Larousse Médical 2006Éd. 2006
L

lithiase (suite)

CAUSES

Quand une cause est retrouvée, il s'agit souvent d'un obstacle à l'écoulement des urines (malformation, adénome de la prostate) ou d'une infection urinaire. Dans d'autres cas, c'est un trouble métabolique de l'organisme : hypercalciurie, hyperuricémie (goutte) ou une maladie hormonale (hyperparathyroïdie, par exemple).

SYMPTÔMES ET DIAGNOSTIC

Il arrive que les calculs ne produisent aucun symptôme. Mais ils sont parfois douloureux ou source de complications : colique néphrétique (douleur intense par blocage d'un calcul dans un uretère), hématurie (saignement dans les urines), infection grave du rein, insuffisance rénale. Leur diagnostic est possible grâce à la radiologie (échographie, urographie intraveineuse).

TRAITEMENT

Les calculs de moins de cinq millimètres s'éliminent spontanément par les voies naturelles. Les calculs d'acide urique trop gros sont dissous par des eaux minérales alcalines ou des médicaments qui rendent les urines alcalines (basiques). Pour les autres calculs, on dispose de plusieurs méthodes : l'ablation chirurgicale est beaucoup moins employée ; la lithotripsie extracorporelle pulvérise les calculs par des ondes de choc produites par un appareil externe (lithotriteur), l'endoscopie (utilisant un tube muni d'un système optique, introduit par l'urètre ou à travers la peau) permet de repérer le calcul, de l'enlever en bloc ou de pratiquer une lithotripsie.

   Le traitement préventif des récidives comprend le traitement d'une cause éventuelle. Il faut boire abondamment, sauf en cas de colique néphrétique. Un régime alimentaire évitant les substances présentes dans les calculs du malade (par exemple, les aliments riches en calcium en cas de lithiase calcique) peut être suivi.

lithium

Métal (Li) dont les sels sont utilisés dans le traitement de troubles psychiques.

   Les sels de lithium sont le gluconate et le carbonate de lithium. Ce sont des psychotropes (substances actives sur le psychisme) régulateurs de l'humeur (thymorégulateurs).

   Ils sont indiqués dans une maladie psychiatrique, la maladie maniacodépressive, caractérisée par des alternances d'accès de dépression et d'excitation euphorique. Ils sont administrés par voie orale.

   Le traitement se prolonge sur plusieurs années et nécessite une surveillance étroite de l'état physique du malade. En outre, des prises de sang régulières sont prescrites afin de vérifier que la concentration sanguine du lithium (lithémie) reste dans la zone thérapeutique.

   Les sels de lithium sont contre-indiqués en cas d'insuffisance rénale et formellement en cas de grossesse. L'association aux diurétiques, aux anti-inflammatoires non stéroïdiens et aux antidépresseurs est déconseillée, car elle risque d'augmenter la lithémie. Les effets indésirables sont nombreux. Ils sont surtout représentés par des nausées, des tremblements, des troubles de l'équilibre, une sensation de soif et des risques thyroïdiens et rénaux.

lithotomie

Extraction chirurgicale d'un calcul des voies urinaires.

   On distingue, suivant la position du calcul, l'urétérolithotomie (le calcul est dans l'uretère), la néphrolithotomie (le calcul est dans le rein) et la pyélolithotomie (le calcul est dans le bassinet).

Voir : néphrolithotomie, pyélolithotomie, urétérolithotomie.

lithotripsie

Opération consistant à broyer ou à pulvériser des calculs urinaires, les fragments étant ensuite éliminés naturellement dans les urines.

Synonyme : lithotritie.

   L'accès aux calculs se fait par voie et sous contrôle endoscopique (introduction par l'urètre d'un tube muni, notamment, d'un système optique). La pulvérisation des calculs peut se pratiquer au moyen d'une pince (lithotripsie mécanique), d'ultrasons (lithotripsie ultrasonique), d'ondes de choc répétées (lithotripsie électrohydraulique) ou encore d'un laser (lithotripsie au laser).

   En outre, on recourt aujourd'hui de plus en plus souvent à une technique permettant la pulvérisation du calcul à distance sans aucune intervention chirurgicale (lithotripsie extracorporelle) et la plupart du temps sans hospitalisation ni anesthésie générale. Cette technique consiste à repérer le calcul à l'aide d'un examen radioscopique ou échographique puis à le pulvériser au moyen d'ondes électrohydrauliques, piézoélectriques ou électromagnétiques, le sable obtenu étant ensuite éliminé spontanément dans les urines. Parfois, cette évacuation s'accompagne de douleurs comparables à celles occasionnées par la migration d'un calcul. Aujourd'hui, l'emploi de cette méthode a été élargi aux calculs rénaux, vésiculaires et aux calculs du cholédoque, les meilleurs résultats étant obtenus pour les calculs du rein de moins de 2 centimètres de diamètre. Certains calculs volumineux ou très durs peuvent nécessiter plusieurs séances.

Little (syndrome de)

Infirmité motrice cérébrale apparaissant dès les premiers mois de la vie, le plus souvent chez des enfants prématurés ou victimes d'un accouchement difficile ayant entraîné une insuffisance de l'oxygénation du cerveau.

Synonyme : diplégie spastique.

   Le syndrome de Little représente environ 40 % des infirmités motrices cérébrales. L'enfant atteint du syndrome de Little a généralement un développement intellectuel normal. Mais il présente une raideur très marquée des membres inférieurs et, parfois, des membres supérieurs. La marche, dite « en gallinacé », se fait sur la pointe des pieds, avec les genoux fléchis et rapprochés. La position assise est difficile.

TRAITEMENT ET PRÉVENTION

Le traitement repose sur un suivi de l'enfant par une équipe pluridisciplinaire comprenant médecin, orthopédiste, kinésithérapeute et spécialiste de la rééducation motrice. Cette assistance permet de faire progresser le jeune enfant. Une prise en charge dans une structure spécialisée est parfois proposée. La prévention de la prématurité fait reculer la fréquence de ce syndrome.

livedo

Anomalie localisée de la circulation sanguine cutanée.

   Un livedo se traduit par une visibilité anormale des veinules superficielles, dessinant le plus souvent sur les membres inférieurs un réseau violet ou rouge, aux mailles plus ou moins régulières. Un livedo physiologique s'observe parfois chez le nouveau-né, l'adolescente ou la jeune femme et s'efface spontanément en quelques jours. Le livedo pathologique est dû à une affection des artères (périartérite noueuse, artériopathie des membres inférieurs), à une augmentation de la viscosité du sang (cryoglobulinémie, polyglobulie), à certains médicaments (anti-inflammatoires, antiparkinsoniens). Lorsqu'un livedo apparaît brutalement chez un sujet âgé, il provient souvent d'embolies de cholestérol se produisant notamment en cas d'artériosclérose. Son apparition brutale chez une jeune femme traduit des troubles vasculaires et doit faire rechercher la prise de contraceptifs oraux pendant une longue période ou certaines anomalies sanguines (présence d'anticorps antiphospholipides). Le traitement du livedo est celui de la maladie responsable.