Larousse Médical 2006Éd. 2006
B

béquille

Appareil permettant à un handicapé ou à un traumatisé des membres inférieurs de se déplacer sans prendre appui sur ceux-ci.

   Il faut distinguer les béquilles axillaires, avec point d'appui sous les aisselles, des cannes anglaises, dont le point d'appui se situe au niveau des avant-bras. Ces dernières sont le plus fréquemment utilisées : plus confortables, elles évitent en outre la survenue de troubles neurologiques, qui peuvent apparaître lors de l'utilisation de béquilles axillaires du fait de la compression d'éléments nerveux au niveau de l'aisselle.

Berger (maladie de)

Maladie chronique des glomérules du rein, caractérisée par la présence d'immunoglobuline A dans ces unités de filtration.

Synonyme : néphropathie à IgA.

   La maladie de Berger est la plus fréquente des glomérulonéphrites (néphrites caractérisées par une atteinte élective des glomérules) chroniques. Elle représente de 25 à 30 % des maladies glomérulaires primitives (maladies exclusivement dues à une atteinte des glomérules) et touche surtout les sujets jeunes, avec une très nette prédominance masculine. Cette affection se rencontre partout dans le monde, mais semble plus fréquente en Asie du Sud-Est et en Europe (surtout en France et dans la péninsule Ibérique) qu'en Amérique du Nord.

SYMPTÔMES ET SIGNES

La maladie de Berger peut se manifester par une hématurie (présence de globules rouges dans les urines) visible à l'œil nu, survenant souvent parallèlement à des infections des voies aériennes supérieures (larynx, pharynx, fosses nasales). Dans d'autres cas, l'affection évolue sans symptômes apparents ; sa découverte, souvent fortuite, fait suite à un examen révélant une hématurie microscopique, parfois associée à une faible protéinurie (présence de protéines dans les urines).

TRAITEMENT ET ÉVOLUTION

Il n'existe aucun traitement spécifique de cette affection, dont les causes et l'évolution sont encore mal élucidées. L'insuffisance rénale, qui en est le risque majeur (elle survient dans 35 % des cas environ), rend indispensable un contrôle médical régulier. La maladie de Berger évolue généralement très lentement, sur plusieurs années. Un cinquième environ des malades atteignent un stade nécessitant un traitement par hémodialyse (technique d'épuration du sang par filtration à travers une membrane semi-perméable) ou une greffe rénale. Dans 60 à 65 % des cas, l'évolution est sans complication, mais les anomalies urinaires persistent le plus souvent.

béribéri

Maladie due à une carence en vitamine B1 (thiamine).

   Le béribéri était autrefois très répandu chez les peuples d'Asie qui se nourrissaient exclusivement de riz décortiqué (alors que la cuticule du riz contient précisément de la vitamine B1). Il sévit encore dans certaines populations sous-alimentées des pays en développement. Rare dans les pays industrialisés, il ne s'y rencontre que chez les personnes qui ont une alimentation très déséquilibrée, comme les alcooliques ou certaines personnes âgées.

CAUSE

La vitamine B1, qui se trouve surtout dans les céréales complètes, le foie, la viande de porc et la levure, joue un rôle important dans le métabolisme des glucides. Sans elle, le cerveau, les nerfs et les muscles ne peuvent fonctionner correctement.

SYMPTÔMES ET SIGNES

Le béribéri se manifeste tout d'abord par une fatigue et un amaigrissement. Il peut ensuite évoluer sous deux formes :

— Le béribéri sec, qui affecte principalement les nerfs et les muscles, a pour principaux symptômes un engourdissement, une sensation de brûlure aux jambes et une atrophie musculaire. Dans les cas graves, le malade ne peut plus marcher ni même se lever.

— Le béribéri humide se traduit principalement par une insuffisance cardiaque : le cœur n'arrivant plus à jouer correctement son rôle de pompe, les veines se congestionnent et des œdèmes apparaissent sur les jambes et parfois sur le tronc et le visage. En l'absence de traitement, des troubles du rythme cardiaque et une évolution rapide de l'insuffisance cardiaque peuvent avoir une issue fatale.

TRAITEMENT

Il consiste à administrer d'abord par injections puis par voie orale, de la vitamine B1 au malade. La guérison, rapide, est, dans la plupart des cas, totale.

Voir : vitamine B1, carence alimentaire.

bérylliose

Maladie pulmonaire rare de la famille des pneumoconioses, due à l'inhalation de poussières ou de fumées contenant du béryllium, métal dur entrant dans la composition de nombreux alliages.

   Sous sa forme aiguë, la bérylliose peut commencer quelques semaines après le début de l'exposition au béryllium ; elle se traduit alors par un œdème pulmonaire, qui régresse dès que cesse cette exposition. Sous sa forme chronique, la maladie se manifeste par une dyspnée (difficulté respiratoire) progressive, d'éventuelles atteintes cutanée, hépatique ou ganglionnaire et la formation de granulomes (petites tumeurs).

   Un examen radiologique, une biopsie pulmonaire pour détecter la présence éventuelle de granulomes bérylliques, parfois un dosage sanguin permettent de confirmer le diagnostic et d'éviter la confusion avec une sarcoïdose, maladie d'origine inconnue, qui présente des symptômes voisins.

   Les corticostéroïdes atténuent les symptômes de la bérylliose en phase aiguë, mais ils n'enrayent pas l'évolution de la maladie. La prévention reste donc essentielle.

Voir : pneumoconiose.

Besnier-Boeck-Schaumann (maladie de)

sarcoïdose

besoin énergétique

Quantité d'énergie indispensable à l'individu pour assurer ses dépenses énergétiques.

   Les besoins énergétiques sont assurés par l'alimentation. Ils sont importants, autour de 100 kilocalories par kilogramme de poids, chez un nourrisson, puis diminuent, allant de 1 900 kilocalories/jour pour un enfant de 7 à 9 ans jusqu'à 2 900 kilocalories/jour pour un adolescent en pleine croissance. Ils sont moindres chez l'adulte (environ 2 200 kilocalories pour l'homme, 1 800 pour la femme) mais augmentent un peu chez la femme lors de la grossesse et de la lactation.

   Si, chez un adulte, la quantité d'énergie apportée par les aliments est égale à la quantité d'énergie dépensée, l'individu conserve un poids stable. Si elle est insuffisante, celui-ci puise dans les réserves nutritives stockées par l'organisme et il maigrit. Si, au contraire, l'apport est supérieur aux dépenses, le sujet stocke des réserves énergétiques et grossit.

   De nombreuses recherches sur les mécanismes de régulation des besoins et des dépenses énergétiques sont en cours, afin, notamment, de mieux comprendre les causes de l'obésité et d'en faciliter le traitement.

Voir : dépense énergétique, métabolisme.