Larousse Médical 2006Éd. 2006
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reflux vésico-urétéro-rénal

Remontée d'urine de la vessie vers l'uretère et le rein.

   Un reflux vésico-urétéro-rénal est dû à une immaturité du dispositif anti-reflux urétérovésical, sorte de valve située sur l'orifice vésical de l'uretère, qui permet normalement à l'urine contenue dans la vessie de ne pas refluer vers l'uretère.

SYMPTÔMES ET SIGNES

Il est le plus souvent isolé soit associé a des anomalies plus sévères de l'appareil urinaire. Un reflux vésico-urétéro-rénal de haut grade prédispose aux infections urinaires (cpyélonéphrites). Non traité, il peut entraîner une atrophie rénale avec risque d'insuffisance rénale chronique en cas d'atteinte des deux reins.

DIAGNOSTIC

L'examen permettant de mettre en évidence un reflux vésico-urétéro-rénal est la cystographie rétrograde (le produit de contraste est injecté dans l'urètre, puis on le fait remonter vers la vessie) ou suspubienne (le produit de contraste est injecté directement, à l'aide d'une aiguille, dans la vessie) ; en cas de reflux, ce produit est visible dans l'uretère et les voies excrétrices du rein. Le reflux est alors coté de I a V en fonction de sa sévérité (reflux intrarénal au maximum).

TRAITEMENT

La plupart des reflux vésico-urétéraux se corrigent spontanément avec la croissance. Un traitement chirurgical (réimplantation urétérovésicale ou intervention de Cohen) est indiqué surtout en cas de pyélonéphrites à répétition. Un traitement endoscopique est également disponible (injection d'une pâte non résorbable obstruant en partie l'orifice urétéral afin de constituer une sorte de valve artificielle).

réfractaire

Se dit d'une personne qui résiste à une infection microbienne.

réfractaire

Se dit d'une affection qui résiste à un traitement.

réfractaire

En physiologie, se dit d'une période ou d'une phase pendant laquelle un nerf ou un muscle ne peut être stimulé efficacement.

   Cette période (ou cette phase) succède immédiatement, d'ordinaire, à une stimulation efficace.

On distingue une phase réfractaire absolue, pendant laquelle une fibre musculaire ou nerveuse ne réagit absolument pas à une stimulation, d'une phase réfractaire relative, pendant laquelle une fibre réagit peu à une stimulation.

réfraction oculaire

Changement de direction d'un rayon lumineux qui traverse, dans l'œil, des milieux différents avant de converger sur la rétine.

   La réfraction oculaire résulte de la déviation du trajet lumineux par 4 dioptres (surfaces séparant deux milieux transparents) successifs : les faces antérieure et postérieure de la cornée et les faces antérieure et postérieure du cristallin. L'emmétropie désigne la vision normale de l'œil, lorsque les images d'objets situés à plus de 5 mètres viennent se former juste sur la rétine sans intervention de l'accommodation : l'image obtenue est nette. En vision rapprochée, le pouvoir de convergence du cristallin permet, grâce à l'accommodation, la mise au point des images sur la rétine.

EXAMENS

L'étude de la réfraction oculaire peut se faire de façon subjective ou de façon objective.

— L'étude subjective de la réfraction consiste à faire passer au sujet des tests d'acuité visuelle (lecture de textes, de signes) et à lui faire essayer différents verres correcteurs. Toutefois, ce procédé peut être source d'erreurs liées à l'accommodation et n'est pas réalisable avec les jeunes enfants qui ne savent pas lire.

— L'étude objective de la réfraction consiste à mesurer la réfraction de l'œil par la skiascopie (projection sur l'œil d'un faisceau lumineux) ou la réfractométrie automatique. Ce dernier examen nécessite un ordinateur.

PATHOLOGIE

L'amétropie est une anomalie du système optique entraînant un trouble de la réfraction. On distingue 3 types d'amétropie : la myopie, l'hypermétropie et l'astigmatisme. La réfraction sphérique (la même quel que soit l'axe de l'œil) est modifiée en cas de myopie et d'hypermétropie et la réfraction cylindrique (dont l'orientation est fonction de l'axe de l'œil), en cas d'astigmatisme.

réfractométrie automatique

Examen destiné à mesurer la réfraction de la lumière par l'œil.

