Larousse Médical 2006Éd. 2006
P

pyélostomie

Abouchement chirurgical, temporaire ou définitif, du bassinet du rein à la peau, soit directement, soit par l'intermédiaire d'une sonde.

   Très peu pratiquée aujourd'hui (on lui préfère les interventions portant sur l'uretère, comme l'urétérocolostomie), la pyélostomie permet de dériver les urines lorsque celles-ci ne peuvent pas s'évacuer par les voies urinaires naturelles, à cause d'un obstacle (tumeur, calcul, maladie congénitale obstructive, méga-uretère, fibrose rétropéritonéale) ou après une opération. La sonde peut être placée au cours d'une intervention chirurgicale, sous anesthésie locorégionale ou générale, ou par voie percutanée directe (ponction à travers la peau, réalisée sous contrôle radioscopique et échographique), sous anesthésie locale. Elle est reliée à une poche dans laquelle l'urine s'écoule.

pyélotomie

Ouverture chirurgicale d'un bassinet rénal.

   En pratique, une pyélotomie est essentiellement pratiquée afin d'enlever un calcul : on parle alors de pyélolithotomie.

pyléphlébite

Thrombose septique (infectieuse) de la veine porte, souvent liée à une appendicite ou à une sigmoïdite.

pylore

Orifice inférieur de l'estomac, assurant la communication entre celui-ci et le duodénum.

   L'orifice du pylore est entouré d'un sphincter constitué par un muscle circulaire contrôlant le passage du bol alimentaire de l'estomac vers l'intestin grêle, dont le duodénum est la partie initiale. La principale pathologie du pylore est la sténose, due, chez l'enfant, à une hypertrophie congénitale du muscle et, chez l'adulte, à une lésion ulcéreuse ou tumorale.

Voir : estomac, pyloroplastie.

pyloroplastie

Technique chirurgicale visant à élargir le pylore (orifice de communication entre l'estomac et le duodénum).

   Une pyloroplastie consiste à pratiquer, sous anesthésie générale, une incision longitudinale du muscle du pylore, suivie de sa suture transversale, ce qui crée une dilatation de l'orifice.

   Cette technique est le plus souvent utilisée pour faciliter le drainage du contenu de l'estomac parallèlement à une vagotomie sélective, traitement chirurgical d'un ulcère duodénal qui consiste à sectionner les nerfs pneumogastriques pour diminuer la sécrétion acide de l'estomac.

pyocyanique (bacille)

pseudomonas æruginosa

pyodermite

Maladie cutanée purulente.

   Les pyodermites peuvent être aiguës ou chroniques, locales ou diffuses. Ce sont en général des infections à streptocoque ou à staphylocoque. Elles peuvent être contagieuses, par contact direct ou par l'intermédiaire de mains souillées. Le terme de pyodermite désigne par ailleurs deux affections particulières d'origine mal connue.

Pyodermite végétante

C'est une affection chronique caractérisée par des lésions des membres ou du tronc, d'aspect végétant (petites saillies irrégulières). Elle est traitée par des applications locales d'antiseptiques et par l'administration d'antibiotiques.

Pyodermite phagédénique

Cette dermatose chronique, également appelée pyoderma gangrenosum, se trouve souvent associée à une maladie générale (rectocolite hémorragique, maladie de Crohn, leucémie, etc.).

   Les lésions de la pyodermite phagédénique, typiques, forment un cratère entouré d'un bourrelet en saillie sur les membres et le tronc et peuvent confluer en vastes plaques. Ces lésions sont stériles, les prélèvements ne mettant ni germes ni champignons en évidence. La pyodermite phagédénique est traitée par administration de corticostéroïdes par voie orale. Les résultats sont bons, mais un tel traitement est limité par les effets indésirables liés aux fortes doses nécessaires et il doit, dans certains cas, être remplacé par d'autres substances (sulfamides, clofazimine, tétracyclines), le traitement de la maladie associée étant maintenu, voire renforcé.

pyogène

Qualifie une bactérie capable de provoquer une accumulation locale de polynucléaires neutrophiles altérés se traduisant par la formation de pus.

   Les staphylocoques et les streptocoques sont des germes pyogènes responsables d'infections aiguës (furoncle dû au staphylocoque doré, par exemple). Le traitement de telles infections repose sur une antibiothérapie adaptée au germe en cause.

pyonéphrose

Suppuration du tissu rénal, des voies urinaires adjacentes (calices, bassinet) et parfois du tissu périrénal.

   La pyonéphrose est une affection devenue rare. Elle est la conséquence d'une infection des voies urinaires (pyélonéphrite aiguë, par exemple) non traitée. Elle peut en outre être favorisée par un mauvais écoulement des urines dû à un calcul, à une malformation, etc.

SYMPTÔMES ET SIGNES

Ils sont extrêmement graves : altération profonde de l'état général, douleurs du rein, associées à un état infectieux sévère, voire septicémique (fièvre, frissons, chute de tension artérielle).

DIAGNOSTIC

Il repose sur une technique d'imagerie médicale (urographie intraveineuse, par exemple), qui montre un très gros rein non fonctionnel (ne sécrétant pas).

TRAITEMENT

Il repose sur l'administration d'antibiotiques et sur une intervention chirurgicale en urgence. Très souvent, le rein est complètement détruit et doit être enlevé (néphrectomie). Dans les formes moins évoluées, il est quelquefois possible de supprimer l'obstacle en laissant le rein en place, mais les altérations anatomiques du tissu rénal atteint sont définitives.

pyopneumothorax

Épanchement de pus et d'air dans la plèvre (membrane enveloppant les poumons).

   Un pyopneumothorax est l'association d'un pyothorax (épanchement de pus) et d'un pneumothorax (épanchement d'air). Ses causes, ses symptômes et son traitement sont les mêmes que ceux du pyothorax.

pyorrhée alvéolo-dentaire

parodontite

pyosalpinx

Présence de pus dans une trompe utérine ou dans les deux.

   Un pyosalpinx est la conséquence d'une salpingite (inflammation d'une trompe ou des deux, d'origine infectieuse) non diagnostiquée ou traitée trop tardivement. Il se manifeste par des douleurs pelviennes importantes, rendant l'examen gynécologique difficile. Un pyosalpinx entraîne un risque de stérilité par obturation des trompes.

   Le diagnostic est confirmé soit par échographie pelvienne, soit par cœlioscopie.

   Le traitement consiste à drainer le pus et à réparer la ou les trompes éventuellement endommagées, voire à les retirer chirurgicalement (salpingectomie). Selon les cas, l'intervention peut faire appel aux techniques de la cœliochirurgie (introduction des instruments chirurgicaux par de petites incisions abdominales) ou nécessiter une laparotomie (ouverture chirurgicale de l'abdomen).