phénomènes perçus par le malade, qui révèlent une lésion ou un trouble fonctionnel. Ils sont décrits par le patient lors de l'interrogatoire par le médecin, premier temps de l'examen. L'interrogatoire doit être le plus précis et le plus chronologique possible, et éviter les questions qui conduiraient le malade à privilégier une réponse. Dans un second temps, le médecin procède à l'examen physique du patient pour rechercher et identifier les signes objectifs d'une maladie. La confrontation des symptômes et des signes permet d'orienter le diagnostic.

Voir : signe, syndrome.

Synacthène (test au)

Examen sanguin destiné à évaluer les capacités de sécrétion des glandes corticosurrénales (cortisol ou androgènes, principalement), réalisé par dosage après injection d'un produit de synthèse, le tétracosactide, commercialisé sous le nom de Synacthène®, imitant l'action de la corticotrophine (hormone hypophysaire commandant la sécrétion des glandes corticosurrénales).

INDICATIONS

La mesure de la sécrétion de cortisol, la plus importante, est indiquée pour vérifier, à l'issue d'un traitement plus ou moins long par des corticostéroïdes (lors d'un asthme, d'une maladie inflammatoire rhumatismale, etc.), que celui-ci n'a pas provoqué un freinage excessif de l'axe hypophysosurrénalien, responsable d'une insuffisance surrénalienne, ou pour confirmer le diagnostic de maladie d'Addison (insuffisance surrénalienne chronique). La réponse de la sécrétion des androgènes et de certains de leurs précurseurs au Synacthène® permet de diagnostiquer un bloc enzymatique surrénalien (absence de synthèse des hormones surrénaliennes par suite de l'absence d'une enzyme).

   Le Synacthène® induit également une élévation du taux d'aldostérone mais ne permet que d'évaluer la synthèse de cette hormone, car son stimulant le plus puissant n'est pas la corticotrophine mais la rénine.

DÉROULEMENT

Avant l'examen, le sujet doit être à jeun et n'avoir ni bu ni fumé depuis 12 heures. À 8 heures du matin (heure de sécrétion maximale du cortisol), un premier prélèvement veineux est effectué pour réaliser le dosage de base du cortisol. Le Synacthène® est ensuite injecté par voie intramusculaire ou intraveineuse ; il stimule l'activité des corticosurrénales de façon aiguë, la réponse maximale intervenant entre trente minutes et une heure après l'injection. Les corticosurrénales sécrètent, sous son action, du cortisol, de l'aldostérone et des androgènes. Un second dosage hormonal, pratiqué dans un prélèvement sanguin, est effectué une heure après l'injection.

RÉSULTATS

Une sécrétion normale du cortisol, en réponse au Synacthène® (taux au moins doublé par rapport au taux de base), permet d'affirmer que l'axe hypophysosurrénalien fonctionne bien. En revanche, une réponse insuffisante laisse supposer une atteinte surrénalienne ou une lésion de l'hypothalamus et/ou de l'hypophyse. La présence dans le sang de tous les androgènes et de leurs précurseurs, dans leurs rapports normaux, témoigne de la présence normale des enzymes.