Larousse Médical 2006Éd. 2006
L

lécithine

Lipide complexe présent dans l'organisme (cerveau, foie, pancréas, sang).

Synonyme : phosphatidyl-choline.

   La lécithine est un phospholipide (lipide comprenant un acide phosphorique) contenant un aminoalcool, la choline. On la trouve dans les aliments, notamment le jaune d'œuf, le foie et l'huile de soja ; elle est aussi utilisée dans l'industrie alimentaire comme émulsifiant et stabilisateur des corps gras (margarine, matières grasses allégées, chocolat). Dans l'organisme, elle participe à la constitution des lipoprotéines et des membranes biologiques.

Voir : phospholipide.

L.E.D.

lupus érythémateux disséminé

Legg-Perthes-Calvé (maladie de)

Maladie nécrosante de la tête du fémur, qui atteint l'enfant entre 5 et 10 ans.

Synonyme : ostéochondrite primitive de la hanche.

   La maladie de Legg-Perthes-Calvé n'atteint le plus souvent qu'une seule hanche. Elle est probablement due à une interruption locale de la circulation sanguine, mais les raisons de sa survenue sont encore mal connues. L'enfant atteint par cette affection souffre de la hanche et marche en boitant. À l'examen, les mouvements de l'articulation sont douloureux et limités.

   Au début de la maladie, dont l'évolution est très lente, la radiographie peut être normale ; une scintigraphie osseuse est alors nécessaire pour confirmer le diagnostic. Plus tard, on observe sur la radiographie des anomalies de la densité osseuse de la tête du fémur.

TRAITEMENT ET PRONOSTIC

Le but du traitement étant de conserver la sphéricité de la tête du fémur, fragilisée par la maladie, la guérison implique un repos complet de la hanche, au lit le plus souvent ; des tractions et le port d'un plâtre sont souvent nécessaires. La reprise de la marche est en général possible de 12 à 18 mois après le début de la maladie, quand la tête du fémur est cicatrisée.

   La maladie de Legg-Perthes-Calvé guérit habituellement dans les 3 ans, mais elle peut parfois favoriser l'apparition d'une arthrose de la hanche.

Voir : coxa plana, épiphysite, ostéochondrite.

légionellose

Infection bactérienne due à Legionella (un bacille à Gram négatif), responsable le plus souvent de pneumopathies aiguës.

Synonyme : maladie des légionnaires.

   La légionellose est une maladie à déclaration obligatoire qui ne comporte pas de transmission interhumaine mais impose une intervention sur l'environnement (eau et air). Elle a été reconnue pour la première fois en 1976 chez les membres d'un congrès d'anciens combattants de l'American Legion (à Philadelphie), d'où son nom. Legionella pneumophila survit et se développe dans l'eau, notamment dans l'eau de condensation des systèmes de climatisation et dans l'eau chaude entre 37 et 50 °C. L'infection est consécutive à l'inhalation de gouttelettes d'eau contaminée. Les bactéries se multiplient surtout dans l'eau stagnante (bras morts des réseaux de distribution).

SYMPTÔMES ET SIGNES

Après une incubation de 3 à 10 jours, la maladie se manifeste par des céphalées, des douleurs musculaires et abdominales, souvent une diarrhée, une toux sèche, de la fièvre et une sensation de malaise général. En quelques jours, la fièvre s'élève et les douleurs musculaires s'intensifient tandis qu'apparaissent les symptômes respiratoires : une difficulté à respirer et une toux avec peu d'expectoration. La radiographie pulmonaire révèle une opacité sur un poumon ou sur les deux.

   Les symptômes peuvent s'aggraver rapidement et provoquer le décès en quelques jours en l'absence de traitement, surtout chez les sujets âgés ou ayant des facteurs de risque (diabète, immunodépression, par exemple).

DIAGNOSTIC ET TRAITEMENT

La recherche de Legionella pneumophila est réalisée dans l'expectoration ou dans le liquide recueilli par endoscopie bronchique. Le diagnostic peut aussi être fait par la mise en évidence de l'antigène spécifique dans les urines. Une antibiothérapie adaptée et précoce, comportant des fluoroquinolones ou des macrolides, généralement administrée par voie intraveineuse au début, permet une évolution favorable et une guérison le plus souvent très rapide. Le bacille est naturellement résistant aux antibiotiques de la famille des pénicillines. Le traitement est toutefois prolongé au moins pendant 15 jours, voire 3 semaines. Dans les formes graves, une assistance respiratoire peut être nécessaire.

   Le taux de mortalité reste élevé (de 5 à 20 %), malgré l'amélioration du diagnostic et les traitements adaptés.

PRÉVENTION

La surveillance régulière et, au besoin, la désinfection des installations de climatisation, des réseaux de distribution d'eau, en particulier dans les hôpitaux, et des tours aéroréfrigérantes sont généralement les mesures de prévention les plus efficaces.

légionnaires (maladie des)

légionellose

légume

Plante potagère dont les feuilles, les tiges et/ou les racines sont comestibles.

   Les légumes ont des propriétés communes : teneur en eau importante (90 % en moyenne), faible valeur énergétique, richesse en sels minéraux, en vitamines et en fibres (cellulose). Les principaux minéraux qu'ils contiennent sont le calcium (de 40 à 50 milligrammes pour 100 grammes, en moyenne), le potassium, le cuivre ; certains sont riches en sodium (poireau, bette, céleri). Les légumes contiennent également des vitamines B1, B2, B9 et des provitamines A (carotènes) ; la vitamine C est surtout présente dans les légumes de couleur rouge, orange ou verte.

   Pour conserver l'essentiel de leurs qualités nutritives, il est conseillé de cuire ces légumes dans très peu d'eau et de préférence non épluchés, entiers ou en gros morceaux. La cuisson à la vapeur limite elle aussi la destruction des vitamines. Il est également recommandé de bien laver les légumes, à l'eau potable, pour éviter la transmission de maladies parasitaires (toxoplasmose, par exemple) et pour éliminer les résidus de produits phytosanitaires (pesticides, engrais). Les légumes, en raison de leur faible valeur calorique, tiennent souvent une place prépondérante dans les régimes amaigrissants.

Voir : aliment.

légumineuse

Plante dicotylédone dont le fruit est une gousse.

   De nombreuses variétés de légumineuses sont comestibles : fèves, haricots secs, lentilles, pois divers, etc. Ce sont des légumes secs, qui se distinguent des légumes frais par leur richesse en protéines (10 % en moyenne) et par leur valeur calorique plus élevée (de 100 à 340 kilocalories pour 100 grammes). Les légumineuses contiennent une forte proportion d'amidon (de 55 à 60 %) et de fibres végétales. Ces fibres peuvent être irritantes pour la muqueuse intestinale, ce qui fait déconseiller la consommation de légumes secs aux personnes ayant un côlon irritable ; les purées de légumineuses sont toutefois mieux tolérées. La teneur des légumineuses en vitamines du groupe B est importante, bien que celles-ci soient en partie détruites au cours de la cuisson. De plus, elles sont riches en phosphore, en iode, en calcium, en fer. L'absorption du fer et du calcium est toutefois médiocre.

   Ces différentes propriétés nutritives font des légumineuses un aliment indispensable à l'équilibre alimentaire, notamment pour les personnes suivant un régime végétalien (ne comportant que des produits d'origine végétale).

Voir : aliment.