Larousse Médical 2006Éd. 2006
A

additif alimentaire

Substance naturelle ou chimique ajoutée dans les aliments dans un dessein scientifique ou technique précis.

   La réglementation sur les additifs alimentaires est très stricte dans de nombreux pays, en France notamment où a été adoptée une politique de liste positive : ne sont autorisés que les produits y figurant explicitement et pour un usage précis. Cette conception a été reprise par les instances de la Communauté économique européenne, dont les directives jouent un rôle décisif dans ce domaine, où s'affrontent conceptions scientifiques, arguments passionnels et intérêts financiers. Les additifs sont devenus inévitables dans les préparations alimentaires modernes.

DIFFÉRENTS TYPES D'ADDITIFS ALIMENTAIRES

Il existe 4 grandes familles d'additifs alimentaires, codés de E 100 à E 500 (E signifiant Europe). Les arômes, naturels ou artificiels, ne sont pas considérés comme des additifs et doivent figurer en toutes lettres sur l'étiquette.

— Les colorants (de E 100 à E 199) servent à donner un aspect plus présentable et attirant à l'aliment.

— Les conservateurs (de E 200 à E 299), également appelés agents de conservation, empêchent les fermentations, les putréfactions, le développement des bactéries, des moisissures et des levures.

— Les antioxydants (de E 300 à E 399) s'opposent aux phénomènes d'oxydation qui pourraient altérer les aliments (rancissement des graisses par exemple).

— Les agents de texture (de E 400 à E 499) sont les gélifiants, les émulsifiants, les stabilisateurs et les épaississants. On les ajoute aux aliments pour améliorer et stabiliser leur consistance. 

adduction

Mouvement qui consiste à rapprocher un membre ou un segment de membre de l'axe du corps.

   Les muscles provoquant une adduction sont dits adducteurs. Certains sont même désignés par ce terme, par exemple le muscle grand adducteur de la cuisse.

   Les mouvements d'adduction sont surtout importants en ce qui concerne le pouce et les articulations de l'épaule et de la hanche. Une sollicitation brutale et répétée de ces articulations peut engendrer une tendinite.

adénectomie

Ablation, sous anesthésie locale ou générale, d'une glande ou d'un ganglion lymphatique hypertrophié.

adénine

Base purique constitutive des acides nucléiques (A.D.N., A.R.N.).

Synonyme : 6-aminopurine.

   L'adénine, venant des aliments ou de la dégradation des acides nucléiques, est essentiellement réutilisée pour synthétiser de nouveaux acides nucléiques.

   Associée à un glucide, le ribose, l'adénine forme l'adénosine, laquelle compose des nucléotides en se combinant à son tour à 1, 2 ou 3 acides phosphoriques. L'un d'eux, l'adénosine triphosphate (A.T.P.), joue un rôle primordial dans les transports d'énergie ; la cellule le synthétise tout en lui transférant l'énergie fournie par les nutriments et l'utilise ensuite selon ses besoins.

adénite

Inflammation d'un ganglion lymphatique.

Synonyme : lymphadénite.

   Une adénite est le plus souvent d'origine infectieuse : elle peut être virale (mononucléose infectieuse), parasitaire (toxoplasmose), bactérienne, à germe pyogène (générateur de pus : adénite suppurée avec l'apparition d'adénophlegmons) ou non pyogène, tel le bacille de Koch (adénite tuberculeuse). Les localisations habituelles de l'adénite sont le cou, l'aisselle, l'aine, mais certaines sont plus profondes, médiastinales ou abdominales, et peuvent comprimer les organes du voisinage.

SYMPTÔMES

Une adénite n'entraîne souvent aucun symptôme. En superficie, le ganglion paraît, dans certains cas, hypertrophié et douloureux. Les adénites profondes (adénolymphites mésentériques) peuvent se manifester par des douleurs abdominales.

ÉVOLUTION

L'évolution est aiguë ou chronique selon le germe en cause. Les adénites suppurées et tuberculeuses sont susceptibles, faute d'un traitement approprié, de s'ouvrir à la peau ou dans un organe creux : elles se fistulisent. La fistulisation de l'adénite tuberculeuse du cou causait les classiques « écrouelles », cicatrices irrégulières et disgracieuses.

TRAITEMENT

Le traitement dépend de la cause. Il comporte des antibiotiques en cas d'adénite suppurée et des antituberculeux en cas d'adénite tuberculeuse.

Voir : adénolymphite mésentérique.

adénocarcinome

carcinome

adénofibrome

Tumeur bénigne qui se développe sur une glande et est constituée d'une prolifération d'éléments glandulaires (adénome) et de tissu conjonctif fibreux (fibrome).

Synonyme : fibroadénome.

   L'une des principales localisations de l'adénofibrome est le sein.

Adénofibrome du sein

Il se caractérise par l'apparition dans la glande mammaire d'un nodule, le plus souvent chez la femme jeune. Il s'agit d'une tumeur limitée, unique, ronde, blanchâtre, de consistance caoutchouteuse, indolore et mobile sous la peau à la palpation.

   Cette tumeur bénigne est la plus fréquente des tumeurs solides du sein. L'adénofibrome est quelquefois nommé adénome (prédominance d'éléments glandulaires) ou fibroadénome (prédominance d'éléments fibreux). Il évolue parfois très rapidement, créant alors une lésion nodulaire importante. L'adénofibrome ne dégénère pas, mais peut récidiver.

   La découverte, le plus souvent fortuite, d'un adénofibrome justifie néanmoins un bilan complet clinique, radiographique (mammographie, échographie) et cytologique pour avoir la confirmation de son caractère bénin. Dans certains cas, une simple surveillance et un traitement hormonal sont proposés, mais seule l'ablation chirurgicale permettra un examen anatomo-pathologique qui confirmera la bénignité.

adénogramme

Examen cytologique (étude des cellules) et bactériologique (recherche de germes) des ganglions superficiels.

   Un adénogramme est prescrit pour préciser l'origine infectieuse, hématologique ou tumorale d'une adénopathie. Un adénogramme normal comprend 95 % de lymphocytes (globules blancs intervenant dans l'immunité cellulaire) et 5 % de lymphoblastes (lymphocytes d'aspect plus jeune) et de plasmocytes (cellules qui produisent les anticorps). Des variations dans ces pourcentages ou la présence d'autres cellules, de nécrose ou de germes orientent vers un diagnostic ou vers le choix d'autres examens complémentaires.

   L'adénogramme s'effectue à partir du prélèvement par ponction du tissu ganglionnaire, pratiqué à l'aide d'une aiguille fine, éventuellement sous échographie. Il est pratiquement indolore. Le produit de la ponction est ensuite étalé sur une lame (frottis) et examiné. L'adénogramme peut permettre d'éviter la biopsie ou d'orienter les investigations.