Larousse Médical 2006Éd. 2006
G

gastrique

Relatif à l'estomac.

   Le suc gastrique est un liquide sécrété par les glandes de l'estomac, qui participe au processus de la digestion. Une tumeur gastrique est située dans l'estomac.

gastrite

Inflammation de la muqueuse de l'estomac.

   Les gastrites peuvent être aiguës ou chroniques.

Gastrites aiguës

Ces inflammations aiguës de la muqueuse de l'estomac ont des causes très diverses : médicaments (notamment anti-inflammatoires), allergie, stress, agents infectieux. Parfois, la cause d'une gastrite aiguë n'est pas retrouvée. Les symptômes de la maladie, inconstants, sont essentiellement des douleurs gastriques (brûlures d'estomac) déclenchées ou exacerbées par la prise d'aliments. Le diagnostic se fait par gastroscopie (examen direct de l'œsophage et de l'estomac) avec biopsies. Le principal risque de cette maladie est l'hémorragie digestive, dont l'importance est imprévisible.

TRAITEMENT

Il fait appel à un régime alimentaire peu irritant (sans épices ni alcool), à des pansements gastriques et à des médicaments antisécrétoires (réduisant l'acidité gastrique). Les gastrites aiguës guérissent en quelques jours.

Gastrites chroniques

Ces inflammations chroniques de la muqueuse de l'estomac sont dues à des agents irritants, en particulier le tabac et l'alcool, à la prise de médicaments anti-inflammatoires ou encore à des phénomènes d'auto-immunité (fabrication d'anticorps dirigés contre ses propres organes), comme dans la maladie de Biermer. Une gastrite chronique peut également être due à la présence du germe Helicobacter pylori, qui favorise, par ailleurs, la survenue d'ulcères gastroduodénaux et de cancers gastriques. Une gastrite chronique peut se manifester par des douleurs, mais elle est souvent asymptomatique.

   Le diagnostic repose sur la gastroscopie, accompagnée de nombreuses biopsies. L'évolution des gastrites chroniques est longue et conduit en général à l'atrophie de la muqueuse de l'estomac et à la réduction de la sécrétion gastrique. Ce processus n'a pas de conséquence digestive significative. Il existe un risque faible d'évolution tumorale.

TRAITEMENT

Il consiste essentiellement à soulager les symptômes, quand ils existent (pansements gastriques, régime sans alcool). Dans les cas où l'on peut craindre une évolution tumorale, une surveillance gastroscopique est nécessaire. Le traitement de la gastrite chronique de la maladie de Biermer consiste à combler par des injections régulières de vitamine B12 le déficit de cette vitamine, dont l'absorption digestive est perturbée.

gastro-duodénal

Relatif à l'estomac et au duodénum.

   La principale maladie gastro-duodénale est l'ulcère, mais les gastroduodénites (inflammations aiguës ou chroniques de l'estomac et du duodénum) ne sont pas rares. Les maladies gastro-duodénales se manifestent par des douleurs survenant après l'ingestion d'aliments. Des nausées, des vomissements, des sensations de lourdeur digestive peuvent y être associés. Les antiacides (pansements gastriques) et les antisécrétoires (médicaments réduisant l'acidité de l'estomac) sont utilisés dans le traitement de ces maladies.

gastro-duodénale (artère)

Artère de l'abdomen, constituant une des trois branches issues de l'artère hépatique.

   L'artère gastroduodénale descend derrière le duodénum, où elle donne naissance à une branche dénommée artère pancréaticoduodénale supérieure droite et destinée à irriguer le pancréas et la partie initiale de l'intestin. Arrivée à la partie basse du duodénum, l'artère gastroduodénale se divise en ses deux branches terminales : l'artère pancréaticoduodénale inférieure droite et l'artère gastroépiploïque droite, qui chemine dans le grand épiploon vers l'estomac avant de s'unir à un rameau de l'artère splénique. Ces branches assurent l'apport sanguin nécessaire au pancréas, au duodénum, au grand épiploon et à l'estomac.

gastro-entérologie

Spécialité médicale consacrée à l'étude de l'appareil digestif et des maladies qui s'y rapportent.

Synonyme : hépatogastroentérologie.

   La gastro-entérologie prend en charge les maladies de l'œsophage, de l'estomac, de l'intestin grêle, du gros intestin, du rectum et de l'anus ainsi que les maladies de certaines glandes digestives (foie, voies biliaires et pancréas exocrine, lequel sécrète certaines enzymes de la digestion).

   L'hépatologie constitue un domaine à part au sein de la gastroentérologie. L'hépatogastroentérologie recouvre toutes ces spécialités.

gastroduodénostomie

Abouchement chirurgical de l'estomac au duodénum.

Voir : gastroentérostomie.

gastroentérite

Inflammation de l'estomac et de l'intestin provoquant des troubles digestifs aigus, généralement passagers.

   Une gastroentérite est le plus souvent d'origine infectieuse, virale (adénovirus, coronavirus, rotavirus, virus de Norwalk) ou bactérienne (salmonelles, shigelles, staphylocoques) et elle se contracte par ingestion d'eau ou d'aliments contaminés ou bien par transmission interhumaine ; de telles formes apparaissent de façon épidémique dans les collectivités. Une gastroentérite peut également survenir en cas d'intolérance alimentaire ou médicamenteuse.

SYMPTÔMES ET SIGNES

Une gastroentérite se traduit par une diarrhée d'intensité variable qui survient le plus souvent brutalement et qui est accompagnée de douleurs gastriques et abdominales et de vomissements avec ou sans fièvre. Les formes les plus graves peuvent entraîner une déshydratation.

TRAITEMENT

Il repose principalement sur le repos et l'absorption d'eau ou de boissons liquides contenant du sucre et du sel pour compenser l'eau et les électrolytes perdus par les vomissements et la diarrhée. Les formes les plus graves - surtout lorsqu'elles affectent de jeunes enfants ou des sujets âgés, plus exposés à la déshydratation - peuvent nécessiter une réhydratation en milieu hospitalier. En règle générale, la prescription d'antibiotiques n'est pas nécessaire, sauf chez les personnes très fragiles.

gastroentérostomie

Opération chirurgicale consistant à relier directement l'intestin grêle à l'estomac.

   Cette intervention permettant de rétablir le circuit digestif après une ablation de la partie inférieure de l'estomac est aujourd'hui très peu réalisée.