Larousse Médical 2006Éd. 2006
M

mastopathie

Affection de la glande mammaire.

   Le terme de mastopathie désigne aussi bien une congestion prémenstruelle de la glande mammaire qu'une mastite (inflammation aiguë ou chronique de la glande) ou une maladie fibrokystique du sein.

mastoplastie

mammoplastie

mastose

Toute affection bénigne non inflammatoire du sein.

   Une mastose se présente le plus souvent sous la forme d'une zone indurée, localisée, à l'intérieur de laquelle se trouvent associés kystes et foyers de dystrophie (anomalie liée à un trouble nutritionnel tissulaire), donnant la sensation de granulations multiples à la palpation médicale.

Voir : tumeur bénigne du sein.

matelas

Pièce de literie utilisée pour l'alitement.

DIFFÉRENTS TYPES DE MATELAS

Différents types de matelas sont utilisés dans les hôpitaux dans un dessein préventif et thérapeutique.

— Le matelas à eau est confortable mais exige un contrôle régulier d'étanchéité.

— Le matelas pneumatique à gonflement alternatif, rattaché à un moteur électrique, est composé de plusieurs boudins cylindriques parallèles, qui se gonflent et se dégonflent en alternance. La surface d'appui change donc suivant ce rythme, le poids du malade portant sur la partie du corps qui repose sur les boudins gonflés.

— Le matelas à air pulsé possède une soufflerie d'air tiède, reliée à un moteur, qui permet de mettre en mouvement des microbilles. Très onéreux, il est plus particulièrement réservé aux grands brûlés, dont il atténue les douleurs.

   Tous ces matelas sont utilisés pour les malades grabataires (hémiplégiques par exemple), les grands blessés (accidentés de la route) et les grands brûlés, car ils massent les zones d'appui du corps. Ils donnent aussi d'excellents résultats dans la prévention et le traitement des escarres provoquées par un alitement prolongé.

materno-fœtale (infection)

Infection faisant suite à une contamination du fœtus en fin de grossesse par des germes d'origine maternelle.

   Les infections materno-fœtales sont fréquentes (1 à 4 % des naissances, toutes infections confondues) et sont 2 à 4 fois plus répandues chez les prématurés.

   Cette contamination se fait soit par voie sanguine (listériose, pyélonéphrite, etc.), soit par voie ascendante (germes de la filière génitale). Les circonstances faisant craindre leur survenue sont, chez la mère, une infection cervico-vaginale ou urinaire récente, une fièvre pendant ou après l'accouchement, une rupture prématurée de la poche des eaux, un liquide amniotique suspect ou méconial (signes de chorio-amniotite), un accouchement prématuré ou une souffrance fœtale aiguë sans cause obstétricale évidente.

   Les bactéries le plus fréquemment en cause sont les streptocoques du groupe B, les Escherichia coli et les Listeria monocytogenes. Les localisations infectieuses principales sont des septicémies, des méningites et des infections pulmonaires.

Signes et diagnostic

Chez le nouveau-né, des signes cliniques doivent faire évoquer une infection sans être spécifiques : hypotension, hypo- ou hyperthermie, troubles respiratoires, hépatosplénomégalie, troubles digestifs. Plusieurs examens paracliniques sont pratiqués : recherche d'un syndrome inflammatoire, radiographie pulmonaire, examens bactériologiques (hémoculture, ponction lombaire, E.C.B.U., prélèvement du liquide gastrique).

Traitement

Ces infections bactériennes sont sévères, du fait de leur localisation et de l'immaturité du système immunitaire des nouveau-nés. Leur pronostic est amélioré par un traitement précoce, reposant sur des antibiotiques, probabiliste (sans attendre de confirmation bactériologique), par voie intraveineuse.

   Des infections virales peuvent également être en cause. Généralement les sérologies de la mère sont connues avant la naissance et les traitements préventifs chez le nouveau-né sont bien codifiés : séro-vaccination des nouveau-nés de mères porteuses du virus de l'hépatite B, traitement des mères et des nourrissons de mères infectées par le V.I.H. par antirétroviraux, aciclovir en cas d'herpès génital.

matité

Sensation auditive perçue à la percussion (du thorax le plus souvent, mais aussi de l'abdomen) et qui rend un son anormalement assourdi.

   Le plus souvent localisée, une matité thoracique est due à une pleurésie, épanchement de liquide dans la plèvre (enveloppe du poumon), ou à des lésions du tissu pulmonaire (pneumonie, foyer pulmonaire).

   Une matité abdominale peut correspondre à droite à un gros foie, à gauche à une rate volumineuse. Ces déformations sont également sensibles à la palpation.

maxillaire inférieur

Os en forme de fer à cheval formant le squelette de la mâchoire inférieure.

Synonyme : mandibule.

   Le maxillaire inférieur porte les dents inférieures. C'est le seul os mobile du crâne : de chaque côté de la mâchoire, il s'articule avec l'os temporal par l'articulation temporomandibulaire ; sa mobilité est également assurée par les muscles masticateurs, qui s'insèrent sur les os du crâne et permettent la phonation, la mastication, la déglutition et la respiration.

Voir : luxation temporomandibulaire.

maxillaire inférieur (fracture du)

Rupture traumatique du maxillaire inférieur.

   Une fracture du maxillaire inférieur est due en général à un choc violent et direct, dont le point d'impact se situe le plus souvent à la hauteur du menton. Le malade se plaint de douleurs et a du mal à parler et à déglutir. Le menton est déplacé, en principe du côté de la fracture, et la bouche reste fermée ou entrouverte. Le diagnostic repose sur les examens radiologiques effectués sous différents angles ainsi que sur le scanner.

TRAITEMENT

La réduction de la fracture est généralement orthopédique. Cependant, en cas de déplacement, les extrémités osseuses fracturées doivent être remises chirurgicalement en bonne position sous anesthésie générale. On immobilise le maxillaire inférieur pendant 6 semaines environ à l'aide d'une mentonnière ou en le fixant au maxillaire supérieur au moyen de fils métalliques ; dans ce dernier cas, le blessé doit recevoir une alimentation liquide pendant l'immobilisation.