   La réfractométrie automatique est indiquée pour le diagnostic des troubles de la réfraction (myopie, hypermétropie, astigmatisme). Elle utilise un appareil informatisé appelé réfractomètre automatique : le patient y pose le front et le menton ; trois mesures successives de chaque œil sont prises. Cet appareil permet de mesurer la réfraction sphérique (la même quel que soit l'axe de l'œil), modifiée en cas de myopie et d'hypermétropie, et la réfraction cylindrique (dont l'orientation dépend de l'axe de l'œil), modifiée en cas d'astigmatisme. Un réfractomètre automatique peut aussi mesurer les rayons de courbure de la cornée dans le but de prescrire les verres de contact les mieux adaptés. Dans les deux cas, la mesure peut être rendue plus précise par l'instillation préalable de collyres cycloplégiques (qui suppriment le phénomène d'accommodation). Cette instillation est indispensable, afin de ne pas troubler le diagnostic, chez les petits enfants, dont l'accommodation est très forte et qui ont tendance à ne pas fixer longtemps leur regard au loin.

régime

Modification de l'alimentation habituelle à des fins thérapeutiques (en cas de diabète, de goutte, d'obésité, etc.) ou pour satisfaire des besoins physiologiques spécifiques (femmes enceintes, sportifs, personnes âgées, etc.).

   Prescrire un régime consiste à établir une liste des aliments ou des nutriments (glucides, lipides) interdits au patient et des aliments qui lui sont permis, assortie de conseils concernant la préparation, la cuisson, la répartition de ceux-ci, etc. Un régime ne peut être suivi, sur une longue période et avec succès, que s'il est parfaitement expliqué au patient, adapté à son mode de vie et à ses préférences alimentaires tout en respectant les indications médicales. Le diététicien joue ici un rôle essentiel.

INDICATIONS

Grâce aux progrès réalisés dans la connaissance des maladies et en pharmacologie, la prescription des régimes thérapeutiques a évolué : le nombre des affections pour lesquelles ils sont réellement indispensables a diminué et de nombreux régimes autrefois très sévères, tels que le régime sans sel ou le régime du diabétique, sont actuellement plus souples. Aujourd'hui, les régimes les plus fréquemment prescrits sont les régimes hypocaloriques (ou hypoénergétiques) pour le traitement de l'obésité, les régimes des dyslipidémies (hypercholestérolémie, hypertriglycéridémie) et du diabète. Certaines maladies métaboliques rares, comme les intolérances à un acide aminé (leucinose, phénylcétonurie) ou à un sucre (galactosémie), et certaines allergies (intolérance au gluten, aux protéines du lait de vache) nécessitent des régimes très stricts. Il est aussi extrêmement fréquent de prescrire à un sujet venant de subir une opération de chirurgie digestive un régime caractérisé à la fois par une modification de la texture des aliments (liquide, mixée, solide) et un élargissement progressif du choix des aliments autorisés (régime plus ou moins riche en fibres, notamment). Certaines affections rénales (syndrome néphrotique, insuffisance rénale, etc.) imposent aussi un contrôle de certains nutriments comme l'eau, les protéines, le sel, le potassium, etc.

DÉROULEMENT ET EFFETS INDÉSIRABLES

En toute circonstance, le régime, qui fait partie du traitement médical global, reste sous la responsabilité du médecin. Tout régime doit d'ailleurs, au préalable, faire l'objet d'un bilan : si les régimes apportent en général une aide efficace dans le traitement des maladies, ils peuvent parfois être plus dangereux qu'utiles (risque potentiel de dénutrition chez une personne âgée, par exemple). Il faut noter également qu'un grand nombre de femmes sont très attentives au nombre de calories qu'elles ingèrent et qu'elles absorbent souvent moins de 1 500, voire moins de 1 200 kilocalories par jour. Si ces régimes se prolongent, il apparaît alors des carences en certains nutriments ; de plus, l'amaigrissement escompté n'est plus obtenu, l'organisme finissant par s'adapter à des apports énergétiques moindres.

Voir : diététique.