Larousse Médical 2006Éd. 2006
A

AMP cyclique

adénosine

amphétaminique

Substance excitant le système nerveux central et accroissant les activités psychiques et physiques.

   Les dérivés de l'amphétamine ont des propriétés anorexigènes (coupe-faim, destiné à diminuer la sensation d'appétit). Leurs effets secondaires sont fréquents, nombreux et graves (troubles psychiatriques aigus, cardiovasculaires, digestifs). Ils sont considérés comme des stupéfiants et leur utilisation comme anorexigène doit être proscrite au bénéfice d'une application des règles diététiques et d'un soutien psychothérapique dès le début du traitement.

ampliation

Augmentation du volume d'une cavité naturelle du corps.

   L'ampliation désigne habituellement l'augmentation du volume de la cage thoracique pendant l'inspiration. Elle se mesure à l'aide d'un ampliomètre.

amplificateur de brillance

Système permettant de transformer une image optique en image électronique, utilisé pour augmenter la luminosité et la précision d'une image radioscopique.

Synonyme : amplificateur de luminance.

   Depuis les années 1950, l'image radioscopique peut être amplifiée, saisie par une caméra vidéo et apparaître sur un écran de télévision. L'amplificateur de brillance améliore la qualité de la radioscopie par un gain de luminosité et permet de réduire la dose de rayons X. Il est particulièrement utile pour guider un certain nombre de gestes médicaux. Depuis les années 1980, les nouvelles générations d'amplificateurs de brillance et de caméras vidéo ont permis la production d'images radioscopiques numérisées.

TECHNIQUE

L'amplificateur est un tube électronique interposé entre deux écrans et soumis à une tension électrique. L'écran d'entrée reçoit l'image de faible luminescence des rayons X et la transforme en un flux d'électrons à l'intérieur du tube. La tension électrique appliquée au tube accélère les électrons, qui bombardent le deuxième écran avec une énergie supplémentaire. L'écran de sortie transforme le flux d'électrons en lumière visible, avec restitution de l'image et avec un gain de luminosité considérable. L'image radioscopique est alors retransmise sur un écran de télévision.

amplification génique

Technique de biologie moléculaire qui permet de mettre en évidence in vitro des quantités infinitésimales d'A.D.N.

Synonyme : réaction en chaîne par polymérase.
En anglais, Polymerase Chain Reaction (PCR).

   L'amplification génique est utilisée aussi bien en recherche que pour le diagnostic de certaines maladies, chaque fois qu'un acide nucléique doit être recherché ou analysé. Ainsi, cette technique est employée pour établir le diagnostic prénatal de maladies héréditaires, par l'étude du gène en cause dans les cellules du fœtus, ou dans le cadre des maladies infectieuses, pour la mise en évidence de germes présents en très faible quantité dans les prélèvements ou de ceux dont la culture est longue ou difficile (Mycoplasma, Legionella, Bordetella pertussis, mycobactéries).

   La technique consiste à reproduire en grandes quantités un fragment d'A.D.N. correspondant à un gène connu, puis à l'identifier grâce à une sonde spécifique capable de reconnaître le gène. Il s'agit de techniques de pointe couramment utilisées en recherche, dont les coûts diminuent régulièrement, et qui seront de plus en plus utilisées à l'avenir pour le diagnostic de certaines maladies.

ampullome vatérien

Tumeur maligne qui se développe dans la région de l'ampoule de Vater (point de convergence de la voie biliaire et du canal pancréatique de Wirsung, s'abouchant dans le duodénum).

   Un ampullome vatérien provoque une obstruction des canaux biliaire et pancréatique qui se traduit par une poussée de fièvre, un ictère, des douleurs abdominales et un amaigrissement.

   De petite taille, l'ampullome vatérien ne peut être diagnostiqué avec certitude que par un examen endoscopique du duodénum.

   Un traitement chirurgical est possible dans les formes limitées de l'affection : ablation de la tumeur (ampullectomie), d'une partie du duodénum et du pancréas (duodénopancréatectomie partielle). En cas d'ablation risquée ou impossible à pratiquer, on réalise un court-circuit biliaire et digestif. En l'absence d'extension de la tumeur au pancréas et aux glanglions lymphatiques voisins, l'ampullome vatérien offre de bonnes perspectives de guérison.

amputation

Ablation d'un membre ou d'un segment de membre.

   L'amputation s'oppose à la désarticulation, où seuls sont sectionnés les muscles et les ligaments qui maintiennent l'articulation. Le terme d'amputation désigne également l'ablation du rectum et de l'anus quand la continuité digestive n'est pas rétablie et qu'un anus artificiel est créé (colostomie). L'expression « amputation congénitale » est parfois employée pour désigner les anomalies congénitales caractérisées par une absence partielle ou totale de développement des membres.

INDICATIONS

L'amputation chirurgicale s'effectue le plus souvent sur les membres inférieurs. Elle se pratique rarement aujourd'hui pour compléter une amputation accidentelle partielle, la réimplantation du membre étant alors généralement tentée.

   L'amputation chirurgicale est notamment indiquée pour traiter les tumeurs malignes des os ou des parties molles des membres, ou pour prévenir la gangrène d'un membre totalement privé de circulation sanguine (artériopathie, thrombose) lorsqu'une opération de revascularisation est impossible ou a échoué.

   Enfin, on peut amputer certains membres ayant perdu leur motricité et leur sensibilité, lorsque leur présence gêne ou empêche la pose d'une prothèse.

DÉROULEMENT

Lors de l'amputation, les chairs sont sectionnées au-dessous du niveau de la section de l'os, de manière à former un lambeau de recouvrement qui constituera le moignon. Lors des amputations pour gangrène artéritique, la section doit être pratiquée en tissu bien vascularisé, la peau n'étant pas cousue pour éviter un surcroît de tension et une nécrose du moignon qui pourraient favoriser ultérieurement une infection et empêcher la cicatrisation.

RÉÉDUCATION ET APPAREILLAGE

Après une amputation, le sujet peut ressentir des sensations anormales qui prennent parfois la forme de douleurs intenses : c'est l'algohallucinose, ou douleur du membre fantôme, qui correspond à l'interprétation erronée par le cerveau de sensations nerveuses venant du moignon comme si elles provenaient du membre en fait amputé. Les amputations qui conservent le talon, le genou sont mieux tolérées que les amputations de la cuisse.

   L'amputation des membres inférieurs chez le sujet âgé peut le confiner à un état grabataire ; dans les autres cas, et selon l'état général de l'amputé, une prothèse bien adaptée lui permettra de retrouver une vie sociale normale. Aussi la rééducation du moignon est-elle entreprise immédiatement après l'amputation afin d'obtenir une cicatrisation satisfaisante des tissus et de préparer le membre à l'appareillage. À la gymnastique, au massage et à la physiothérapie s'ajoute l'action du kinésithérapeute, qui « façonne » le moignon pour lui permettre de s'adapter à une prothèse.

   Aux membres inférieurs, trois types de prothèse sont utilisés ; on les distingue selon le système de rattachement au moignon : emboîture classique (s'appuyant sur le relief osseux de la racine du membre), emboîture à adhérence (utilisant les contractions musculaires du moignon) ou emboîture de contact (se moulant à la fois sur le relief osseux et sur les parties molles).

   Les amputations des membres supérieurs, surtout d'origine accidentelle, sont palliées par des prothèses soit esthétiques et dites « de vie sociale », soit fonctionnelles et dites « de travail », ayant une fonction de crochet ou de pince.