Larousse Médical 2006Éd. 2006
S

spina-bifida (suite)

DIAGNOSTIC PRÉNATAL

Le diagnostic prénatal du spina-bifida est aujourd'hui possible grâce à l'échographie, réalisée entre la 16e et la 20e semaine, qui permet de reconnaître la malformation dans 70 % des cas, et au dosage, après amniocentèse, du taux de l'alpha-1-fœtoprotéine, qui s'élève à partir de la 15e semaine dans 79 % des cas lorsqu'il y a ouverture persistante du tube neural. L'association de ces deux techniques chez les femmes ayant donné naissance à un enfant atteint – ou elles-mêmes porteuses – d'une anomalie du tube neural accroît la fiabilité du diagnostic.

spirillum

Bactérie spiralée, responsable du Sodoku.

spirochétose

Maladie infectieuse causée par un spirochète, bactérie de forme hélicoïdale particulièrement mobile grâce à son appareil locomoteur interne.Ce terme est souvent utilisé pour désigner la leptospirose.

   Plusieurs spirochètes sont pathogènes pour l'homme.

— Le genre Borrelia comprend des bactéries responsables de fièvres récurrentes transmises par les tiques et l'agent de la maladie de Lyme.

— Le genre Leptospira comprend les agents de la leptospirose, également connue sous le nom de maladie des égoutiers.

— Le genre Treponema regroupe l'agent de la syphilis et ceux d'infections appelées tréponématoses non vénériennes, ou endémiques, qui sévissent exclusivement dans certaines régions chaudes (pinta ou caraté, béjel et pian).

   Les spirochètes sont de culture difficile, voire impossible pour les tréponèmes (qui ne se multiplient pas en milieu artificiel) ; aussi le diagnostic des spirochétoses repose-t-il principalement sur la sérologie (recherche d'anticorps dans le sérum des patients), encore que celle-ci ne permette pas de distinguer les différentes variétés de tréponématoses. Ces germes sont sensibles aux antibiotiques.

spirométrie

Examen servant à mesurer les volumes et les débits pulmonaires.

   La spirométrie fait partie de l'exploration fonctionnelle respiratoire (ensemble des examens destinés à évaluer la fonction respiratoire).

INDICATIONS

Elle est utilisée pour diagnostiquer diverses affections chroniques des bronches et du poumon (asthme, bronchopathie chronique obstructive, pneumopathie interstitielle, emphysème), pour évaluer leur gravité et pour suivre leur évolution ; elle permet en outre de juger de l'opérabilité sous anesthésie générale (qui nécessite une intubation et une ventilation artificielle) d'un sujet avant certaines interventions chirurgicales, thoraciques ou non.

TECHNIQUE

Une séance de spirométrie dure au plus une dizaine de minutes et est indolore. Le sujet est assis, le nez bouché par une pince. Il place dans sa bouche un embout relié par un tuyau à un appareil de mesure, le spiromètre. Le patient respire d'abord normalement, puis inspire et expire à fond. Les volumes d'air contenus dans ses poumons à différents moments de la respiration sont mesurés puis corrélés aux débits d'air inspirés ou expirés, pour tracer un graphique appelé courbe débit-volume ; il est également possible de mesurer la capacité vitale forcée (volume total d'air expiré après une inspiration profonde) ainsi que le V.E.M.S., volume expiratoire maximal par seconde (volume d'air expiré au cours de la première seconde d'expiration forcée suivant une inspiration profonde). L'adjonction au spiromètre d'un circuit complémentaire utilisant de l'hélium permet de calculer la capacité pulmonaire totale (volume d'air maximal que peuvent contenir les poumons).

RÉSULTATS

Les anomalies constatées sont classées en syndrome obstructif (débits anormalement faibles), syndrome restrictif (volumes anormalement faibles) et syndrome mixte (association de ces deux perturbations).

Voir : exploration fonctionnelle respiratoire.

Spitz (mélanome juvénile de)

Petite tumeur cutanée isolée, bénigne, apparaissant sur le visage ou sur un membre.

   Le mélanome juvénile de Spitz apparaît chez l'enfant ou l'adulte jeune. C'est une tumeur de quelques millimètres de diamètre, rosée ou brunâtre, de surface lisse. Elle disparaît spontanément dans certains cas ou se transforme en nævus (grain de beauté). Dans les autres cas, la lésion est traitée par ablation chirurgicale, ce qui permet, après analyse, de confirmer le diagnostic et assure la guérison.

splanchnicectomie

Section chirurgicale des nerfs splanchniques, qui innervent les viscères abdominaux.

   La splanchnicectomie est indiquée en cas de douleurs abdominales intenses et chroniques, en particulier celles dues à une maladie du pancréas (pancréatite chronique, cancer) ; elle est donc souvent associée à un autre geste opératoire (ablation d'une tumeur, par exemple). L'intervention, réalisée sous anesthésie générale, consiste à sectionner les nerfs splanchniques (grand et petit) entre le thorax et l'abdomen, au contact des piliers (attaches musculaires sur le rachis) du diaphragme. Elle n'entraîne aucun effet secondaire.

splénectomie

Ablation chirurgicale de la rate.

INDICATIONS

La splénectomie a différentes indications.

   L'ablation de la rate peut être indispensable en cas de rupture traumatique.

   On peut également retirer la rate à cause de son rôle dans une maladie hématologique (purpura thrombopénique d'origine auto-immune, anémie hémolytique) ou parce qu'elle a été lésée lors d'un traumatisme ou d'une intervention de chirurgie abdominale.

   On peut aussi la retirer en même temps qu'un organe voisin (estomac, pancréas) – en général atteint d'un cancer –, soit pour des raisons de technique chirurgicale, soit pour être sûr que l'on enlève toutes les cellules cancéreuses.

DÉROULEMENT

L'opération se déroule sous anesthésie générale, soit après incision sus-ombilicale (entre le sternum et l'ombilic) ou sous-costale gauche de la paroi abdominale, soit par cœlioscopie. L'ablation est généralement totale. Cependant, en cas de traumatisme, on essaie de conserver et de réparer une partie de la rate par suture (opération délicate car le tissu splénique est particulièrement friable), enrobement avec treillis ou collage avec une colle biologique.

CONSÉQUENCES

La splénectomie est une intervention relativement bénigne, qui comporte peu de risques immédiats. En revanche, elle a, à terme, deux conséquences importantes : d'une part, une augmentation transitoire du nombre de plaquettes dans le sang avec un risque de thromboses, d'autre part, une diminution de la résistance du système immunitaire à certaines infections, particulièrement celles à pneumocoque, d'autant plus marquée que le sujet est plus jeune (surtout s'il a moins de 6 ans). Cela justifie la vaccination anti-pneumococcique systématiquement pratiquée avant l'intervention et le traitement vigoureux de tout début d'infection, chez les sujets aspléniques (qui n'ont plus de rate).