Larousse Médical 2006Éd. 2006
M

mammoplastie (suite)

COMPLICATIONS

Un hématome peut se former. S'il ne se réduit pas spontanément, il devra être évacué chirurgicalement.

   Une infection se produit dans moins de 1 % des cas. Selon son degré de gravité, elle consiste en un simple rejet des fils ou en un véritable abcès du sein, qui devra être drainé chirurgicalement.

   Des cicatrices rouges et épaisses ou des cicatrices assez larges sont parfois visibles après l'opération, la capacité de cicatrisation des téguments mammaires étant très variable selon la patiente. Ces cicatrices peuvent être reprises lors d'une seconde opération, entre six mois et un an après la première.

   En cas de mammoplastie réalisée pour traiter une hypertrophie mammaire sur des seins anormalement fibreux et de mauvaise qualité lactifère (la glande mammaire étant peu fonctionnelle), l'allaitement peut n'être plus possible, car certains des canaux qui conduisent le lait sont coupés au cours de la mammoplastie.

   La récidive de l'hypertrophie mammaire est possible mais représente moins de 5 % des cas et apparaît surtout chez les jeunes femmes opérées avant d'avoir eu leur premier enfant.

   La qualité de la peau n'étant pas évaluable avant l'opération, les seins opérés peuvent retomber si la trame élastique de la peau qui soutient le sein est de mauvaise qualité. Une seconde opération est alors envisageable.

   Les prothèses mammaires gonflables peuvent éventuellement se dégonfler. Le sérum physiologique se répand alors dans l'organisme. Le phénomène est sans danger mais l'opération doit alors être recommencée.

   Les prothèses mammaires en silicone, qui ne sont plus mises en place dans le cadre de la chirurgie esthétique, peuvent provoquer, autour de la prothèse, des « coques », ou cicatrices fibreuses, entraînant un durcissement du sein. Mais l'amélioration de la qualité des prothèses a permis de diminuer considérablement ce risque : environ 5 % seulement des opérations entraînent aujourd'hui la formation de coques.

Voir : chirurgie esthétique, mastectomie, cancer du sein.

mandibule

maxillaire inférieur

mandrin

Tige cylindrique amovible en métal ou en plastique qui, adaptée à la lumière d'une aiguille, d'un cathéter ou d'un trocart, est susceptible de l'obturer.

   Le mandrin peut avoir une extrémité droite ou biseautée. Placé dans une aiguille, un cathéter ou un trocart, il est retiré lorsque ces instruments sont en place et laisse ainsi s'écouler le liquide : sang ou pus lors de prélèvements ou d'évacuation d'épanchements ; produit de lavage, vaccin ou médicament lors d'une injection. En cas de prélèvements répétés, le mandrin peut rester dans le trocart et fait alors fonction d'obturateur entre deux prélèvements.

manganèse

Oligoélément indispensable à l'organisme, qui intervient dans diverses réactions enzymatiques (synthèse du collagène, construction des os et des articulations, métabolisme des glucides, des stéroïdes et de certaines hormones protéiques).

   Le corps d'un adulte contient environ 15 milligrammes de manganèse (Mn), répartis dans les os, le foie et les reins. Les apports journaliers recommandés sont d'environ 3 milligrammes, les besoins de l'organisme en manganèse n'étant actuellement pas définis de façon précise. Seuls les légumes verts, les céréales et les légumes secs sont relativement riches en manganèse. Un excès de calcium, de fer ou de phosphates diminue son absorption. Les risques de carence sont extrêmement réduits, sauf dans les régions où les sols en contiennent peu. La toxicité du manganèse est faible et ne s'observe que dans des circonstances particulières (intoxication professionnelle).

maniacodépressif (trouble)

maladie bipolaire

manie

État d'agitation caractérisé par une exaltation de l'humeur et une surexcitation psychomotrice permanente.

   Une manie peut survenir en cas de sénilité, d'intoxication (amphétamines, corticostéroïdes, antituberculeux), d'affections neurologiques (tumeur, encéphalite, traumatisme crânien) ou endocriniennes (hyperthyroïdie). On parle de manie symptomatique de telle ou telle maladie. Au cours de la maladie maniacodépressive (ou trouble bipolaire), l'état maniaque se rencontre en alternance avec les épisodes de mélancolie (dépression). La manie se traduit par une hyperactivité, une accélération de la pensée, un flux intarissable de paroles, un sentiment d'euphorie, de puissance et d'infatigabilité, une tendance à la boulimie et à l'insomnie, accompagnés parfois d'idées délirantes. La majorité des maniaques ne sont pas dangereux, mais certains peuvent se laisser entraîner à des actes antisociaux (dépenses désadaptées, rixe, scandale public, etc.).

TRAITEMENT

Il repose sur l'administration de neuroleptiques ou d'antipsychotiques, et parfois de thymorégulateurs, et nécessite souvent l'hospitalisation du sujet. Il est en général efficace à court terme. Le traitement de fond de la manie dépend de sa cause.

Voir : cyclothymie, hypomanie.

manipulation

Mouvement forcé manuellement d'une partie du corps, le plus souvent une articulation ou un muscle.

   Une manipulation doit pousser à l'extrême les limites physiologiques de la partie du corps en cause, mais sans jamais les dépasser. Elle peut être pratiquée par un membre du corps médical pour réduire manuellement une luxation – c'est-à-dire remettre en place les deux extrémités osseuses luxées –, mobiliser sous anesthésie une épaule bloquée ou un genou devenu raide à la suite d'une polyarthrite, d'une immobilisation de longue durée, etc.

   Dans le langage courant, le terme « manipulation » est souvent employé comme synonyme de vertébrothérapie ou de chiropractie, une méthode controversée de traitement paramédicale consistant à manipuler les vertèbres. En effet, ces manipulations ne sont jamais sans danger, car à proximité de la vertèbre traitée se trouvent les racines nerveuses commandant la sensibilité et la motricité de tout un étage de l'organisme, dont la lésion peut provoquer une paralysie motrice et une anesthésie sensitive. Une manipulation vertébrale est donc un acte médical devant être effectué avec la maîtrise d'une expérience technique et d'une bonne connaissance anatomique.

Voir : chiropraxie.