Larousse Médical 2006Éd. 2006
M

motricité

Ensemble des fonctions nerveuses et musculaires permettant les mouvements volontaires ou automatiques du corps.

   La motricité dépend de deux systèmes distincts. Le premier, appelé système de la vie de relation, commande les muscles striés du squelette et assure avec eux les mouvements du corps et ses déplacements. Ce premier système comprend lui-même trois types d'organisation : le système pyramidal (mouvements volontaires), le système extrapyramidal (mouvements automatiques, modifications de la posture du corps) et les réflexes à hauteur de la moelle épinière. Le second type de système nerveux, appelé système végétatif ou autonome, commande les muscles lisses et assure avec eux les mouvements des viscères (motilité). Il est, par exemple, responsable de la motilité du tube digestif (péristaltisme), permettant le brassage et la progression des aliments.

Voir : appareil locomoteur, marche.

motricité digestive

péristaltisme

mouchage

Évacuation des mucosités du nez par une expiration forcée, bouche fermée.

   Au cours des rhinopharyngites des nourrissons et des jeunes enfants qui ne savent pas encore se moucher, les parents lavent les fosses nasales en faisant couler du sérum physiologique dans le nez ou en aspirant les sécrétions à l'aide d'un petit appareil spécial.

   D'une manière rarissime, un mouchage trop fort peut provoquer une rupture de la fine lame osseuse qui sépare les fosses nasales de la cavité orbitaire, ce qui se traduit par un gonflement indolore des deux paupières et impose un traitement antibiotique et une surveillance.

   Le mouchage postérieur est la retombée dans l'arrière-gorge des sécrétions des fosses nasales. Il entraîne une irritation, une toux et parfois une expectoration pouvant faire croire, faussement, à une infection trachéobronchique.

mouche

Insecte pourvu de deux ailes (diptères) possédant un corps trapu, des yeux composés volumineux et de courtes antennes ; les mouches comprennent de nombreuses espèces capables de transmettre des maladies.

   En se posant sur les matières en décomposition et les matières fécales, les mouches assurent souvent le transport de nombreux germes pathogènes (transmission du choléra, de la fièvre typhoïde, etc.). Certaines mouches ont un rôle de vecteur ; elles transmettent alors les germes pathogènes par piqûre, comme par exemple les trypanosomes transmis par les glossines (mouches tsé-tsé) dans la trypanosomose humaine africaine (maladie du sommeil). Certaines larves de mouches, pour se développer, deviennent des parasites d'un hôte spécifique, homme ou animal. Celles-ci sont responsables de maladies appelées myiases (hypodermose, myiases furonculeuses).

Voir : maladies transmises par les insectes.

moustique

Insecte pourvu de deux ailes (diptères), en général de petite taille, caractérisé par la présence d'antennes longues et fines ; seules les femelles sont pourvues d'un appareil piqueur leur permettant de se nourrir de sang mais aussi de transmettre de nombreuses maladies au moment de la piqûre.

   Les moustiques constituent, au-delà de leur nuisance, le plus important groupe de vecteurs de germes pathogènes transmissibles à l'homme. Ils peuvent transmettre, entre autres, le paludisme, une des toutes premières causes de mortalité humaine, de nombreuses maladies à virus (appelées arboviroses) telles que la dengue, la fièvre jaune, la fièvre de la vallée du Rift, la fièvre à virus West Nile, le chikungunya, diverses encéphalites virales et les filarioses lymphatiques.

   Le virus V.I.H. (virus du sida) et les virus des hépatites n'ont jamais été transmis par piqûre de moustique.

   S'il existe, pour certaines maladies, des mesures de prévention (vaccin contre la fièvre jaune, chimioprophylaxie du paludisme), il est dans tous les cas conseillé de se protéger des piqûres par l'utilisation de moustiquaires en zone d'endémie.

Voir : maladies transmises par les insectes.

mouvement anormal

Mouvement le plus souvent involontaire, répétitif, caractérisé par son aspect inhabituel et pouvant gêner la mobilité.

   Les mouvements anormaux comprennent de nombreuses variétés : tremblements, tics, myoclonies (secousses musculaires), mouvements lents ou violents de grande amplitude affectant différentes parties du corps (athétose, chorée), etc. Chaque catégorie possède ses caractéristiques propres (rythme, localisation, facteurs favorisants) et ses causes (vieillesse, troubles psychologiques, maladie de Parkinson et autres maladies neurologiques, démence, intoxication, etc.).

   Le diagnostic repose sur un examen clinique soigneux, éventuellement complété par une électromyographie (enregistrement de l'activité électrique des nerfs et des muscles). Le traitement est celui de la maladie en cause, associé, lorsqu'il est insuffisant pour combattre des mouvements anormaux très gênants, à l'administration de médicaments tels que les neuroleptiques. Certains neuroleptiques ou antipsychotiques sont actifs temporairement sur certains mouvements anormaux.

moxibustion

Procédé consistant à faire brûler au-dessus de la peau un cône (moxa) composé de plantes ou de feuilles d'armoise afin de cautériser une lésion ou de soulager une douleur interne.

Synonyme : moxation.

   La moxibustion soulagerait une douleur profonde par l'irritation des terminaisons nerveuses de la peau.

Voir : acupuncture.

M.S.T.

infection sexuellement transmissible

mucilage

Substance visqueuse extraite des végétaux (algues), se gonflant au contact de l'eau et utilisée comme laxatif doux.

mucinose

Toute affection caractérisée par l'accumulation dans la peau de mucine, substance gélatineuse provenant des sécrétions des glandes muqueuses.

   Les mucinoses peuvent être dues à de nombreuses maladies cutanées : lucite, lupus érythémateux, dermatomyosite, granulome annulaire, lymphome, mycosis fongoïde. Parfois, surtout lorsqu'elles atteignent des sujets jeunes, elles n'ont pas de cause connue. Leurs symptômes sont assez variables ; il s'agit souvent de taches saillantes ou de papules (lésions saillantes) de couleur rosée ou ivoire, de un à quelques millimètres de diamètre, éventuellement groupées en plaques. Quand ces affections siègent sur des zones pileuses, elles provoquent la chute des poils ou des cheveux. Il n'existe pas de traitement connu des mucinoses.