Larousse Médical 2006Éd. 2006
B

biomicroscope

Microscope binoculaire à source lumineuse mobile permettant l'examen anatomique de l'œil.

Synonyme : lampe à fente.

   Le biomicroscope sert à examiner à un fort grossissement les différentes structures de l'œil. En faisant varier la hauteur et la largeur de la fente lumineuse de l'appareil, réfléchie vers l'œil par un miroir, on obtient une coupe optique du segment antérieur de l'œil (cornée, chambre antérieure, iris, pupille, cristallin et corps vitré antérieur). En revanche, l'étude du segment postérieur de l'œil (rétine), appelée examen du fond d'œil, nécessite l'adaptation sur le biomicroscope de verres d'examen spéciaux.

biopsie

Prélèvement d'un fragment de tissu ou d'organe à des fins d'examen microscopique.

INDICATIONS

Une biopsie est indiquée quand on souhaite une étude anatomopathologique (structure globale du fragment vu au microscope) et parfois biochimique (recherche de diverses substances), immunologique (mise en évidence d'antigènes), génétique ou bactériologique. Elle permet ainsi le diagnostic d'une anomalie locale, par exemple une tumeur, ou de symptômes généralisés, comme lors d'une maladie systémique. Parfois, on cherche à s'assurer qu'une lésion connue (ulcère de l'estomac ou autre) ne contient pas de cellules cancéreuses. Plusieurs biopsies successives peuvent être pratiquées pour vérifier que l'évolution de la maladie est favorable sous traitement. La biopsie est inscrite dans une démarche diagnostique précise ; elle intervient souvent après des examens plus faciles à réaliser (dosages sanguins, radiographies). Son intérêt est multiple : elle réussit là où les autres techniques sont inopérantes ; elle apporte une certitude diagnostique au lieu d'une probabilité ; elle indique, entre plusieurs variétés connues d'une même maladie, celle qui est en cause ; elle précise l'extension des lésions, leur degré de pénétration dans les tissus. Ces différents points ont d'importantes répercussions pronostiques et thérapeutiques : par exemple, un cancer sera traité plus radicalement si l'on sait qu'il appartient à une certaine variété, ou qu'il a franchi certaines limites tissulaires.

TECHNIQUE

— La biopsie transcutanée, ou ponction-biopsie, se fait avec une aiguille adaptée ou un trocart (instrument en forme de poinçon, monté sur un manche et contenu dans une canule), le médecin se guidant, si besoin, par échographie ou scanner. Dans certaines variantes, comme pour la muqueuse de l'utérus, on réalise une aspiration avec une seringue. Dans d'autres cas (forage), on détache une « carotte » de l'organe, par exemple pour le sein. Par biopsie transcutanée, il est ainsi possible de prélever des fragments de sein, de foie, de rein, de plèvre et de poumon, de membrane synoviale (dans le genou), d'os (dans la crête iliaque, limite supérieure du bassin), de nerf et de muscle, mais aussi de conjonctive ou de paupière, etc. Par ailleurs, certains organes sont accessibles par l'intermédiaire d'un organe creux : c'est ainsi que la biopsie de la prostate est faite à travers la paroi du rectum, celle de la muqueuse utérine en passant une canule par le col de l'utérus.

— La biopsie par endoscopie utilise un endoscope, appareil d'observation muni d'un système optique grossissant. On peut y glisser une pince à biopsie ou de petits instruments opératoires en vue de traiter une lésion. En passant par les voies naturelles, on a accès à presque tout le tube digestif (fibroscopie gastroduodénale, coloscopie), à l'utérus (hystéroscopie), aux bronches et aux poumons (fibroscopie bronchique), à la vessie (cystoscopie). Par ailleurs, en introduisant l'endoscope à travers une petite incision cutanée, on peut pratiquer la biopsie des organes abdominaux (péritoine, ovaires, ganglions lymphatiques) au cours d'une cœlioscopie, ou celle de la plèvre au cours d'une pleuroscopie.

— La biopsie chirurgicale nécessite une véritable opération. On la pratique quand la lésion est trop profonde (les autres méthodes étant inefficaces) ou en même temps qu'un geste à visée thérapeutique. La biopsie est dite extemporanée si l'examen au microscope est effectué immédiatement, le chirurgien attendant le résultat pour déterminer l'importance de l'opération. La biopsie-exérèse enlève la totalité d'une lésion (tumeur, polype) dans une intention thérapeutique et pour réaliser un examen microscopique plus complet. En neurochirurgie, une biopsie cérébrale est parfois pratiquée à travers un volet crânien ou un trou de trépan pour préciser la nature d'une lésion focalisée et parfois celle d'un syndrome démentiel inexpliqué. En obstétrique, la biopsie des villosités choriales du placenta, pour le diagnostic des anomalies fœtales, se fait à travers le col de l'utérus ou la paroi abdominale de la mère.

DÉROULEMENT ET EFFETS SECONDAIRES

Le déroulement de l'examen est très variable selon la localisation de la biopsie et la technique utilisée. L'anesthésie peut être locale (biopsie transcutanée du sein, de la peau) ou générale (biopsie chirurgicale d'un organe profond).

   Le délai d'obtention des résultats peut aller de quelques minutes (examen extemporané) à une dizaine de jours. Comme pour tout examen médical, l'indication d'une biopsie doit être soigneusement pesée, de sorte que les avantages l'emportent sur les inconvénients, qui sont exceptionnels : une biopsie, surtout transcutanée, peut léser un organe, provoquer une hémorragie par traumatisme d'un vaisseau sanguin, introduire des microbes dans l'organisme. Cependant, les risques sont considérablement diminués par l'expérience de l'opérateur, le guidage radiographique des instruments, le respect d'une asepsie rigoureuse. Avant la pratique d'une biopsie, le patient doit être averti de l'objectif de l'acte ainsi que de ses risques. Une trace de cette information doit figurer dans le dossier médical.

Voir : cytoponction, frottis, ponction.

biorythme

Variation périodique d'un phénomène physiologique.

Synonyme : rythme biologique.

   Tous les êtres vivants sont réglés selon des biorythmes qui obéissent à des mécanismes endogènes (internes à l'organisme), comme la sécrétion de certaines hormones, ou exogènes (extérieurs à l'organisme), comme le cycle jour/nuit, dont dépend le rythme du sommeil.

Voir : chronobiologie.