Larousse Médical 2006Éd. 2006
C

cervical

Relatif au cou.

— Les ganglions sympathiques cervicaux sont au nombre de trois à droite et de trois à gauche, les uns au-dessous des autres. Ils représentent le début d'une chaîne qui se continue vers le bas, le long de la colonne vertébrale, et qui fait partie du système nerveux végétatif sympathique.
— La colonne vertébrale cervicale est composée de 7 vertèbres cervicales, la première étant appelée atlas et la deuxième axis. Elle est disposée en lordose, c'est-à-dire qu'elle dessine une courbe concave en arrière.

cervicalgie

Douleur du cou, quelle qu'en soit la cause.

   Une cervicalgie peut révéler plusieurs types d'affections.

— Un torticolis survient le plus souvent après un traumatisme léger ou lorsque le sujet a dormi en mauvaise position. Il se traduit par une contraction douloureuse et permanente du cou qui se trouve penché.

— Une arthrose cervicale, ou cervicarthrose, se traduit par une douleur située à l'arrière du cou, qui gêne souvent les mouvements de celui-ci.

— Une hernie discale cervicale entraîne des douleurs situées à l'arrière du cou. Celles-ci, accentuées par la toux, peuvent irradier dans l'épaule et le bras.

— Un traumatisme cervical important (coup du lapin) peut avoir des manifestations très diverses : de la simple douleur musculaire à la tétraplégie. Une cervicalgie peut aussi être due à une infection d'un disque intervertébral (spondylodiscite) ou à une tumeur (myélome) des vertèbres cervicales.

Voir : cervicarthrose, torticolis.

cervicarthrose

Arthrose affectant le rachis cervical.

   Une cervicarthrose se retrouve chez la majorité des sujets après 50 ans, mais les lésions (pincement discal et ostéophytes), révélées par l'examen radiologique, ne s'accompagnent parfois d'aucun symptôme ; d'une façon générale, il n'existe pas de corrélation entre l'importance des lésions et les douleurs ressenties. La cervicarthrose atteint surtout la partie basse du rachis cervical, mais elle peut aussi affecter sa partie supérieure.

   Le plus souvent, la cervicarthrose n'entraîne qu'une légère gêne. La douleurcontrarie les mouvements du cou, souvent plus d'un côté que de l'autre, et elle est aggravée par des oscillations passives de la tête comme il s'en produit en voiture. Chez la majorité des individus, après quelques poussées douloureuses qui durent chacune plusieurs semaines, voire plusieurs mois, la gêne diminue au prix d'une perte de mobilité du cou. Une cervicarthrose peut contribuer à rétrécir le canal cervical et entraîner à la longue des lésions de la moelle épinière avec troubles de la marche.

   Une névralgie cervicobrachiale est souvent associée à la cervicarthrose, mais elle peut avoir d'autres origines. Si elle résiste au traitement médical, elle entraîne une douleur aiguë qui part du cou pour gagner le bras, puis la main ; elle dure de 3 à 6 semaines, régressant ensuite lentement. Elle appelle des investigations (scanner, imagerie par résonance magnétique [I.R.M.]) pour préciser la nature de la compression de la racine nerveuse (ostéophyte, hernie discale, etc.) et son siège dans le cou.

TRAITEMENT

Il repose sur la prescription d'analgésiques et/ou d'anti-inflammatoires et la mise au repos du cou par un collier cervical lors des poussées douloureuses. Massages, rééducation ou cures thermales peuvent être utiles en dehors des épisodes de crise. Le traitement de la névralgie cervicobrachiale repose le plus souvent sur les anti-inflammatoires non stéroïdiens, parfois sur les corticostéroïdes. En cas de hernie discale, une nucléolyse ou une intervention chirurgicale peut s'imposer.

cervicite

Inflammation du col de l'utérus.

Synonyme : métrite du col.

   Une cervicite peut être d'origine bactérienne, virale ou parasitaire et survient toujours sur une muqueuse lésée ou anormale.

Elle existe sous deux formes, externe ou interne.

— L'exocervicite, ou inflammation de la paroi externe du col, se traduit par des pertes anormales, voire purulentes. Elle est visible au spéculum.

— L'endocervicite, ou inflammation de la paroi interne du col, se traduit par un écoulement purulent.

   Les deux formes vont souvent de pair.

Le traitement peut être local (ovules gynécologiques) ou général (par voie orale).

césarienne

Incision chirurgicale permettant d'extraire un nouveau-né de l'utérus maternel.

   La césarienne se pratique, de nos jours, dans 8 à 15 % des accouchements.

INDICATIONS

La césarienne est obligatoire dans certains cas : disproportion fœtopelvienne (bébé trop gros pour le bassin de la mère) ; souffrance fœtale aiguë (ralentissement du rythme cardiaque du fœtus, imposant une extraction rapide) ; placenta prævia (insertion basse du placenta) ; mauvaise présentation du fœtus (par l'épaule, en position transversale) ; pathologie grave de la mère en fin de grossesse (hypertension artérielle, toxémie, coagulopathies). Une césarienne est programmée lorsqu'il n'est pas souhaitable que la femme accouche par les voies naturelles ; elle peut aussi être décidée et pratiquée en cours de travail s'il survient des signes de souffrance fœtale.

TECHNIQUE

L'intervention a lieu généralement sous anesthésie péridurale, plus rarement sous anesthésie générale. L'incision se fait sur l'abdomen, à la hauteur du sommet du pubis et dans le sens horizontal, ce qui permet une cicatrisation solide et esthétique. Parfois, l'incision peut être verticale. L'incision de l'utérus, ou hystérotomie, permet d'extraire le fœtus et ses annexes (placenta, membranes amniotiques). Les différents plans incisés sont ensuite suturés avec des fils résorbables. La cicatrice est habituellement refermée par des fils que l'on retire le 7e jour (ou qui se résorbent).

SURVEILLANCE ET EFFETS SECONDAIRES

La surveillance et la convalescence d'une femme accouchée par césarienne sont à peine plus longues qu'après un accouchement par les voies naturelles. Il existe actuellement une prise en charge efficace de la douleur postopératoire. Les complications sont rares et bénéficient de l'usage préventif des antibiotiques et des anticoagulants. Après un premier accouchement par césarienne, un accouchement par les voies naturelles est envisageable si la cause qui a entraîné la première n'est pas reproduite. Mais une femme peut faire l'objet de trois ou quatre césariennes consécutives si la cicatrisation est bonne.

Voir : accouchement, présentation fœtale, souffrance fœtale.