Larousse Médical 2006Éd. 2006
S

spermicide

Contraceptif local qui agit en détruisant les spermatozoïdes.

   Les spermicides se présentent sous forme de crèmes, d'ovules ou d'éponges et sont composés essentiellement de benzalkonium, de benzéthonium, d'hexylrésorcinol ou de nonoxynol. Ces substances peuvent aussi enduire certains préservatifs masculins.

MÉCANISME D'ACTION

Les spermicides immobilisent ou tuent les spermatozoïdes à leur contact en altérant leur membrane cellulaire.

INDICATIONS ET CONTRE-INDICATIONS

Les spermicides sont surtout utilisés en cas de rapports sexuels irréguliers ou pour un cours laps de temps ou encore en cas de contre-indication à la pilule ou au stérilet.

   Ils sont contre-indiqués en cas d'hypersensibilité aux différents produits.

MODE D'ADMINISTRATION

L'efficacité des spermicides dépend de leur bonne utilisation. Une crème spermicide doit être placée au fond du vagin, à l'aide d'une poire ou d'une seringue, avant chaque rapport sexuel avec pénétration masculine. Il est nécessaire de répéter l'application à chaque nouveau rapport. Les crèmes spermicides ont une action immédiate. Les éponges sont placées avec les doigts dans le fond du vagin, en contact avec le col de l'utérus. Une fois mises en place, elles assurent une protection immédiate, qui dure 24 heures.

PRÉCAUTIONS D'EMPLOI

L'effet contraceptif est inhibé par les savons et de nombreux antiseptiques. Seule une toilette uniquement externe, à l'eau pure, est acceptable dans les 6 à 8 heures précédant l'application et immédiatement après les rapports.

EFFETS INDÉSIRABLES

Une sensation de brûlure ou une irritation peuvent se manifester chez l'un ou l'autre partenaire, mais rares sont les réactions allergiques locales.

Voir : ovule gynécologique.

spermogramme

Examen du sperme ayant pour but d'étudier le nombre et la mobilité des spermatozoïdes, ainsi que le pourcentage de spermatozoïdes anormaux.

INDICATIONS

Un spermogramme est effectué lorsqu'un couple vient consulter pour infertilité. Il est alors important de déterminer l'existence éventuelle d'anomalies du sperme et de savoir si cette stérilité est transitoire ou définitive. En effet, la fièvre ou la prise de certains médicaments peuvent diminuer de façon passagère le nombre des spermatozoïdes. En cas d'anomalie constatée, le médecin prescrit toujours au moins un autre spermogramme avant d'établir un diagnostic définitif.

TECHNIQUE

Le spermogramme analyse 3 caractéristiques des spermatozoïdes.

— Le nombre des spermatozoïdes doit être au minimum de 20 millions par millilitre dans un éjaculat normal (de 2 à 6 millilitres). Une concentration inférieure traduit une oligospermie, tandis que l'absence de spermatozoïdes constitue une azoospermie.

— La mobilité des spermatozoïdes est également étudiée : 30 % doivent être mobiles durant la première heure et le rester 4 heures après l'éjaculation. Au-dessous de ces seuils, on parle d'asthénospermie primitive ou secondaire.

— L'analyse des formes anormales repose sur le spermatocytogramme (frottis permettant d'examiner 100 spermatozoïdes). Un sperme est considéré comme suffisamment fécondant lorsque plus de 30 % des spermatozoïdes sont de forme normale. On considère comme anormaux les spermatozoïdes trop petits (hypotrophiques), à tête double (bicéphales), à flagelle double (bifides). Au-dessous de ce pourcentage (soit moins de 30 % de formes normales), on parle de tératospermie.

   Une association de ces trois anomalies constitue une oligo-asthéno-tératospermie.

PRÉPARATION ET DÉROULEMENT

Un spermogramme se pratique dans un laboratoire d'analyses médicales, sur rendez-vous. Avant l'examen, le patient doit s'abstenir de toute relation sexuelle durant 3 à 5 jours, afin que la quantité de sperme émis corresponde aux critères de référence. Le jour de l'examen, après avoir uriné pour éliminer les germes toujours présents dans le canal de l'urètre, l'homme recueille son sperme par masturbation. Celui-ci est immédiatement analysé et les résultats sont obtenus en 24 heures.

sphacèle

Tissu nécrosé à la suite d'une interruption de la circulation artérielle.

   Cette dévascularisation peut être due à une section, à une compression ou à une torsion du pédicule d'un organe (structure anatomique reliant l'organe au reste de l'organisme), à un écrasement du tissu ou à une infection. Le traitement d'un sphacèle est l'ablation chirurgicale des tissus nécrosés.

sphénoïde

Os appartenant à la partie moyenne de la base du crâne, situé en arrière de la racine du nez, derrière l'ethmoïde et l'os frontal, devant l'occipital, et entre les deux os temporaux.

STRUCTURE

L'os sphénoïde a l'apparence d'une aile de chauve-souris. Il est formé d'une masse centrale, ou corps médian, creusée par le sinus sphénoïdal, qui se loge derrière les fosses nasales et qui renferme de l'air. De chaque côté du corps médian se détachent trois apophyses (saillies osseuses) : la grande aile, la petite aile et l'apophyse ptérygoïde. La face supérieure du corps du sphénoïde forme une dépression arrondie, appelée selle turcique, dans laquelle se loge l'hypophyse, l'une des glandes endocrines.

PHYSIOLOGIE

L'os sphénoïde contribue à former la base de la boîte osseuse où se loge le cerveau. Une partie du lobe temporal du cerveau repose sur ses ailes latérales. Celles-ci participent aussi au contour des orbites. Creusé de plusieurs canaux et de trous, le sphénoïde livre passage aux nerfs optiques ainsi qu'à d'autres nerfs crâniens (par exemple, les nerfs moteurs oculaires).

PATHOLOGIE

Il n'existe quasiment pas de pathologie spécifique du sphénoïde. Il est très rare, mais possible, que le sinus sphénoïdal soit atteint d'une inflammation nommée sphénoïdite. L'os peut être le siège d'une fracture en cas de traumatismes de l'orbite. Lors des tumeurs de l'hypophyse, la selle turcique est parfois plus ou moins érodée et déformée.

sphénoïdite

Inflammation du sinus sphénoïdal.

Synonyme : sinusite sphénoïdale.

   Très rare, une sphénoïdite est provoquée par une infection. Les signes en sont peu caractéristiques. Le sujet souffre, en arrière de l'orbite, de douleurs qui irradient jusqu'à la nuque et d'une rhinorrhée postérieure (écoulement allant des fosses nasales vers le pharynx). Le scanner permet de poser le diagnostic. Généralement, le traitement médical, qui consiste à administrer des antibiotiques, vient à bout de l'infection. Dans le cas contraire, un nettoyage chirurgical endonasal (qui se pratique en passant par les fosses nasales) est effectué, sous anesthésie générale, afin d'éviter une méningite, complication fréquente d'une sphénoïdite non traitée.